Wednesday, March 17, 2010

Depuis midi








Photos 2 et 3, Eric Burtschy.

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Belle de jour

"Akira Kurosawa, when he was in his eighties, someone asked him : When will you stop making films ? and he said : As soon as I learn how to do it."

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(Encore) critique de la critique

12:21pmGérard
hello , ça va,
12:36pmYves-Noël
oui, oui, ça boom
12:40pmGérard
je vois ça. je viens d'aller voir ton blog. tu te fais une cartoucherie à Aubervilliers ?
Aubervilliers est un leitmotif pour moi en ce moment
j'emmène mon père voir le Mnouchkine mercredi,
12:41pmYves-Noël
ce serait bien, oui...
ça va lui plaire !
12:42pmGérard
ça casse un peu ce que tu dis sur les enfants
oh, oui, une cartoucherie pour Yves-No !
et, moi, des fois, quand je me réveille
que c'est pour les enfants...
12:43pmYves-Noël
non, mais c'est bien, mais en ce moment, je vois un spectacle par jour, alors forcément y en a qui pâtissent...
12:43pmGérard
moi, pareil un peu
j'ai vu Un Tramway mardi
et oui, c'est très intéressant
et suis pas du tout d'accord avec les critiques pourries
il sont cons, les critiques, en ce moment !
c'est grave, ça veut dire qu'ils comprennent rien à ce qu'on fait
et sabrer ça, sabrer le montage avec Monteverdi, Sophocle, la Bible, Salomé de Wilde c'est ni plus ni moins une position de censure
ça bloque les possibilités de créativité ultérieures
12:48pmYves-Noël
oui, mais c'est pas très grave, tu sais, les critiques...
tous les livres importants ont été très mal critiqués... y a que ceux dans l'air de l'époque (qui passe si vite) qui le sont bien...
12:56pmGérard
ben, quand je lis des types comme Serge Daney qui parlait du cinéma, il y comprenait quelque chose, il fabriquait quelque chose avec ça. toi, tu parles de la reconnaissance de l'œuvre, moi, c'est pas cette question-là, mais quelque chose qui concerne le public, c'est à dire les gens. par exemple, ils disent: Tancrède et Clorinde, ça n'a rien à voir avec Tennessee Williams, donc il ne fallait pas faire ça. c'est idiot : déjà tant que personne n'essaie de mettre en rapport les deux, comment on peut savoir si il y a un rapport ou pas ? mais, surtout, ce qu'on dit là, c'est que les gens n'ont pas à faire les rapports eux-mêmes, de voir ce que ça peut produire pour eux, de faire leurs propres connections, de rêver, de sentir, d'avoir une sensibilité et un cerveau. ils ont juste le droit de consommer quelque chose de prédigéré. tout cela est profondément méprisant.
12:58pmYves-Noël
nous sommes d'accord
mais, ce qu'il faut comprendre, c'est que la critique est conne parce que le public est con (si tu savais ce qu'on me dit, moi - des gens qui sont pas critiques - c'est pire !)

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Cherche des acteurs pour jouer un spectacle intitulé

L'Anarchie



ou, peut-être :



L'Anarchie expliquée aux enfants

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La Route de campagne

Belle de nuit

"J'avais appris son décès, à la radio, sur une route de campagne étourdissante de beauté, de pénétrabilité, j'allais juste dire à la route : vraiment, je peux t'aimer ?"

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Mon Dieu, quel bonheur, cette nuit si pleine de promesses !









Je visite un grenier avec Eric Burtschy qu'une agence d'architecture mettrait à notre disposition. Plus tard, au Théâtre du Soleil, la pièce Les Naufragés du Fol Espoir commence en racontant la même histoire. C'est le tenancier d'une guinguette du bord de la Marne, le Fol Espoir, amoureux de l'art naissant, le cinématographe, qui prête son grenier à une équipe de tournage. La cartoucherie du Théâtre du Soleil ressemble comme deux gouttes d'eau à l'entrepôt d'Aubervilliers. Lumière de jour zénithale. Ariane Mnouchkine parle avant la représentation, comme tous les jours, j'imagine - et comme je fais aussi. Son enthousiasme, sa sûreté, sa confiance et sa positivité m'enthousiasment à mon tour. Mais, pendant que j'écris ça dans mon carnet, je ne suis plus la pièce. Je m'y remets. Comme Pierre me manque ! Je saute sur tout le monde, sur Eric Burtschy, par exemple, qui le vit mal. Qui me sauvera ? Une femme ? Mon psy me dit que tant que je serai ambigu, je n'aurai ni l'un ni l'autre. C'est ce que je constate aussi. Il n'y a pas de solution à la bisexualité, ça n'existe pas (qui a des exemples ?), c'est un rêve. Claude Régy vient de faire son spectacle le plus généreux. Ça donne de l'espoir - et ça terrifie aussi - : attendre quatre-vingt-six ans pour enfin réussir quelque chose... Ce type aura à la fois réussit sa vie et tout raté (comme il le dit lui-même). La générosité, c'est pourtant facile. L'empathie. On peut en garder la défense toute sa vie. Et, là, pourtant, il se lâche, parle directement au public comme si, avant, c'était impossible. C'est peut-être mon point de vue, mais je crois que c'est un point de vue très partagé. Le Théâtre de la Ville. Au fait, pour Mnouchkine, je suis parti à l'entracte : c'est très, très bien, vivant comme du cinéma, tout à la joie, mais un peu pour les enfants, quand même (pour Cléelie, ce serait super...)

Photos d'Audrey




























Photos Audrey Bonnet. Hamlet au théâtre de Vanves.

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