Sunday, October 09, 2022

C’est étrange, je trouve que le niveau des spectacles a beaucoup, beaucoup progressé. Je trouve tout bien, tout ce que je vois. Alors, c’est peut-être la chance qui m’entoure, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est général. C’est pour ça que je ne parle plus de spectacles ici : tout est bien. De mon temps, c’était pas tout qui était bien. Il y avait mes spectacles qui étaient bien. Et, le reste, c’était so-so. Mais tout est bien maintenant. Est-ce en rapport avec le fait que je ne fasse plus trop de spectacles ? Je ne crois pas. Mais c’est vrai que ce n’est plus la peine. Mes spectacles étaient des sortes de rectificatifs. Je montrais ce qu’il fallait faire pour que ce soit bien, un spectacle. Je disais : « Rien de plus facile que de réussir un spectacle : par ici la recette ! » Mais, maintenant, tout est bien. Pas la peine de faire encore la leçon. On me dit : « Si, moi, j’ai vu un truc qui… » Une exception pour confirmer la règle — car maintenant tout est bien !

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E crivait-il


« Jeune professeur bourguignon, il eut une révélation. Une sorte d’épiphanie. En 1972, sur la route qui relie Dijon à Gray (Haute-Saône), il ressentit « comme une lassitude » et s’arrêta sur le bas-côté, « dégrisé après une overdose de réductionnisme ». En effet, chacun cherche à réduire le monde qui l’entoure à un principe, une idée, une opinion : « Chrétien, écrit-il dans Irréductions (Métailié, 1984), on aime un Dieu capable de réduire le monde à lui-même au point de le créer ; (…) astronome, on quête l’origine de l’Univers au point de déduire son évolution du Big Bang ; mathématicien, on cherche les axiomes qui contiendraient tout le reste comme corollaires et conséquences ; philosophe, on espère trouver le fondement radical à partir duquel tout le reste n’est que phénomènes ; intellectuel, on ramène à la vie de la pensée la simple pratique et les simples opinions du vulgaire. » Or, comprit-il en ce jour au ciel d’hiver très bleu, « rien ne se réduit à rien, rien ne se déduit de rien d’autre, tout peut s’allier à tout ». Tel fut son « signe de croix ». Un signe qui « éloignait un à un les mauvais démons : le Dieu de la métaphysique, depuis ce jour, n’est plus revenu me faire du mauvais sang », écrivait-il »


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