Wednesday, May 20, 2015

L ’Instinct du sens (deuxième note d’intention pour le projet de Lyon)


Le projet de « théâtre permanent » à Lyon de septembre à décembre 2015 au théâtre du Point du jour

Bonjour et pardon pour ce premier mail collectif, les bras m’en tombent à l’idée de ces millions d’e-mails que nous allons devoir échanger pour préparer cet automne, je rêve encore à quelque chose qui se ferait dans la fluidité, l’indépendance, l'expérience, l'intuition... Enfin, ce qui me rassure, c'est la pensée que tout ça va, un jour, devenir réel...

Tout va se faire à Lyon. (Du Mexique, je vous le dis.) Je vous demande, à vous tous qui souhaitez participer à ce projet, d’être très ambitieux avec vous-même. L’ambition, cela n’a pas le sens du bling-bling, mais c’est, au contraire, être à tu et à toi avec les œuvres, les grandes œuvres. Avec drôlerie ou tragédie. C’est traiter de plain-pied avec la culture (ou « les » cultures), sans table rase. Le théâtre que je propose est un théâtre du « débranchement » et de la « revisitation », pas de la « création » en elle-même, mais à partir, comme vous le savez très bien, du déjà-fait. Promesse faite au spectateur de retrouver sa perception au moins d’enfance, l’instinct du sens. Tout ce qui nous a précédé est là et nous revient, mais avec les yeux et les oreilles d’un enfant. Neuf. J’aimerais aussi organiser que les différents épisodes de ce seul et même long spectacle présenté sur quatre mois aient des titres. Soient des titres du répertoire (Carmen, Andromaque, Hamlet, Orphée et Eurydice, La Cerisaie…), soient des titres poétiques. Comme : Message brouillé avant l’orage. Ou : Dans un parc principal aux ombres légères. Ou : Préface au silence (pour le premier spectacle). Ou : Dans l'escalier magnifique et dédaigné (proustien). Ou : Novembre. Ou : Hélas ! Ou : Avenue des Cerisiers en fleurs. Ou : Dédié aux oiseaux (spectacle avec Hervé Walbecq) Ou : Le Cercle céleste dessiné par les cris. Ou : Comme en pays suspect. Ou : Parmi tous les rêveurs. Ou : Le langage de la sainte et de la sorcière. Ou : Le Frou-frou de l’ange.  Ou : Quand la roue du plaisir s'emballe. Ou : Cinq jouissances monotones… est-ce que je sais ? (j’adore les titres). Ou des titres drôles, comme : Pas de chiens, pas de meubles (qu'on vient de trouver au bord de la piscine). Ça pourrait être aussi des titres de reprises. Blektre. Rester vivant. Je voudrais que ces titres forment une phrase. Je voudrais qu’un drapeau flotte sur le théâtre. Je voudrais que ces quatre mois, cette saison, ce festival d’Automne à Lyon soient absolument un terrain d’expérimentation et ça le sera. Le théâtre que nous y révélerons — naissance du théâtre — ne ressemblera peut-être pas à celui que nous avons déjà produit. Le théâtre qui nous accueille, désossé, blanchi par Gwenaël Morin, est une place libre, profane comme une page blanche (ou plutôt un tableau blanchi à la craie). Je voudrais que ces épisodes soient très musicaux, d’une manière ou d’une autre que cela baigne toujours dans la musique et la lumière ; aussi dans la « sainteté » puisque nous serons sur « la colline qui prie », celle de Fourvière où se situe le théâtre (il y a deux collines, à Lyon, celle « qui prie » et celle « qui travaille »). Saint François d’Assise prêchant aux oiseaux. Je voudrais que tout l’ensemble soient sur le thème unique et vertigineux de la lumière. L’avènement de la lumière, le partage des ombres, le manichéisme. Et j’aimerais encore, pour le dire autrement, que nous nous tournions, comme des tournesols vers le soleil, vers le réel, que ce projet soit réaliste, qu’il soit doué comme d’une passion religieuse, d’une quête religieuse envers le réel lui-même. Ça, je ne sais pas si nous y arriverons et dans quelle mesure car, si je suis fasciné par ce cinéaste « hyperréaliste », Carlos Reygadas (par exemple), je suis bien empêché de savoir comment il fait ! (ou bien Bruno Dumont). Mais c’est toujours l’idée — massive et compliquée forcément car elle doit être instinctive — de placer le monde à sa propre place, de le laisser, lui, se connaître, puisqu'il le veut, le monde, plutôt que soi. « Je ne suis pas responsable du monde qui m'entoure, mais j'ai de la sollicitude pour lui », c’est Djamel Debouze qui dit cette belle phrase dans une interview. Et Georges Didi-Huberman, dans Atlas ou le gai savoir inquiet : « « Lire ce qui n’a jamais été écrit » : l’imagination est d’abord — anthropologiquement — ce qui nous rend capable de jeter un pont entre les ordres de réalité les plus éloignés, les plus hétérogènes. Monstra, astra : choses viscérales et choses sidérales réunies sur la même table ou la même planche. […] « lecture d’avant tout langage » (das Lesen vor aller Sprache) […] « dans les entrailles, dans les étoiles ou dans les danses » (aus den Eingeweiden, den Sternen oder Tänzen) ». Voilà une note d’intention que j’aurais voulu plus ambitieuse encore (mais elle l'est). Tout reste à faire, à construire cet ensemble.
  


