Tuesday, April 09, 2013

Rosita Boisseau se souvient du Dispariteur en voyant le spectacle de Pascal Rambert, Memento Mori (article paru dans « Le Monde » du 1er avril dernier) :

« (...) Métamorphosé en éponge sensorielle, le spectateur absorbe tout, en particulier les sons ici, des couches électroniques —, qui prennent une ampleur imprévisible. Tout est à deviner, fantasmer, imaginer. Souvenir aigu du spectacle Le Dispariteur (2006), d'Yves-Noël Genod, qui réussissait à faire palpiter un scénario de présences et de voix dans une nuit matricielle.

Moins flexible et suggestive, la nocturne cosignée par Pascal Rambert et Yves Godin joue beaucoup trop, et trop longuement, sur les modulations de l'obscurité. L'épaisseur du noir est sans cesse trouée de halos laiteux, déplacés par des fantômes flottants. (...) » 

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Une mort de poète


After dark vapours have oppressed our plains
       For a long dreary season, comes a day
       Born of the gentle South, and clears away
From the sick heavens all unseemly stains.
The anxious month, relieving from its pains, 
       Takes as a long-lost right the feel of May, 
       The eyelids with the passing coolness play,
Like rose leaves with the drip of summer rains.
And calmest thoughts come round us — as of leaves
       Budding — fruit ripening in stillness — autumn suns
Smiling at eve upon the quiet sheaves —
Sweet Sappho’s cheek — a sleeping infant’s breath —
       The gradual sand that through an hour-glass runs —
A woodland rivulet — a Poet’s death.






(John Keats.)

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Qqch avec « season » et haine de Paris








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With the magic hand of chance


Une grande émotion ensuite dans la soirée. L’enfant jouait de la batterie. La maison était la maison. J’avais visité la région, Bastia m’avait prêté sa voiture. J’avais lu des poèmes de John Keats. Dans un petit cimetière, près d’une église. C’était tout au sommet d’un pic au-dessus et encastré dans cette région pierreuse qui ressemblait à — j’avais noté, je me souviens très bien — aux écailles d’un serpent immense. Ce n’était peut-être pas la région, mais la saison qui faisait ça. Tant de pierres ! Ça ressemblait à l’Ecosse, à L’Irlande que je ne connaissais pas. L’enfant jouait de la batterie, plein de pensées. (On sentait qu’il ne jouait pas, qu’il rêvait, qu’il dérivait en s’accompagnant d’un rythme lointain.)

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Poulette (c'est le nom de la mule)





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Tout ça dans la nuit


« A poet is a nightingale who sits in darkness and sings to cheer its own solitude with sweet sounds; his auditors are as men entranced by the melody of an unseen musician, who feel that they are moved and softened, yet know not whence or why. »

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Grégoire Gitton fait mon portrait