Friday, December 14, 2012

Les Célibataires



« Beaucoup de gens vont vivre célibataires. C’est déjà le cas. De plus en plus de gens vivent seuls et vont vivre seuls toute leur vie. 
— Mais ça sera plus une stigmatisation ?
— Alors — je pense qu’ils le font avec l’aide de psychologues et de leur copains. C’est d’ailleurs tout le thème de Sex and the city, c’est ça : on est célibataires, mais on a nos copines pour nous aider. »

François Tanguy, une fois, m’avait proposé de travailler sur le thème du célibataire ; il doit y avoir des choses là-dessus dans Kafka. J’avais refusé. (François, si délicat, on peut se permettre.) « Ah, non, je lui avais dit en substance, je viens de tomber amoureux (Annabelle ma première femme), c’est la grande affaire ; je conçois que ce thème soit un thème sur lequel j’aurais beaucoup à dire, que je pourrais illustrer (avec ton aide) merveilleusement, mais, là, je veux pas en entendre parler, c’est trop tard — avec toute la considération que j’ai pour toi (lui-même bien sûr, célibataire), — je n’en suis plus ! »

« Je suis une chose qui pense, c’est-à-dire qui doute, qui affirme, qui nie, qui connait peu de choses, qui en ignore beaucoup, qui aime, qui hait, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent car, ainsi que j’ai remarqué, quoique les choses que je sens et que j’imagine ne soient peut-être rien du tout hors de moi et en elles-mêmes, je suis néanmoins assuré que ces façons de penser que j’appelle « sentiment » et « imagination », en tant seulement qu’elles sont des façons de penser, résident et se rencontrent certainement en moi. »

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La Maladie de Sophie


Sophie O'Byrne
Dis à Mexico que je cherche du travail aussi ! (car je crois que ce pays ne veut pas de mon talent !!!!) Bisou et ¡ Buen viaje !



Ah, chercher du travail... J'imagine que tu t'y prends mal — peut-être aussi mal que je m'y prends ! C'est ça, le problème, il n'y a aucune chance pour que l'on en trouve parce que — on fait tout pour ne pas en chercher... (Si je t'imagine comme moi, dans mon cas, — mais tu es peut-être plus maligne...)



Ah, ah, mais, non, ce n'est pas comme toi qui invente des choses vraiment nouvelles et avec intelligence, en plus ! Moi, je me considère vraiment comme un artisan ou une ouvrière... Mais, écoute, ça va te paraître un peu bizarre ou un peu réac’, mais je crois en secret que « chercher » du travail, comme comédienne, ça a quelque chose d'un peu vulgaire. J'adore faire ça : jouer ! chercher, m'amuser, mais je trouve que c'est un métier qui se fait, mais qu'on ne cherche pas à faire !!! Enfin, bref, passe un TRES BON VOYAAAGE !!!

Ben, c'est exactement comme moi, si tu savais ! On est vraiment trop con ! Sinon — tu serais trop jolie, le film, si on le tournait là : http://9loves9.tumblr.com/post/37852434136/lets-play-leapfrog

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Gaspard



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Didier Eribon, sur Mediapart



« À ceux qui se demandent : pourquoi les gays et les lesbiennes réclament-ils le droit au mariage ?, la réponse est simple : parce qu’ils ne l’ont pas. » 

Pierre Courcelle me demande une trêve. Mais nous sommes en démocratie (imparfaite patrie du conflit) et la guerre n’est pas finie.  Chaque fois que je lis qqch de raisonnable sur le mariage gay — et je m’efforce d’arrêter de lire sur le sujet,  j’ai supprimé de la liste de mes amis Facebook Olivier Steiner très militant et qui relayait beaucoup (sans doute le fait-il encore), — mais les nouvelles m’arrivent encore par d’autres amis, ici Alain Neddam (qui propose exceptionnellement son code à ceux qui ne sont pas abonnés à Mediapart) et, chaque fois, je suis fou de rage. Chaque fois je « vois » Pierre comme un salaud (qu’il n’est pas, c’est bien pour ça que je suis en rage), chaque fois je me vois face à — comme il est dit ici — son « hystérie réactionnaire ». Pauvre petit Pierre ! En gros, son argument est que les pédés ont déjà eu assez de droits comme ça, qu’il faut les laisser dans le non droit parce que la beauté — ou la vérité — ou l’agrément, je ne sais plus comment il dit — de l’homosexualité, c’est la marge ! Eh bien, moi, je dénonce ça. Désolé, petit père. Pas de trêve avant Noël ! 

« Je sais qu’il y a aussi un autre argument, fort différent de celui-ci d’ailleurs, et qui consiste à dire, pour s’opposer à cette revendication, que l’on connaît des gays qui sont contre le mariage. Ce n’est pas un argument sérieux : il y avait aussi des femmes contre le droit de vote des femmes, des femmes contre le droit à l’avortement et à la contraception... » 

http://www.mediapart.fr/journal/france/141212/didier-eribon-assiste-au-retour-du-refoule-homophobe?page_article=3

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4 (with love)














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Début de roman



J’étais jeune et je ne l’étais plus. Mais j’avais ressenti dans ma jeunesse des choses dont je pouvais témoigner...

Au Mexique


« être totalement hébété, désespérément inutile et superfétatoire, mais en même temps je dirais désespérément »

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