Voici maintenant un projet de com :

Si c’est beau, on s’en tiendra là, soit une minuscule naissance du théâtre (en sept épisodes — ou tableaux — plus un épilogue)

Si c’est beau, on s’en tiendra là, soit une tentative manichéenne de séparer la lumière d’avec les ténèbres ou bien encore une minuscule naissance du théâtre (en sept tableaux épiques — le combat des ombres et de la lumière — plus un épilogue de fête (29, 30, 31 décembre)



Concrètement, qu’est-ce qu’il y a — déjà — à dire ? Avec ce rythme, nous n’aurons pas le temps de « travailler », de faire advenir des matières qui ne seraient pas ready-made ; nous avons le temps de réorienter l’ordre des choses, mais nous n’aurons pas le temps de faire « naître » les choses. Si c’est Macbeth, il faut que Macbeth soit immédiatement là, assimilée et disponible (je cite cet exemple parce que ça a été le cas dans le dernier stage). Les chanteurs, les danseurs, les circassiens savent comment venir avec leur art, tout leur art. Evidemment que je ne ferai pas « travailler » Carmen ou Didon ou la Reine de la Nuit. Il faut que les acteurs se considèrent dans la même disponibilité athlétique. Disponibilité décrite par Charles Baudelaire dans Elévation : « Mon esprit, tu te meus avec agilité ». Il n’y aura pas de « direction d’acteur », je n’en aurai pas le temps (et je ne m’y intéresse d’ailleurs pas beaucoup). Ce que je demande — mais vous le savez —, c’est votre propre liberté (sinon rien) et que vous soyez capables de me redonner, à moi et à chaque spectateur, cet émerveillement dont je parlais, l’émerveillement sidéral devant le monde lui-même, dont vous seriez alors les représentants métonymiques (parties pour le tout). De grands morceaux de pièce ou de textes d’auteurs classiques seraient, dans cette perspective, éminemment appréciés, ça pourrait être bouleversant. Il y avait l’idée qu’un acteur se charge d’une pièce entière, Manuel Vallade pensait à Macbeth (Catherine Fornal en est aussi capable). Le public du  Point du jour est habitué à découvrir ou redécouvrir des classiques. Idem pour les œuvres lyriques ou même chorégraphiques. Mais tout devra être préparé, travaillé en amont pour qu’il n’y ait plus qu’à mettre en scène l’air de Macbeth, l’air d’Hamlet, l’air de La Cerisaie ou l’air de Carmen — ou l'air de Casse-noisette —,  pas plus, cela à cause du manque de temps dû au rythme des apparitions proposées.

