Sunday, September 18, 2011

Two Worlds at once




« Not that Palmer is a nonsense writer; more often his poems are a web spun of half-made sense, euphonies, free associations, temporary sense, and temporary frustrations. »

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Every Memory is a Muscle Memory



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Jolene




Jennifer Lacey me manque, qu'est-ce qu'elle devient ? C'est elle qui nous avait apporté Jolene. Quand je tape son nom sur Facebook, Jennifer Lacey, il y en a des dizaines... J'ai loupé Latifa Laâbissi, l'autre jour. Elle voulait me voir pour que je débute quelque chose avec elle. Et Loïc Touzé m'a rappelé pour rejouer Love. Mais Jolene, Your beauty is beyond compare / With flaming locks of auburn hair / Ivory skin and eyes of emerald green / Your smile is like a breath of spring / Your voice is soft like summer rain /And I cannot compete with you, Jolene... (Cliquer.)

But Dr Sleep and his Window of Time ?




Mon bébé, j'espère que tu travailles bien et que tu fais des choses géniales et que tu as plein d'idées parce que, moi, j'en ai zéro.
J'arrive pas à en avoir, mais il va bien falloir, et même, c'est con, pour le plaisir d'en avoir, des idées... Je ne sais pas s'il faut placer des bouts de films connus, d'un seul film connu, inconnu ?, des bouts de dialogue audibles, inaudibles, à la Godard, pas à la Godard, des films idiots, pas idiots, un texte, une histoire pour les comédiens, que faire avec Thomas, que faire avec Kate... C'est pas que j'en ai jamais eu, des idées, mais il semblerait qu'on ne me laisse plus travailler comme je l'entends, désormais, que ce ne soit plus la mode, alors, il faudrait quand même en avoir, des idées, déjà faire semblant, mais en avoir, quand même, ce serait mieux... T'as qu'à demander à Judith, tiens, elle en a, elle ! Non et puis faut que t'aies du matos sous la main (en plus de ton piano de l'autre fois), beaucoup de matos, que j'foute mes pattes là-dedans (comme DSK dans la culotte d'une chambermaid).
Autrement, comme tu es aussi mon assistant efficace, peux-tu regarder si les bureaux ont bien acheté et fait parvenir un billet de train pour Thomas le 25 à 7h12 (de mémoire) et pour Kate le 26, même heure (de Paris) ?

Bisous jour de pluie

YN

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Oh, mon Dieu, que c'est joli, la pluie...




Belle journée. Deuxième belle journée à Berlin. Jour de pluie. Mais que cette ville est émouvante (de ne pas la connaître) ! J’ai un vélo, ce vélo que j’avais acheté en mai et qui fonctionne toujours, que Marie utilise puisque Felix n’est pas venu le chercher. (Je me demande comment elle monte dessus puisque, pour moi, il est déjà limite.) J’ai rencontré Rémy, d’abord, puis Laurent, ensuite. Rémy (Héritier) travaille dans la pièce de Laurent (Chétouane). Je suis ami avec les deux, sans rapport, mais le fait est. C’était drôle d’avoir d’abord l’avis de l’interprète et ensuite l’avis de l’auteur (je cherche le mot : chorégraphe ? gourou ? maître ? créateur ?) Je lis – enfin, j’ai lu, en Corse – quand il y avait hamac et sous-bois de chênes verts et choix des livres au bord du monde : la Corse : le bord du monde, le soleil qui la touche, l’éternité, le soleil du matin, du soir, de l’après-midi, la Corse, sous-bois et lectures… – je lis Saint-Simon et il y a ce phénomène dans Saint-Simon, quand il fait le portrait de certaines personnes, qu’il en passe constamment par les contraires. Il dit quelque chose et, quelques phrases plus loin, il dit exactement le contraire et ça, de manière incessante de sorte que je me demandais, en Corse – en lisant – ah, la lecture… – les « lectures illimitées », comme disait Marguerite Duras… – s’il allait réussir à parler d'une personne à travers ces contradictions, ces systématiques contradictions et, oui, miracle, il se dégage de ces portraits incohérents, baroques, systématiquement contradictoires, il se dégage néanmoins quelqu'un qu’on a l’impression d’avoir rencontré, qu’on aurait pu, ce qui fait que Saint-Simon est exactement un artiste génial. Vous savez (j’avais envie de changer de sujet), si on parlait de Berlin, si on vivait à Berlin ? Non, voilà, c’était juste pour dire : y a une pièce de Laurent Chétouane qui se travaille, il y en a encore pour quinze jours, et je suis venu voir où ça en était.

