Wednesday, December 18, 2013

T empête = meilleure qualité d'air = + de bonheur



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P ourri d'chic


Je n’avais presque pas pensé à Bel-Ami, presque pas, seulement par éclairs, fugacement. Ce spectacle de divertissement avait été le médicament de ma douleur. Pour tout dire — je ne crois pas que je vais continuer à écrire cet article sur ce ton — pour tout dire, j’avais eu la banane pendant tout le show. Le show était EXTRAORDINAIRE. J’avais été comme un gosse devant la fête foraine. J’avais 4 ans. « Bouche bée, obligé d’avouer. » Manfred (ne dites plus Thierry) Mugler était un génie. Jean-Paul Gautier, à ma table, avait déjà vu le show 2 fois (et disait qu’il allait le voir 4, 5 fois…) et, moi, laissez-moi dormir un moment dans la tempête d’automne et d’étoiles, cette nuit a été ma nuit de Noël, je suis sûr que demain sera la nouvelle année. Paris, ville lumière... Oh, by the way, nous, nous avons Mugler Follies, mais Bruxelles a Bas Nylon ! Vendredi ! (et samedi). Oui, je dînais avec Jean-Paul Gautier (Azzedine Alaïa n’était pas venu), mais je ne pouvais pas me payer le Thalys… J’aimais les extrêmes. Qq’un voudrait-y pas m’emmener en voiture ? Qq’un de gentil… Parce que Bas Nylon, à Bruxelles, ça vaut de l’or ! Sinon, pour Paris, c’est Mugler Follies… (Mon avis est définitif.) Un talent fou, fou, dingue, un talent d’enfant. (Adieu Moulin, adieu Lido…) Phrase culte : « Ça t’a plu, Josiane ? » (Balasko.) Seul bémol : y avait des sulfites dans le champagne, mon amie a eu une allergie. (Mais tout à part ça…)

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R éflexion


Alors, cher ami, il faudrait trouver des nouveaux appartements « de standing », hôtels particuliers, châteaux, palaces. Ne pas avoir peur du grand luxe. C’est l’idée du spectacle et je l’ai réalisée souvent à Avignon. L’idée était de passer de sans le sous à très grand luxe en court-circuit. L’idée n’est pas d’aller jouer chez les gens. Ça, c’est une erreur (je n’ai rien à en fiche des gens, ils m’ennuient beaucoup, la plupart). Non, ce sont les lieux qui comptent, très uniquement (puisque il s’agit d’évoquer — ou d’invoquer — des fantômes). Il faut trouver pourquoi aller dans quels lieux et la réponse est banale : à cause de leur extrême beauté. Je te donne ce poème de Wallace Stevens que je connais par cœur tellement je le cite :

« Theory

I am what is around me.

 Women understand this.
 One is not duchess
 A hundred yards from a carriage.

 These, then are portraits:
 A black vestibule;
 A high bed sheltered by curtains.

 These are merely instances. »

Comme je te disais, me retrouver dans des intérieurs modestes pouvaient encore se comprendre à Avignon (mais il y a modeste et modeste, j’y ai refusé aussi beaucoup de lieux) parce que c’est Avignon et que j’y jouais tous les jours, mais cette démarche prise en charge par un théâtre pour quelques représentations, il faut qu’elle soit parfaitement exécutée. De beaux lieux et, si on ne les trouve pas chez Tous Mécènes, alors ailleurs. Je pourrais, s’il le faut, redescendre (par ex, début janvier). Je pense que ce serait bien de jouer 4 fois (samedi après-midi aussi) puisque tu me dis qu’il peut y avoir du public. Et on peut aussi entasser les gens (s’il y a engouement), disons 25, peut-être 30… On peut mettre un chapeau, en effet, ça me valorisera (ne jamais permettre au public de dévaloriser l’artiste). L’effet que nous avons mis à jour d’être seul avec le public dans un lieu du coup devenu clandestin nous semble aussi difficile à réaliser, mais on ne sait jamais… Le deuxième appartement visité a beaucoup de charme et est à garder (éventuellement y jouer 2 fois)… Voilà, j’ai dit tout, des bises, et, maintenant, peut-être qqch de plus personnel : essaye de manger et de dormir, quand même plus correctement, mon chéri, tu ne mérites pas du tout de te faire le moindre mal (même si c’est une habitude dans laquelle, tu te sens à l’aise, tu m’as expliqué, ça m’inquiète…)

By the way, Dominique aime le programme et l’impression de la photo ! Elle va en envoyer un au châtelain (Jean-René).

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S ound and sense


« A poem should not mean
But be. »



« the big lie of the personal »

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L ’Elégance qu’il y a dans la classe ouvrière


Et si — une supposition — et si... je dînais à la table d’Azzedine Alaïa et de Jean-Paul Gautier, qu’on m’appelait genre en dernière mn, un trou dans les plans de table — tout est poss, vous savez, en ce bas monde — eh bien : qu’est-ce qu’il faudrait que je dise pour pas paraître trop idiote ? A supposer. A supposer, bon, je sais : plutôt me taire, ça, c’est toujours chic. Et puis... je pourrais penser à Bel-Ami, ça me donnerait un air triste et romantique qui pourrait passer pour de la profondeur (c’est aujourd’hui le jour où Bel-Ami m’a dit NIET, un niet définitif et pas un niet de circonstance comme tous les jours). Mais alors comment m’habiller ? Comment ne pas paraître overdressed à la table d’Azzedine Alaïa et de Jean-Paul Gautier (à supposer). Je peux quand même pas y aller à poil ! à supposer… En Hedi Slimane ? La concurrence ? Bon, mais, surtout, quoi dire ???

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