Tuesday, April 15, 2014

« Il faut être un très grand artiste pour avoir le courage d’être sentimental, pour aller jusqu’au risque de la mièvrerie. »

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V ous m'avez fait tellement pleurer de joie de vivre !


Marion Truchaud
Que de frissons au Théâtre des Bouffes du Nord ce soir... Merci pour le voyage, Yves-Noël Genod !



Bernart Ben Salem
J’aurais aimé revoir votre pièce ce soir, c'était la derniére représentation et vous offrir une rose de la part d'Olga Theuriet que vous aviez invité.
Vous offrez beaucoup de votre générosité dans ce spectacle.
Et autant d'amour.
BBS.



Tamina Beausoleil
Est-ce que ce n'est pas une des fonctions de la création au fond, la conjuration du sentiment immuable de la solitude? Vous avez de merveilleux retours parce que votre spectacle l'est — merveilleux. Je voulais vous dire aussi : le tout début du spectacle, ce noir dans cet écrin des Bouffes du Nord, m'a évoqué et surtout fait ressentir un temps d'avant la technologie, un temps de campagne, de nature, de paix, de ciel étoilé. Extraordinairement apaisant. La solitude ressentie comme telle ce n'est pas forcément négatif, c'est se suffire à soi-même et vous l'avez dit, d'ailleurs..
Bien à vous
Tamina



Moni Grego
Tellement de fleurs !... C’est mon anniversaire et votre dernière dans ce bijou du Nord… Vous venez de bouleverser le théâtre de ce siècle XXI
avec un geste si aisé, si léger, si fort… Vous voyez vous avez charmé tous ces cœurs, ces esprits et ces corps… c’est prodigieux. Votre génie ouvre la porte à tant de beauté, et votre père est là, ange gardien, visiblement garant de la solidité que votre fatigue et votre nécessaire fragilité pourraient entamer. Je rêve, toujours à bord de votre vaisseau spatial, disparue et renaissante, heureuse victime de vos armes de destruction massive. Je vous envoie cette lettre posthume de Sterhler à Jouvet. Il me semble que votre théâtre, bien que tellement à vous, continue leur geste et celui de tant d’autres « grands ». Ce soir vous êtes à un sommet. C’est un cadeau. Il y en aura d’autres…
LETTRE POSTHUME DE GIORGIO STREHLER À LOUIS JOUVET
« Cher patron, Je vous écris une lettre après une répétition pendant laquelle j’ai dit vos mots. Je les ai dits à moi-même, à Giulia qui incarnait Claudia, aux jeunes gens, et enfin à un public encore imaginaire. Nous nous sommes nourris avec une grande émotion, et une énorme gratitude, de vos pensées, et moi, cette nuit, je suis incapable de vous en dire davantage. Comme toujours les pensées et les paroles sont confuses, mais les sensations demeurent nettes et claires. C’est vous qui m’avez appris à ne pas chercher à comprendre « trop » au théâtre. C’est vous qui m’avez dit : « L’arbre qui pousse ne pense pas qu’il grandit. Il grandit et c’est tout ». Et pourtant, en moi aussi, comme en vous, il y a ce besoin de comprendre, de penser au théâtre, à notre métier. « Comment peut-on faire du théâtre sans penser au théâtre ? », disiez-vous. Moi, j’ai envie d’écrire : comment peut-on résister pendant tant d’années dans ce métier qui a toujours, en soi, quelque chose d’infâme et d’indigne, de vain et d’inutile ? Vous avez résisté, vous, jusqu’à la fin. Je suis moi aussi en train de résister. Aujourd’hui peut-être j’ai enfin réussi à comprendre ce que vous vouliez me laisser entendre lorsqu’un soir vous m’avez dit, après une représentation de Don Juan, lors d’une rencontre informelle que je n’oublierai jamais : « les acteurs n’ont pas la vocation. Si elle vient pour eux, c’est après. Elle arrive à la fin. » Dans l’enthousiasme de ma jeunesse, je vous écoutais, et je comprenais certaines choses. Mais cela je ne pouvais pas le comprendre. Je me sentais « absolument voué », à ce moment-là, au théâtre. J’étais follement plein de « vocation théâtrale », d’étonnement, d’amour pour le théâtre. Pourquoi, pourquoi aurais-je dû attendre « la fin » ? Des années et des années de pratique sont passées. Et je vous écris pour vous faire savoir que maintenant, seulement maintenant, j’ai compris. Maintenant je sais ce qu’est non pas la « passion théâtrale », mais la « vocation théâtrale », qui est pierre et sang. Patron, je suis en train de vivre, à côté de vous, la dernière épreuve d’amour que le théâtre me demande. Je suis enfin totalement dépossédé de moi-même. Il ne me reste plus que Lui, ce feu qui brûle avec une fulgurance insoutenable, sans flamme. Et sans cendre. Comme un astre qui répand ses atomes dans l’univers ».