Financièrement, je l’ai déjà dit à certains : je ne peux actuellement que garantir 1000 euros net (minimum) par mois (déclarables en cachets pendant les représentations) à dix personnes en plus de moi (plus voyages, bien sûr, mais pas de défraiements) (voir plus bas la question du logement). Nous demandons l’Adami, ce qui permettrait de payer 1500 euros net (minimum) ceux qui seraient disponibles pour, au moins, quatre semaines de répétitions et douze représentations (ce qui fait l’équivalent de trois épisodes). Me semblent dans ce cas, déjà, Erik Billabert, Gaël Sall, Gabriel Tur… Nous envoyons le dossier fin mai. Les 1500 euros (cela dit) seraient dans ce cas mensualisés. Nous cherchons par ailleurs d’autres aides, pour les musiciens (Spedidam), ainsi que pour ceux qui sortent des écoles (aides spécifiques genre Jeune Théâtre National). Dans tous les cas de ces aides, le salaire minimum exigé est de 1500 euros net mensuel. Si nous trouvons toutes ces aides, nous pourrions aussi, sans doute, augmenter ceux qui ne les ont pas. Mais voilà où nous en sommes. Il y aurait aussi plus d’argent disponible si je mélangeais soli (un acteur ou un chanteur ou un danseur se charge de toute une pièce) et pièces de groupe. Ce que j’attends de vous pour le moment, c’est que vous me redonniez votre ou vos disponibilités pour l’automne pour que je puisse prévoir (puisqu’il le faut bien) dans quel sens irait tel ou tel épisode, tel ou tel développement et quelle construction, quel ensemble pourrait résulter. Car, vous le savez, je n’imposerai cet ensemble qu’à partir des disponibilités et des ambitions que vous aurez d’en être, qu’à partir, pour le dire autrement, de ceux que j’ai en face de moi et de ce que ces ensembles me suggèrerons.

Maintenant, un problème : le logement. Je cherche un  grand appartement (ou maison) (relativement bien placé par rapport au théâtre) pour pouvoir loger au besoin huit à dix personnes, ce qui est très difficile à trouver (pour quatre mois) mais qui devrait revenir à moins cher, si on le trouvait, qu'une dizaine de petits studios éparpillés. Il y a aussi le problème des enfants de certains (Jeanne et Bertrand...) Que ceux qui auraient des facilités de logement me les signalent (par exemple, Marc qui peut dormir dans son camion, c’est un avantage !) ou que ceux qui ont des pistes se mettent à chercher. C’est une chose dont je devrai m’occuper à mon retour à Lyon en juillet, pour le moment, je n’ai rien trouvé.

Le calendrier est le suivant. Chaque épisode se joue cinq fois, du mardi au samedi (plus trois avant-premières les samedi, dimanche, lundi précédents). Quelques jours de répétition  sans spectateurs entre chaque spectacle. Ce qui fait que pour participer à un épisode, il faut trois semaines de disponibilité (puisqu'on répète aussi l’après-midi de la semaine des représentations de l’épisode précédent) ou, au minimum, deux semaines (la semaine de jeu et la semaine précédente). Vous remarquerez qu’il n’est prévu qu’un jour de relâche toutes les deux semaines : le dimanche suivant la fin des représentations d’un épisode, l’autre dimanche étant occupé par l’avant-première.

