Sunday, May 08, 2011

Inner dialogue

Laurent Chétouane, le géant, le génie – français ! – est venu nous parler, ce matin, à onze heures. Certains d’entre nous ne s’étaient pas couché. Nous avions été au Berghain, « probablement le meilleur night club du monde », et nous en étions sorti pour être à l’heure au rendez-vous. Nous avions prévu d’y retourner ensuite. J’ai noté, j’ai noté des phrases, Simon enregistrait (ça reste à transposer). Quand les élèves intervenaient, c’était aussi très intelligent. Je pourrais recopier des phrases – à quoi bon ? C’est infini. « C’est qqch qui pour moi n’étaient pas jouable, mais seulement vivable dans le corps. »

C’est quelqu’un qui donne de l’espace à tout.

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« Le théâtre comme un instrument pour comprendre sa vie à travers le rêve. »

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Lettre ouverte à Jeanne Balibar (d’une stagiaire)

Jeudi 5 mai

Je ne comprends plus rien : aujourd’hui première séance de travail avec Yves-Noël Genaud à Berlin.
La veille, nous avons finalisé nos bagages en prenant soin de ne rien oublier de nos costumes, de nos perruques, maquillages, chaussures à talon (pour les filles)… Sans compter la contrainte des vingt kilos… Dès notre arrivée, notre dressing est inauguré et compte parmi ses plus belles pièces : la cape shakespearienne de Karine (sept kilos), la robe de mariée perlée de Sarah (cinq kilos), mes bottes plateforme (quatre kilos), la veste bouffante shakespearienne de Duncqueue (deux kilos), etc. Et voilà qu’Yves-Noël s’apprête à donner le ton de notre séjour berlinois, trônant au centre du cercle que nous formons autour de lui dans nos beaux costumes. « Bon, ben, Jeanne Balibar a dit que le déguisement, le costume, c’est un masque néfaste qui nous empêche d’être nous-mêmes. Laissons tomber le costume, c’est tellement bien avec vos habits, euh… normaux. » La sentence éclate et déjà les perruques glissent délicatement des têtes, les gilets à paillette remisés discrètement sur le dossier des chaises… Romain qui s’est rasé et maquillé avec soin conserve son sourire rouge dans une pose figée sous sa couche de fond de teint… Et, moi, les bras m’en tombent. Je visualise mes dix-neuf kilos de costumes (choisis par Yves-Noël lui-même avant le départ) et fais le calcul : un jean, trois T-shirts. C’est tout ce que j’ai pu emporter d’« habits normaux ». Merci Jeanne Balibar ! Je ne sais pas ce qui t’a pris ni même ce que tu voulais dire par là, mais, MERCI, c’est chié ! Décidément je n’y comprends plus rien.

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