Sunday, May 29, 2011

Madame Rêve

« …Comme si c’était tout comme / Dans les prières / Qui emprisonnent et vous libèrent… »

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« J'ai remarqué que les histoires d'amour commençaient souvent, de nos jours, par des histoires d'ordinateurs. »

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The Tree of Life


Photo François Stemmer. Nathan Bernat.

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« Un peu de vent, un peu derrière… »

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Untitled Love Story

Qu’il fait beau, qu’il fait beau ! Comme j’aimerais être au lit avec quelqu’un… Une relation infiniment secrète. J’ai usé mes cartouches (en racontant le blog). J’ai usé… La relation nouvelle serait invisible, inconnue, absolument secrète, non nommée, gardée pour nous.

Les Couloirs du monde

« Une véritable révolution des connaissances sur le cerveau s'est opérée depuis une quinzaine d'années, voire ces toutes dernières années. A savoir qu'on savait à peu près rien avant par rapport à ce qu'on sait maintenant, même si on est loin de comprendre ce qu'on risque de comprendre dans x années. 
Parmi les « nouveautés », il y a la plasticité du cerveau. Non seulement il peut se régénérer, mais de nouvelles connexions neuronales s'opèrent sans cesse dans nos têtes. Ça veut dire que, contrairement à ce qu'on dit, on peut changer. On peut intégrer la novation et surtout on peut se désinscrire. 
Ce qui entraînerait une plasticité de la pensée ! 
C'est étonnant cependant comme elle se voit peu, cette plasticité là, dans les couloirs du monde. Mais oui, quand même. »

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« Michel Denisot aime se penser découvreur de talents. »

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Dernières images de Berlin





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Salut, Jean Biche, Y avait Bram, hier, avec sa mère, à mon spectacle et, après, à celui de Marlène. Il a dit (à sa mère) : « Le spectacle d'Yves-Noël, c'est comme boire de l'eau, de l'eau, de l'eau et, le spectacle de Marlène, c'est comme boire du coca, du coca, du coca... » Qu'il est malin, ce gosse... Je réécoute l'enregistrement console de ma performance qui est très bon, mais je ne sais pas comment le mettre en ligne (le sondier, à Gennevilliers, ne savait pas non plus) – toi qui sais (évidemment), y aurait une chose que tu pourrais m'expliquer facilement à distance où il vaut mieux que je trouve qq ici... ?

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Guerre et Paix

Marina, l’enregistrement console est très bon, en fait, la résonance est très belle et je vois mieux ce que nous avons fait. Je n’avais pas conscience que ça pouvait marcher si bien. Mais c’est à cause de la beauté de la salle (que je connaissais). C’est une salle virtuose qui détecte la moindre intention et l’amplifie, un outil extraordinaire. Elle a donc détecté, cette salle, cette personne, cette âme ce que je voulais dire, le sens profond et net de ce que je voulais dire et l’a – selon ses capacités – amplifié, porté généreusement vers le public. Et ce sens est glaçant. J’avais peur – je ne savais pas – que ce que j’avais écrit qui m’apparaissait comme une « dérive » n’ait pas de sens. Eh bien, on en est loin ! Le sens est massif. Et tu l’as très bien senti, intuitivement, très, très bien joué, même si ce n’était pas agréable (ce n’est pas un sens agréable). Bien sûr, si on reprenait cette performance, si on en faisait un spectacle, nul doute qu’on saurait garder ce sens – maintenant qu’on le connaît – mais qu’on arriverait aussi – sans l’édulcorer – à le recouvrir un peu de gaieté, de joie, de manière à ce que le public ne reparte pas malheureux… Mais je ne suis pas mécontent car j’arrive toujours à ce que le public reparte heureux, je connais les trucs (champagne et cadeaux…) La résonance est extraordinaire, glaçante, terrifiante quand tu reparles, à la fin, de Napoléon qui brûle ses vaisseaux et, rien que pour ça (qu’on n’avait pas entendu, bien sûr, ni à Berlin ni à Rennes), ça valait le coup. Très ému que tu m’aies assisté dans cette descente aux enfers. La chanson est sublime (et très bien enregistrée). Et la vie s’ouvre devant nous ! (Devant toi, surtout…)


Bises, bonnes vacances !

YvNo

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Elfriede Jelinek


Photo François Stemmer. Karine Piveteau.

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Marie-Thérèse et Yves-Noël

Quelle fantastique image, Jeanne avait raison : je dois reprendre contact avec vous.
Marie-Thérèse






Ah, toujours, bien sûr qu'on reste en contact !
Je vous en envoie deux autres de ces photos (de François Stemmer) de feu d'artifice à Berlin. Ils en font toutes les semaines et, du loft où je travaillais avec les élèves, en plein ciel, on voyait ça (+ les orages, le pollen, les oiseaux...)
Pour les Inaccoutumés, cette année, c'est sans doute difficile – parce que je suis au TCI en décembre –, mais pour Etrange Cargo, peut-être...
Il y a aussi ce projet de reprendre le spectacle de Bruxelles (avec Jeanne justement...) à la Java. Je ne sais pas si vous avez vu passer ce mail où je vous proposais un hors-les-murs, je ne sais pas si ça peut vous intéresser. La Java offre son lieu, mais pas d'argent du tout... (C'est un spectacle – que nous reprenons à Nyon, en Suisse, les 19 et 20 août – où nous sommes onze.)