Calendrier des représentations (les représentations vont du mardi au samedi) :
Semaine du 22 au 26 septembre (avant-premières les 19, 20, 21)
Semaine du 6 au 10 octobre (avant-premières les 3, 4, 5)
Semaine du 20 au 24 octobre (avant-premières les 17, 18, 19)
Semaine du 3 au 7 novembre (avant-premières les 31 octobre, 1er, 2)
Semaine du 17 au 21 novembre (avant-premières les 14, 15, 16)
Semaine du 1er au 5 décembre (avant-premières les 28, 29, 30 novembre)
Semaine du 15 au 19 décembre (avant-premières les 12, 13, 14)
Semaine du 29 au 31 décembre (épilogue) (avant-premières les 26, 27, 28)

Les répétitions sur place commencent dans la deuxième quinzaine d’août (j’y serai sans doute à partir du 20).


Dans le projet de ce « théâtre permanent », il y a aussi l’édition d’un journal, proposé gratuitement quotidiennement jusqu’à présent, mais il nous semble judicieux, avec Gwenaël, de l'imaginer ici comme un hebdomadaire — sans doute donc en sept numéros plus un hors-série (ou « spécial fête »).


Ici le décalage horaire est de sept heures en moins par rapport à la France. Il est 19h, mais vous dormez tous. Le temps est excellent la matinée, puis s’alourdit dans l’après-midi pour finir par éclater en sanglots très forts en début de soirée ou dans la nuit. Vous pouvez me joindre par mail, bien sûr, ou par Skype.

Bien à vous,
YN

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Cher Yves-Noël,
Je t'écris ces quelques lignes avec un peu de recul sur l'expérience que tu nous a permis de vivre à la Maison Maria Casarès en avril. Une expérience collective forte avec pleins de belles rencontres dans un cadre bucolique poétique. Mais au-delà, une expérience personnelle humaine et artistique intense au contact de l'excellent pédagogue et de l'artiste exigeant et profond que tu es.
Leçon de liberté, le stage ne pouvait mieux porter son nom. L'ambition affichée dans un tel titre était grande, mais je crois que tu y es parvenu, en tout cas en ce qui concerne. C'est vrai que j'étais quelque peu déconcerté le jour de mon arrivée, par ta personnalité « légèrement » décalée et surprenante et par l'endroit de jeu recherché qui n'est pas évident à percevoir d'emblée d'autant que ton approche et ton exigence sont rares chez les metteurs en scène... Il y'avait quelque chose d'un peu déstabilisant, d'inconfortable mais, au final, j'ai aimé me faire bousculer et, petit à petit, en étant pleinement là avec les autres et pleinement moi au plateau, j'ai commencé à ressentir ce vers quoi ou ce sur quoi on travaillait — et les premiers troubles, gênes, moments d'inconfort ont laissé place à du plaisir, une joie d'être et une sensation de liberté assez inattendue et inédite... Se libérer de ses gênes, de ses parasites, de ses croyances, s'assumer pleinement, se limiter à être pleinement soi sans autres intentions, c'est énorme, je ne pense pas avoir atteint vraiment cet état mais j'y ai goûté par moment et je conserve aujourd'hui l'empreinte, la trace de ces sensations sur lesquelles je pense pouvoir continuer mon jeu, ma présence et ma confiance au plateau.
Cela n'aurait pas été possible sans ta bienveillance et ta délicatesse que j'ai appris à découvrir jour après jour, ton exigence tournée entièrement vers l'art, ton attention pour chacun et ton ouverture à l'autre et ton amour des acteurs... C'est très rare pour un metteur en scène d'offrir tant de liberté aux acteurs.
Je tenais à te remercier et t'exprimer ma reconnaissance pour tout ça et te dire que, je ne sais pas quand ni comment, mais je serais très heureux de poursuivre le travail avec toi... J'espère que nous aurons prochainement l'occasion de nous revoir.
Bien à toi,
Gautier  

