Saturday, April 02, 2011







Photos Thibault Grégoire.

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Espace pantin


« 1. Dieppe
encore le dernier reflux

le galet mort

le demi-tour puis les pas

vers les vieilles lumières



2.
je suis ce cours de sable qui glisse

entre le galet et la dune

la pluie d’été pleut sur ma vie

sur moi ma vie qui me fuit me poursuit

et finira le jour de son commencement
cher instant je te vois

dans ce rideau de brume qui recule

où je n’aurai plus à fouler ces longs seuils mouvants

et vivrai le temps d’une porte

qui s’ouvre et se referme



3.
que ferais-je sans ce monde sans visage sans questions

où être ne dure qu’un instant où chaque instant

verse dans le vide dans l’oubli d’avoir été

sans cette onde où à la fin

corps et ombre ensemble s’engloutissent

que ferais-je sans ce silence gouffre des murmures

haletant furieux vers le secours vers l’amour

sans ce ciel qui s’élève

sur la poussière de ses lests

que ferais-je je ferais comme hier comme aujourd’hui

regardant par mon hublot si je ne suis pas seul

à errer et à virer loin de toute vie

dans un espace pantin

sans voix parmi les voix

enfermées avec moi



4.
je voudrais que mon amour meure

qu’il pleuve sur le cimetière

et les ruelles où je vais

pleurant celle qui crut m’aimer »

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Jonas Chéreau Merci pour la lumière d'hier

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L’Honnêteté

« « Comment gagner sa vie honnêtement », pourriez-vous m'expliquer le choix de ce titre? 
C'est une phrase tirée du journal de Thoreau : sur la question de savoir comment gagner sa vie honnêtement on n'a encore rien écrit qui puisse retenir l'attention. »



« Plusieurs auteurs écrivent sur les années 70, c'est tendance ?
 Sans doute un fait générationnel, mais, comme je l'ai dit, ce qui m'intéresse c'est cette question de la mort du roman que l'on m'a renvoyée aussitôt que je me proposais d'écrire – pas commode – surtout qu'on nous annonçait aussi la mort de l'auteur. Ça devait vouloir dire quelque chose. C'est ça, le vrai sujet de la vie poétique. »



« Vivez-vous honnêtement de votre plume ? Quel est votre rapport à la notoriété ?
 La notoriété est vraiment minime. Et je fais métier d'écrire. Mon idée, c'est que la poésie est une source de connaissance. Alors je l'applique à divers domaines de création qui vont de la chanson à la BD en passant par la presse et la danse. »



« Qu'est-ce que la mode pour vous en littérature ? 
La mode en littérature ? Je sais que la littérature fait partie de la longue durée et que je veille à ne pas employer un vocabulaire qui ne tient que les effets de mode et est incompréhensible dix ans plus tard. En fait, j'écris pour les martiens de l'an 3000. »



« Que vous inspirent les mouvements de révolte dans le monde musulman ? 
C'est l'expression de la jeunesse. Je crois, mais, bon, c'est une réflexion toute personnelle, qu'Internet joue pour cette jeunesse des pays arabes le rôle qu'a tenu la musique rock dans la préparation de mai 68. C'est une vraie manifestation de liberté libre, comme dirait Rimbaud. Et avec un courage inouï. »

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Philippe










Philippe Tlokinski. Maquillage Jean Biche.

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Vivante étoile


Felix M. Ott.

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Le Baillement


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2 avril

Ce matin, après une nuit d’une heure et, pour Felix, probably even less, avec le temps royal, radieux, « allaité* » (« il est tétons* »), disait la miss météo de Canal +, nous avons couru de Bruxelles à Paris comme Verlaine et Rimbaud pour voir le film de Caroline Deruas projeté en avant-première au Grand Action à 11h30. Le film est sublimissime. Le soleil du dehors était le soleil du dedans. Caroline voulait faire un film sur une femme tondue à la Libération puis elle y avait renoncé, pensant le sujet scabreux. Puis elle a vu Felix à Chaillot et elle s’est dit : « Ah, si j’ai l’Allemand, je vais m’y remettre… » Et en effet ! Je crois que c’est le plus beau film que j’ai vu sur le sujet. Le cinéma par Jeanne ou par Felix, par la grande porte, je veux bien y entrer ! De l’argent plein le sang, plein les poches. La monteuse expliquait, témoignait de la liberté que Caroline lui avait donnée. C’est exactement mon ambition et – si j’y arrive un peu – ce que je fais. Rendre la liberté à tous. Ce qui n’a rien à voir avec la « démocratie », je précise – parce que la démocratie actuelle est ce qu’il y a de plus fake, de plus dévoyé, de plus prenant la place du vrai, mensonger, je veux dire (tous ces petits pouvoirs). Je suis content d’une chose et mécontent d’une autre. Les programmateurs ne me programment pas. Les producteurs ne viennent pas voir. Les artistes voient des artistes chez moi et les emploient. Marlène Saldana, Felix M. Ott, Thomas Scimeca, Marcus Vigneron-Coudray… ont des débouchés formidables. Jonathan Capdevielle était déjà casé avec Giselle Vienne (je l’ai connu chez elle). Tous les bébés que nous croisions étaient merveilleux. Ils goûtaient le printemps. Les êtres dépendants, les êtres délirants… La vie est toujours absolument primaire et il faut en faire qqch. Oui, les spectacles les meilleurs disparaissent, disparaissent en premier. Pendant la nuit, ça baisait au-dessus de moi. Je me demandais qui c’était. Il y avait deux possibilités. Les bruits du lit étaient forts et déterminés. Ça pouvait être deux hommes ensemble (celui de l’appartement avec un inconnu) ou une autre possibilité, un homme et une femme (ceux-là connus), l’appartement ayant alors été échangé. Le bruit était viril et sexy dans les deux cas. Connaîtrai-je encore ? Peut-être jamais… Un sujet pourtant overdone. Le serveur avec ses fiches. « Pour dire merci en tahitien, c’est « maloulou ». » Les Enfants de la nuit. L’amour sur la nuque. Caroline nous expliquait qu’elle avait vécu un enfer la nuit précédente, elle avait eu peur que les gens n’aiment pas, mais je la trouvais totalement fraîche et transparente (sans la connaître). C’est le mystère des belles femmes qui vivent des enfers de renaître de leurs cendres. Philippe Garrel me saluait et Felix m’expliquait après qu’il avait vu le spectacle de Chaillot. Je découvre des choses après coup ; que Philippe Garrel, le plus grand cinéaste français vivant ait vu Chaillot, qu’attendre de plus comme consécration inatteignable ?





* à l'été, il était temps.

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Ciel grill

Cosme Ubach oui


Nicolas Moulin oui quoi ?


Cosme Ubach à ce voyage exceptionnel, à cette épaisseur de maquillage au sol, pour ce rêve bleu couleurs du ciel grill, un temps pour lequel les artifices seront isolés, c'est un infini, c'est une liberté, c'est beau, c'est un oui

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Audrey Bonnet nous appelle « les rêveurs de réel ». (J'ai effacé son message par inadvertance.)

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Le soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l'amour brûlant à la terre ravie,
Ce soir l'amour, la vie, la joie
émerveillement
de vous la bande
de tous Vénus et Cybèle et dieux du ciel et de la terre...
Soyez FOUS un peu beaucoup...
et restez-le

Bernard et sa choriste – créatrice de beauté

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