Thursday, July 10, 2014

Voilà l’état où ça me met ! « Tout cela ne vaut pas le poison qui découle / De tes yeux, de tes yeux verts ». D’ailleurs, si quelques-unes pouvaient aider Isabelle demain soir à servir le champagne et à gérer les listes d’attente, les réservations… Jusque là, c’était pépère, on regardait même pas qui avait réservé, tout le monde entrait (et pouvait même parfois s’allonger pour mieux rêver), mais les temps ont changé — regret, nostalgie —, le festival semble enfin vouloir commencer... Bon, fait encore un froid glacial, on se croirait à Trouville, mais, enfin, le monde est là, le monde y est, on peut pas dire qu'il n'y soit pas, c’est la fête…
Et, moi, habitué à vivre comme un vampire…

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V oilà l'état où ça me met...


Photo Marie-Félicia Alibert

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L e Buzz (l’acteur russe)



Jonathan Drillet
Petite escale d'une heure à Avignon (où je ne fais — hélas ! — que passer) puis je prends le train pour Paris. 
Une femme dans la voiture-bar : « Mais j'ai vu un spectacle incroyable aussi, c'est un acteur qui dit des poèmes magnifiques dans une vieille salle en pierre et ça se passe dans le noir total, tu vois rien, rien du tout ! j'avais jamais vu une chose pareille, c'est Colette qui m'a traînée là-bas, mais vraiment j’te jure, sa voix... Je fais que d'y repenser, faut que je retrouve son nom, c'était quelque chose du genre Ivan Goël, il doit être d'origine russe ou un truc du genre… »

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M asque ou décor, salut !


« L'amour du mensonge

Quand je te vois passer, ô ma chère indolente,
Au chant des instruments qui se brise au plafond
Suspendant ton allure harmonieuse et lente,
Et promenant l'ennui de ton regard profond ;

Quand je contemple, aux feux du gaz qui le colore,
Ton front pâle, embelli par un morbide attrait,
Où les torches du soir allument une aurore,
Et tes yeux attirants comme ceux d'un portrait,

Je me dis : Qu'elle est belle ! et bizarrement fraîche !
Le souvenir massif, royale et lourde tour,
La couronne, et son coeur, meurtri comme une pêche,
Est mûr, comme son corps, pour le savant amour.

Es-tu le fruit d'automne aux saveurs souveraines ?
Es-tu vase funèbre attendant quelques pleurs,
Parfum qui fait rêver aux oasis lointaines,
Oreiller caressant, ou corbeille de fleurs ?

Je sais qu'il est des yeux, des plus mélancoliques
Qui ne recèlent point de secrets précieux ;
Beaux écrins sans joyaux, médaillons sans reliques,
Plus vides, plus profonds que vous-mêmes, ô Cieux !

Mais ne suffit-il pas que tu sois l'apparence,
Pour réjouir un coeur qui fuit la vérité ?
Qu'importe ta bêtise ou ton indifférence ?
Masque ou décor, salut ! J'adore ta beauté. »

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 « Quel métier délicieux que celui de bouffon ! »

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Ce soir, sixième représentation de Rester vivant, récital de poèmes de Charles Baudelaire qui se donne dans le noir total de la salle ronde de la Condition des soies. Entrée gratuite / sortie payante. A 19h. 13, rue de la Croix. 04 32 74 16 49.

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6/12


Image Ronan Le Régent d'après l'œuvre de Bruno Perramant, Rigodon.

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D epuis Adam jusqu’à Baudelaire


« Poésie, ça veut dire : des petites choses qui disent l’univers. On sait pas… La poésie, ça n’a pas de loi, on peut pas dire comment faire de la poésie… Une phrase ou un regard qui embrasse, qui émule… »

« Un rythme en moi qui vient des rêves qui sont pas réalisables… »

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D 'un pinceau très-vanté


« Il est fréquent que la tension soit complètement changée rien que de la façon dont va un coup de pinceau. Il engendre une forme autre que la forme que vous êtes en train de faire, voilà pourquoi les tableaux seront toujours des échecs soumis au hasard et à la chance, à l’accident, à l’inconscient. Il s’agit alors de l’accepter ou de le refuser. Une nouvelle vérité, insoutenable, surgit : nous sommes libres. »

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P rendre soin


« And curiosity. I have the freedom to say yes to what I want. It’s marvellous. You have to give exactly the best. And take the audience with you because they are as important as you. The audience brings out from you the energy and the story… it’s like the storytelling. »

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G irl


Il faut que je fasse de la pub pour mon amie Audrey Vernon qui joue ses 2 spectacles qqpart dans Avignon (je ne suis pas encore aller la visiter dans sa maison avec piscine — oui je sais, on dit « rendre visite » — et François Olislaeger est dans les murs et m’envoie à l’instant un sms : « On va voir Audrey ???????? »). Je dois lui faire de la pub parce qu’on m’a apporté son flier où elle me fait dire un texte magnifique tout à son éloge (et au mien, donc) ; à mon avis, elle l’a retouché parce que c’est très bien écrit (elle est maligne). Son spectacle s’appelle : Marx et Jenny : « Après Comment épouser un milliardaire, excellent récit de la guerre des classes, voici Marx et Jenny, le chef d’œuvre. C’est d’une telle virtuosité que le spectacle vous reste inoubliable. Vous vivrez au grand galop la vie de Karl Marx et de son ami Engels, de sa femme Jenny et de leur bonne Lenchen, des enfants qui naissent et qui meurent, de la pauvreté à Londres. C’est d’une instruction exemplaire et vous en emporterez le savoir pour le restant de vos jours. Tout repose sur l’intelligence du récit — perfection de l’écriture —, mais pas seulement. Audrey Vernon croit à l’absolu qu’il est possible d’intéresser le public avec le récit de l’intelligence. Elle restitue l’art du conte. »
Je ne me souvenais pas que j’étais si amoureux de cette fille !

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