Thursday, October 26, 2017

E tat libre d'Orange


Je voudrais créer un parfum qui s’appellerait : 
Octave Poirier de Magellan Fils

(Nom d'un Brésilien rencontré tout à l'heure, francisé pour sa demande de nationalité française ; ce très beau garçon (architecte) est obligé de rajouter Fils à sa signature car il a le même prénom que son père)

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Oui, ça marche !
Moi, non plus je ne t’ai pas trouvée changée, darling… Mais j’en suis resté aux bébés phoques (ton dernier mot, je crois) — qu’est-ce qu’il leur arrive encore, aux bébés phoques ? Je suis traumatisé par la disparition des espèces. Je ne comprends pas pourquoi des millions de personnes ne descendent pas dans la rue contre l’extinction des éléphants. Les éléphants ! Bon, je me suis un peu calmé ces derniers temps (résigné) parce que je m’intéresse maintenant un peu plus aux plantes. Un type qui s’appelle Francis Hallé (documentaire sur YouTube) dit que c’est bien triste, mais qu’on pourra vivre sans les autres animaux. En revanche, sans les plantes, l’humanité ne tient pas une semaine. 
Je suis content que tu aies aimé ce film, du coup ça me le fait un peu plus l’aimer que je ne pensais (j’avais quand même réussi à envoyer un petit mot à Vincent qui m’apparaît maintenant plus sincère que je ne croyais). En tout cas, c’est vrai, ça détonne pas mal par rapport au « ciné », toujours « joli », ici pas du tout. C’est une qualité, c’est sûr. Et les acteurs, ils restent. Ils sont « vrais ». Ce sont des acteurs, mais ils sont « vrais ». On les connaît après. C’est bien de se présenter d’une manière aussi antipathique. C’est pas hypocrite, en tout cas. On a envie de les aider dans leur malheur. (C’est peut-être ça, les débats que Vincent dit que le film suscite…)
Se voir ? Je pars dimanche à Lausanne. Ce soir je vais passer dans une expo à laquelle un ami participe, à l’Ecole d’Architecture Paris-Belleville, à 20h30, 60, boulevard de la Villette, si ça te dit. Et demain après-midi je le passe chez ma coiffeuse pour essayer de retrouver la tête que j’avais au moment du Proust en février dernier. Ça dure très longtemps, tu peux passer si tu veux (appelle-moi), c’est vers l’Opéra…
Bises,
Yvno

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« Il y a un poème à faire sur l’oiseau qui n’a qu’une aile »

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M etoo


Bonjour Yves-Noël,
C'est Latifa , je vois Sandrine Kuster, directrice du théâtre Saint-Gervais Genève, ancienne directrice de l’Arsenic. J'ai fait un rêve concernant notre perfo : Et si on se mélangeait ? Mélanger les langues dans tous les sens, les langues, les corps, les poétiques... Voici donc trois questions sur le sujet : Te mélanger, ça t'évoque quoi ? Qu'est ce que ça provoque : « Toi et moi on va faire l'amour dans tous  les sens » ? Se mélanger les langues ? Se mélanger les fluides ? Se mélanger les corps ? Se mélanger les rêves ? Je trouverais magnifique que tu répondes à ceci en écriture spontanée inspirée, je t'embrasse fort et je suis plus que jamais  le chemin que m'indique ma joie, Latifa

Cochonne ! T'as pas honte ? A notre époque, ça s'appelle du harcèlement SEXUEL, nom de Dieu... Bon, pas le temps de te faire l'écriture automatique, mais voici une citation (je te conseille tout le livre La Vie des plantes, ça te calmera, d'Emanuele Coccia).                        
« l’atmosphère, notre premier environnement, n’est pas juste l’ensemble des éléments qui se trouvent au-dessus de la croûte terrestre, elle est plutôt la sphère métaphysique à l’intérieur de laquelle tous les éléments circulent, se mélangent et se transforment les uns dans les autres. L’on pourrait dire que les Etats-nations font tout pour combattre l’atmosphère, c’est-à-dire pour combattre le mélange, la circulation et la transformation des êtres. La nouvelle carte du monde devrait partir de la capacité des hommes à migrer, dégager l’être humain des notions de peuple et territoire, exactement comme le fait le paysagiste Gilles Clément pour les plantes vagabondes. C’est dans ces espaces de migrations, hors des nations et des peuples, que se déploie la vie à venir. Le futur du monde ce sont les migrants : les combattre, les repousser, les tuer signifie combattre, repousser, tuer le futur. »

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P rès du dehors

L 'Ennui (au spectacle) pour les nuls


« Pourquoi vous être intéressé aux neurosciences il y a vingt ans ? 
— Parce que je trouvais passionnantes les recherches menées en sciences cognitives dans le domaine de l'attention. À savoir : comment rendre le spectateur attentif ? Comment séquencer une œuvre pour attiser la curiosité ? Je suis sûr qu'il vous est arrivé d'aller voir une pièce et de vous y ennuyer tellement que vous avez souhaité mourir (rires). On a tous connu ça… Mais ce n'est pas de votre faute ! C'est votre cerveau qui lâche l'affaire. Il se rend compte que les infos arrivent à un rythme donné, qui ne change pas, et qu'il n'y a pas de narration cognitive.
— C’est-à-dire ?
— Disons que je fais ça (Forsythe commence une petite chorégraphie avec ses dix doigts). Et disons que cela m'a pris quinze ans de perfectionner cette séquence, cette petite chose complexe, un seul et même motif. Mais après quinze minutes… Vous avez beau vous dire « c'est du Forsythe, je ne veux rien rater » (rires), votre cerveau, lui, se rend compte que l'information donnée ne change pas de magnitude ni de fréquence, qu'il n'y a pas de variation de durée ni de surprise. Il va se dire « OK, mouvement complexe des mains, je conserve de l'énergie jusqu'à ce qu'il se passe autre chose ». Alors que si j'introduis de petites anomalies (il sort son pouce et le balance vers la droite), et puis que je recommence peut-être de l'autre côté, votre cerveau va penser qu'il assiste à l'amorce d'une narration, il va s'éveiller. C'est cela qu'il faut entretenir, dans une pièce. Et parfois, faire durer l'action pour endormir la vigilance, et puis surprendre, boum ! J'ai toujours cela à l'esprit désormais. La modulation des différences, voilà ce qui entraîne la curiosité lors d'un événement minuté. »

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M asterclass de Star


« Ne crains pas l'échec. Ce n'est pas l'échec, mais le manque d'ambition qui est un crime. Avec des objectifs élevés, l’échec peut être glorieux. »

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L es Fantômes (2)


« Toute représentation est un art spectral, de l'art pariétal au cinéma, les écrans sont peuplés de fantômes, et ce n'est pas pour rien qu'on essaye désespérément de leur donner vie et de les mettre en mouvement. Les grandes cavalcades de la grotte Chauvet, ses apparitions mouvantes à la lueur des torches, ce sont des spectres dans la nuit. »

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