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Psychologisant




DSK a été très bien, je trouve, aidé par l’adorable Claire Chazal que je croise aussi au cours de danse (pour ceux qui ne le sauraient pas encore) – et, d’ailleurs, je dois dire qu’elle est encore plus belle, plus vivante en vrai –, revenons à notre sujet, DSK a été parfait sauf peut-être à un moment où il a ressemblé exactement à sa marionnette des Guignols, c’est le moment où Claire Chazal lui a demandé s’il ne pensait pas à un acte manqué, il a répondu – mais il avait un air de renard – trop malin – qu’il ne croyait pas à cette interprétation « psychologisante ». Je pense qu’il a raison de ne pas y croire et la psychanalyse a encore loupé là une occasion de ne pas montrer son insondable bêtise (autrement dit une occasion de se taire), mais, lui, là, DSK, il n’a pas pu s’empêcher de montrer qu’il était plus malin que ça, ça a juré avec la posture digne et affectée pour laquelle je lui donnais toute mon affection comme je la donnais, je me souviens, à François Mitterrand : ces gens-là sont quand même des sacrés renards.
La bouche pointue comme un museau.
Bon, il sera premier ministre.
Peut-être.
C’est cet aspect si malin qui gêne, finalement.

(Mais c'est idiot.)






(Cliquer sur le titre.)

Vaguement Fanny Ardant




(Ce message est pour toi.)

Jour de pluie à Berlin (pas mal aussi). J'ai vu Laurent Chétouane, je lui ai parlé de l'adoration. On va essayer de faire qqch, mais trop tard pour demain car je le verrai chez lui à 20h30. Il a monté Phèdre (pas récemment) et c'est son spectacle préféré (de lui), ça a évidemment à voir avec l'adoration, Phèdre... Il peut en parler. Je ne sais pas comment je vais me comporter avec ma voix contrefaite, c'est quand même quelqu'un avec qui je m'exprime sérieusement, Laurent... Je l'ai prévenu, mais je ne sais pas si j'y arriverai. Olivier (suite à l'autre mail) m'a dit que, pour l'instant, il n'avait pas d'idée...
Je suis encore désolé pour toi pour les Chiens de Navarre. Tu aurais dû me demander. J'ai pas osé te dire (mais j'étais bien content de ne pas être dans l'émission). Tout le monde sait que c'est nul, les Chiens de Navarre, en tout cas depuis que Thomas Scimeca le démontre. Avant que Thomas ne les rejoigne, il me semble qu'on ne se posait pas la question, mais, là, d'intelligent, de nouveau, de provoquant, il me semble que c'est devenu pipi-caca. Ils n'arrivent plus à renverser la vapeur. Bon, pas grave, mais, là, j'aurais pu te dire...

Bisou

YN

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L'Image d'un écrivain




« Je pense que cela est vrai que j’ai encore la particularité de recevoir ces chocs inattendus, ils sont maintenant toujours les bienvenus ; la première surprise passée, j’ai aussitôt l’impression chaque fois qu’ils sont particulièrement précieux. Et ainsi je persiste à croire que l’aptitude à recevoir des chocs est ce qui fait de moi un écrivain. J’avancerais en guise d’explication qu’un choc, dans mon cas, est aussitôt suivi du désir de l’expliquer. Je sens que j’ai reçu un coup ; mais ce n’est pas, comme je le croyais quand j’étais enfant, un simple coup d’un ennemi caché derrière la ouate de la vie quotidienne ; c’est le témoignage d’une chose réelle au-delà des apparences ; et je la rends réelle en la traduisant par des mots. C’est seulement en la traduisant par des mots que je lui donne son entière réalité. Cette entière réalité signifie qu’elle a perdu son pouvoir de me blesser; elle me donne, peut-être parce qu’en agissant ainsi j’efface la souffrance, l’immense plaisir d’en assembler les morceaux disjoints. Peut-être est là le plus grand plaisir que je connaisse. C’est le ravissement que j’éprouve lorsqu’il m’arrive en écrivant d’avoir l’impression de découvrir ce qui va ensemble, de bien monter une scène, de faire tenir debout un personnage. À partir de cela j’atteins à ce que j’appellerais une philosophie ; en tout cas c’est une idée que je ne perds jamais de vue, que derrière l’ouate se cache un dessin ; que nous – je veux dire tous les êtres humains – y sommes rattachés ; que le monde entier est une œuvre d’art ; que nous participons à l’œuvre d’art. »

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Julien Thèves. Je ris en écoutant ta voix dans L'Atelier intérieur ... l'arrivée ébaubie dans la maison ronde... « C'est fantastique » … « C'est magnifique »... c'est drôle ... Un beau lancement pour leurs nouveaux trucs à la radio, là... C'est post-ironique ... ton truc

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