Saturday, April 28, 2012

Dans « Le Monde »



« Et, non, je ne bois plus une goutte, en aucune circonstance. Il y a d’autres joies dans la vie, comme de se réveiller le matin. »

« (…) si ce n’est que le maestro, emmené à l’hôpital Pompidou, n’a pas perdu connaissance malgré une blessure à la tête, se contentant de répéter : « Alles Gut ! Kein Problem ». »


Piazza du Neptune
C’est l’heure d’aller manger
Tout est à deux pas
On sort de l’hôtel en T-shirt, comme l’été
Certains sont à bicyclette
Moi, j’ai une petite habitude (dès que je peux sauter sur une petite habitude, c’est ce que je préfère au monde)
Alors je vais chercher « Le Monde » et je vais ensuite déjeuner et boire du vin (une habitude depuis hier)
La ville est sempiternelle et palais
La guerre, l’amour tout est recouvert, dépossédé dans le soleil
Ville des territoires inexplorés, l’Afrique, recouverts…
Tout pointe le ciel bleu inversé
L’immense entrepôt de la basilique (presque plus grande que Saint Pierre de Rome, dit-on, le pape a arrêté sa construction)
Les portiques, les portiques, les portiques des grottes à l’infini
L’architecture est comme moderne, expérimentale
Les angles, les arrêtes, les fosses, les tranchées
Un décor d’opéra certainement, mais dans la masse
L’humanité fragile, grouillante, mortelle, se construit des coquilles plus grandes qu’elle (comme dit Francis Ponge)
Et qui restent
C’est proche de l’antique, ici
Les pigeons sont parmi nous comme au bord de la mer

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