Oh, je lis seulement maintenant votre mot ! Bon anniversaire rétrospectif, alors ! Merci pour tout et pour cette lettre émouvante !



Anne Béatrice Klauck
Bonjour Cher Magnificateur,
Non seulement le premier rang, mais la place du milieu !
Ah, quand mes anges s’occupent de moi…
 Alors, je vais vous dire :
Le premier balcon, c’est siroter un cocktail chic
c’est accueillir une lente et douce ivresse.
Le premier rang, c’est une aspiration
c’est être dedans
c’est un bain, une irrésistible immersion
un voyage sensoriel avec la montée
la force d’un décollage
les papillons dans le ventre,
c’est être traversé
littéralement
j’en frissonne encore ! 
J’ai aaaaadoré ! & n’ai jamais, au grand jamais regretté le balcon !
Même les départs, ceux qui quittent le navire,
ce bruit qu’ils font,
je l’ai trouvé vivifiant & revigorant
comme une vigilance supplémentaire.
Je n’ai pas réussi à vous attendre à la fin, j’ai un peu essayé pourtant, mais je ne sais pas faire, alors une autre fois, autrement, j’ai articulé un merci bravo à Bertrand Bazin parce qu’il a croisé ma route.
Dans la foule sur le trottoir, je me suis dit que, dans cette foule, vos acteurs sont ceux qui irradient, la lumière de la femme camping en jeans, le beau sourire de votre père dans sa barbe blanche, Gladieux qui dépasse toujours d’une tête …
Là je butine Rothko,
pas de hasard sans doute
passer de votre église des Bouffes à sa chapelle,
être attentive à la scénographie dont il a enveloppé ses toiles,
l’éclairage, très bas, le nb de visiteurs, un seul à la fois, la distance à respecter, le zafu pour s’y assoir,
il avait été homme de théâtre aussi.
A suivre donc !
Avec que du bon pour vous & les vôtres
Anne B

Merci !
Vous me faites peur pour les gens du balcon, mais, bon... (moi qui rêvais que ça marche à 400, nombre du soir de la dernière...) 
Des bises, Yvno



Ka Tia
Merci infiniment, chère Katia, pour le soin que vous avez apporté à mon père ! Je l'ai trouvé, à son arrivée, très fatigué, je me suis demandé si je n'avais pas fait une erreur d'avoir insisté tellement pour qu'il vienne et je le renvoie maintenant tout guilleret, en pleine vitalité et avec la sensation qu'il a passé un très bon séjour à Paris. Je comprends que vous n'êtes pas étrangère à cet état des choses et qu'il s'est senti très à l'aise chez vous, merci ! Au plaisir de vous croiser un peu plus...

Bonsoir Yves-Noël, merci à vous aussi de m'avoir fait confiance. La rencontre avec votre père m'a absolument égayé. J'ai aimé ce sourire malicieux de curiosité et ses histoires, sa manière de prendre la vie. C'est ce que vous arrivez, je pense, à animer dans vos spectacles. C'était aussi une belle curiosité de vie pour moi, de beaux échanges. Merci aussi pour ce spectacle qui me laisse encore en regard rêveur et qui va me porter encore un temps, longtemps... Vous m'avez fait tellement pleurer de joie de vivre ! émotion incroyable...

Merci !



Laurence Mayor
Salut Yves-Noël,
je ne suis pas restée après ton spectacle, je voulais savourer encore, laisser se déposer les impressions peu communes et tellement bienvenues...!
Quelqu'un a défini la beauté comme « l'infini dans le fini », et bien quand tu as dit la phrase : je m'étonne d'être si joyeux, je me disais : voilà l'infini ! cette joie, qui éclate à chaque instant dans le fini du spectacle... Et Cioran ne nous pousse pas dans le suicide parce que ses pensées attisent avec une précision fantastique, l'incontrôlable joie qui échappe à toute saisie !
Je t'embrasse fort
Laurence

Encore une fois, ta pertinence me ravit, chère Laurence ! Tu m’apprends qqch ! Tu es mon public idéal…

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D ieux et Déesses


Photo Sarah Rastegar

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Jouer dieu (ou jouer déesse)

« C’est toujours dans les régions où je ne comprends plus rien que je vais. Est-ce que vous comprenez la mort ? Un oiseau ? Le rire ? »

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E ntre mi amor y yo


« Entre mi amor y yo han de levantarse
trescientas noches como trescientas paredes
y el mar será una magia entre nosotros. »

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