Tuesday, February 16, 2021

C e studio est absolument aussi artificiel que le Vercors


« Quand on parle de la zone critique, on parle de quelque chose de très local. Il se trouve — et c’est ça qui est quand même absolument extraordinaire — que cette petite couche de quelques kilomètres d’épaisseur, c’est là où on vit. Et c’est là où tous vos ingénieurs… vous dites que rien n’est vivant là, mais y a pas un détail de ce studio qui ne soit la production artificielle de vivants — et c’est vrai de la fourmilière, c’est vrai du calcaire du Vercors et c’est vrai de l’atmosphère. C’est l’artificialité au contraire et le fait que ce sont les vivants qui tiennent depuis des milliards d’années — mais après une longue histoire : au début, la vie, c’était juste un tout petit ruban de quelques microns et puis, maintenant, c’est quelques kilomètres, mais ça reste très petit — simplement, ce petit espace à l’intérieur duquel nous sommes confinés — et, là, je joue de façon un peu désespérée, je dois dire, sur la métaphore du confinement —, c’est à l’intérieur de ce petit espace que notre activité évidemment devient énormément importante. »


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Moi aussi, j’ai été touché de te rencontrer ! Surtout la fois où tu t’es mis à devenir en 3D, à soudain habiter un corps réel (et, du coup, sexy !) Moi, je dors dans la montagne, en ce moment, et, ça aussi, c’est très sexy !

Tiens, je recopie pour toi une phrase de Thoreau trouvée tout à l'heure dans le journal de ce weekend qui traîne avec moi (et que j’ai feuilleté assis sur une souche en attendant la navette qui me remontait à l’hôtel — car l’hôtel est tout en haut, 2337m) : « Ce n'est point dans la société que vous trouverez la santé, mais dans la nature. Si nous n'avions les pieds au milieu de la nature, nous aurions tous la face pâle et livide. La société est toujours malade, et c'est la meilleure qui l'est le plus. Elle ne recèle nul parfum salubre comme celui des pins, nulle fragrance pénétrante et restauratrice… »

Souhaitons-nous de vivre, cher Rowan !

Yvno

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