Oh, c'est très gentil, ce que tu me racontes, mon cher Gautier ! J'avais laissé filer ton mail et je ne le lis qu'aujourd'hui dans une maison dans le « Lubéron » mexicain où j'aimerais tant que tu sois avec moi... (Découpe ta silhouette et mets-là à la place du garçon sur la photo ci-dessous que tu me renvoies, stp.) Moi aussi, j'espère qu'on se retrouvera même si je suis encore un petit peu « amoureux » de toi, mais ça devrait se calmer avec le temps. Donne-moi de tes nouvelles sans faute !
Je t'embrasse, très cher, 
Yves-Noël


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P remière note d'intention, Lyon


Matière de théâtre
Le projet ? La naissance du théâtre — quoi d’autre ? Je ne sais pas, on devait en parler parce que Gwenaël Morin me dit, je l'ai noté : « On se rend contemporain de ce qu’on ne peut pas avoir vécu : de l’origine du monde : au théâtre, on arrive à être contemporain de notre propre origine, en fait. » En fait, quand on en parle, on n’y comprend plus rien. Et c’est pour ça qu’il y a le théâtre : pour ne pas en « parler », justement. L’origine du monde, l’origine de l’homme et du théâtre, du « théâtre du monde », comme disait Marie Stuart quand elle parlait du réel, pour moi, c’est la lumière. Tous mes spectacles sont comme des spectacles de la lumière à partir du noir total de la boîte noire, des son-et-lumière. J’en ai même réalisé quelques-uns sans interprète aucun, mais les spectacles peuplés ou très peuplés sont du même ordre, finalement, car, comme le remarque Plutarque : « L’homme est l’ombre d’un songe », une histoire de lumière, toujours. Je voudrais faire une saison de lumière, un automne en forêt. Je voudrais, s’il y a texte — et pourquoi pas Polyeucte, de Corneille, Andromaque, de Racine, La Cerisaie, de Tchekhov — on ne les entende pas comme des « textes », mais comme l’avènement de la lumière, l’état de l’apparition, la lucidité.
Yves-Noël Genod

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A ppartements mexicains




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R ecommandation


Bonjour, 
Du Mexique où je profite du séjour que l'Institut français m'a permis, je voudrais vous recommander Christine Armanger qui postule cette année à cette même bourse de recherche. Christine, que j'ai rencontrée dans l'un des stages Jouer Dieu (il y en a eu quatre), à Pontempeyrat, s'est tout de suite rendue inoubliable par sa présence, son intelligence et sa grâce. Une amie immédiate. Ainsi, je n'ai pas été autrement surpris (mais très heureux) quand je me suis aperçu que les spectacles qu'elle proposait étaient parmi les plus beaux, les plus gracieux qu'il m'ait été donné de découvrir. J'en ai vu deux. Des choses, des « objets » que je garde très près du cœur, comme tombés du ciel, des cadeaux. Je ne saurais mieux dire. Des porte-chances. Imaginez une princesse qui déploierait ses secrets. C'est parmi tout ce que j'ai vu de plus précisément magique au point que j’ai imaginé, moi, que La Loge, ce petit théâtre de la rue de Charonne, n'avait été conçu que pour elle : Christine y a trouvé l'exacte promesse d'y jouer comme un cabaret de tendresse. Tout est comme déjà là depuis toujours et ne se donne qu'à quelques happy-fews, à quelques aficionados ; les débuts d’une religion. Peut-être que j'ai mieux dit ailleurs ce que je pense puisque j'ai écrit, après chacun des spectacles, un texte de remerciement (peut-être Christine pourra-t-elle retrouver ces textes). Vous aurez compris, en tout cas, que cette personne, Christine Armanger, mérite amplement, à mes yeux, que vous lui accordiez votre aide.
Veuillez recevoir l'assurance de mes sentiments les meilleurs, 
Yves-Noël Genod 

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E cologie


« De telle sorte que, pour moi, la république n’est pleinement accomplie que lorqu’elle est verte, c’est-à-dire que quand elle intègre la question des droits des générations futures (s’étendant ainsi dans le temps), et celle de notre solidarité indissoluble dans et avec les écosystèmes (s’étendant ainsi dans l’espace). »

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