Au plaisir, de toute façon

Yves-Noël

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« Ma parole, j’y crois. »

Pourtant je suis tellement heureux. Maintenant que j’ai vidé le théâtre, le théâtre s’ouvre vivant et frais, neuf.

Pascal Rambert et Laurent Goumarre, toujours à la fois (et cela dure) très sincères et très mondains… C’est très curieux (et agréable), cette sensation d’un soutien à la fois réel et absent, réel et relatif. Ce qui me fait souvent dire (surtout dans le cas de Pascal), qu’il me flatte – mais j’ajoute toujours aussitôt : « J’aime la flatterie. » Et j’en demande encore. Et… ? Meilleur artiste et… ? Et alors… ? C’est tout ? Bon.
Rémy Héritier, mon frère, mon idole, part à Berlin au moment où j’en reviens et, en plus, pour travailler avec Laurent Chétouane, le génie du siècle (encore jeune, le siècle...) Le seul, en tout cas, à qui j’ai proposé une fois d’être son assistant. (Puisque je ne suis pas danseur et que, comme acteur, je ne parle parle pas allemand – ni norvégien ni grec…) Laurent Chétouane m’écrit :

Cher Yves-Noël,

J'ai pensé à vous hier soir. Comment cela s'est-il passé ?

Connais-tu des lieux où nous pourrions montrer
Horizon(s) en France ? Des personnes à qui je pourrais envoyer un dvd du spectacle, susceptibles d'être intéressées par ce genre de travail ?

Merci pour ton soutien.

A bientôt,

Je t'embrasse,

Laurent

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Nathan Bernat


Photo François Stemmer.

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« Mise en place, trois personnes, s’il te plaît. »

Le verre d’eau et le café étaient remplis à ras bord

« Alors, jeunesse, je vous écoute… »

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Marina Keltchewsky


Photo François Stemmer.

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Une journée s’ouvre, une pauvre journée

Je réécoute l’enregistrement console de la performance d’hier… C’est très curieux car la performance est, en fait, très réussie, semble-t-il, il n’y a pas de faute majeure dans le jeu, mais elle ouvre, elle ouvre sur un silence de mort. C’est incroyable comme c’est réussi, dans ce sens. Plomber une salle, plomber un public. Vider toute tentative de s’amuser, toute perspective… C’est très curieux parce que c’était pas voulu, c’est-à-dire, oui, c’était l’un des thèmes, mais pas seulement, la gaieté semblait aller de soi, n’était sûrement pas exclue – mais quel voyage… A la fin, toute tentative de joie n’était plus de saison. Glaçant. Très réussi.

Nicolas Maury m’écrit :

Bonsoir
Je t’ai vu ce soir à Gennevilliers
J’aime ce grand écart ordinaire/extraordinaire
Paillettes/corps essoufflé
Et puis toi qui nettoies le présent
Je t’embrasse
Brassées de fleurs
Nicolas Maury

Et Sofie Kokaj :

La plus belle Mouette
de l’histoire de l’art
vivant,
merci
Sk

Ça m’a intéressé, moi, cette expérience, dans cette salle magnifique où c’est très facile de jouer, c’est-à-dire, c’est très facile de jouer malgré soi, cette salle amplifie tout, elle amplifie. Il suffit de lui suggérer (le tombeau, la disparition…), elle l’amplifie, bonne fille, en virtuose… J’ai aimé cette expérience, d’abord écrire le texte dans le train, c’est-à-dire, avec en tête d’avoir une tribune, le lendemain, pour quoi ?, la tribune, pour quoi dire ? Pour rien dire, une dérive alors, on commence par un bout, par un mot, « immarcescible », par exemple, et on laisse dériver… Modiano… Mais ne rien dire, ça pourrait être léger, champagne… Non, là, ça a débouché sur une couleur anthracite (celle de la salle, très belle…)

Marina a été virtuose, elle est arrivée, elle a senti très vite le travail de sape que j’avais opéré, de vidage, d’évier débouché que j’avais opéré (la « bonde »…) et elle l’a amplifié avec force, avec détermination. Pas question de ramer à contre-courant. Elle m’a dit après qu’elle a même insulté le public (en russe). Un personnage évident – qui ne donnerait pas du plaisir, mais de la douleur – de la douleur comme future… Nous quittons le monde, nous vous le laissons en l’état. « Nous n’avons plus la guerre. A la place de la guerre, nous avons ça, nous avons la poisse. » « Le canal du bruit au labyrinthe du silence. » Tout résonnait, résonnait, mort.

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