Friday, August 23, 2013

F aites-moi ça !



« autre chose m’attend »

« le brouillard faisait un théâtre »

« les merveilleux endroits visités dans sa poésie mystique étaient en train de s’évaporer ou avaient déjà disparu »

J’avais délaissé Nerval (Aurélia) pour le journal de Thadée Klossowski de Rola (j’avais envie de parler) et dans l’avion du matin (se lever à l’aube, à 6h, les oiseaux, la corniche, la côte et les couleurs sublimes), je retrouvais Aurélia. Et je notais cette phrase pour les Bouffes : « Les ombres irritées fuyaient en jetant des cris et traçant dans l’air des cercles fatals, comme les oiseaux à l’approche d’un orage. » Faites-moi ça !

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L ost

R ituel de lamentation



« Raoni ne pleure pas en raison du barrage de Belo Monte, rectifie-t-elle, jointe au téléphone. Il s'agit d'un rituel de lamentations entre les membres Kayapo, qui venaient de tout le pays et ne s'étaient pas vus depuis longtemps. Cela n'a rien à voir avec son combat. »

J’écoute

Ich hab’ im Traum geweinet, de Schumann


Gretchen am Spinnrade, de Schubert

Vous voyez le genre…

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V iaggio in Italia (2)



— Mio caro, come stai ? Dove sei ? Sono a Napoli, ai piedi del Vesuvio. Ti penso.

— Oh ! voudrais être avec toi...

— Je vais profiter des parfums et des saveurs culinaires... Pour toi aussi. Une tomate ici a le goût de terre et de soleil. Aujourd'hui c'est pizza, la migliore del mondo

— Parle italien, mon  chéri, le français est si fade...

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Viaggio in Italia



Jeanne



Bonjour de Paris !

Merci pour votre message.

En effet, la rhétorique de Bach est extrêmement précise et transparente à la fois, elle guide l’âme vers des sentiers imaginaires très fort.
Je vais écouter sur Youtube les deux extraits que vous voulez intégrer dans ce spectacle et je vous tiens au courant. Je veux bien écouter aussi la version karaoké.
Cependant, le caractère de ma voix est normalement plus fait pour le répertoire romantique même si je chante aussi pas mal de baroque et que j'ai baigné dedans toute mon enfance.
Voici des idées d œuvres que j'aimerais chanter ou qui pourrait coller à ce spectacle, je pense : Bilitis, de Debussy ; air du rêve d'Elsa dans Lohengrin, de Wagner : « Einsam in truben Tagen » ; Ave Maria, de Caccini ; Air de la mort de Didon « When I am laid... », Purcell ; Air du saule, de Verdi, Iphigénie en Tauride, de Gluck : « Cette nuit j'ai revu le palais de mon père… » ; Air de Barberine dans les Noces de Figaro, de Mozart ; « Porgi amor », comtesse ; « Amarilli mia bella » ; « Casta Diva », Verdi ; Ave Maria, Verdi (dans l’Otello) ; « Va, laisse couler mes larmes », Werther, Massenet ; Après un rêve, de Fauré… Voilà plein d'idées éparses de chants pour ma tessiture, sachant bien sûr que je ne chanterais pas tout ça ! que ce serait fredonné chuchoté, chanté très fort, juste une phrase, etc.
Ce qui pourrait rendre très bien aussi je pense ce serait des duos extraits du Stabat Mater, de Pergolèse, avec Bertrand et des duos extraits du Salve Regina, de Scarlatti.
Voilà plein d’idées !
À bientôt.
Bertrand vous répondra aussi bientôt,

Jeanne Dazin

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Le Merveilleux (principe d’incertitude)



« L’effet tunnel quantique signifie que ce qui classiquement ne peut pas se produire est en réalité possible pour la raison que l’interdiction totale, absolue, est trop précise pour être quantique — pourquoi ? parce qu’il existe dans la nature un principe d’incertitude. (…) Il existe un principe d’incertitude, donc l’incertitude est codifiée — est-ce encore l’incertitude ? (…) Donc les ondes traversent les murs, les autos se fracassent sur les murs, la mécanique quantique qui est de nature ondulante, ondulatoire et donc qui est parée de la grâce sinueuse des valeurs esthétiques… (…) Zéro, c’est le néant. Et donc le néant est trop précis pour être quantique. (…) Le trou noir n’est ni trou ni noir, il est gris sur les bords. Donc le trou noir rayonne. »

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L’Esprit du théâtre



« Et, là, c’est vrai que, peu à peu, je suis assez expert en la matière, de faire semblant d’être riche, en fait, bon : ça se voit pas sur l’écran qu’on est dans la pauvreté — de créer des équipes qui acceptent des conditions particulières avec moi parce qu’ils savent qu’ils auront quand même le temps de travailler bien, de faire de la belle lumière, qu’on prendra le temps qu’il faut, plutôt 10 semaines que 8, même si on n’a pas d’argent… C’est là qu’on retrouve l’esprit du théâtre, en fait, où finalement plus on est pauvre, plus on crée les conditions de réussite, en fait, bon. Et du coup, c’est devenu une espèce d’habitude de pas avoir de vedettes dans mes films. (…) C’est pas si simple, en fait, parce que, moi, j’ai jamais voulu être un réalisateur qui réussi ; moi, je suis un auteur qui fait ses films, alors, ça, c’est ma réussite profonde. (…) Ma réussite, elle est intérieure, disons, et je dis ça vraiment sans acrimonie et sans… parce que je sais que c’est vrai ! (Et en plus on est capable que c’qu’on est capable, hein ?) Evidemment, les circonstances peuvent transformer les choses, mais, voilà… »

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C'est beau, c'est vrai ! Ce soir je vois Jeanne et Bertrand chez eux, et, là, j'écoute, j'écoute, j'écoute — qu'est-ce que c'est beau, la musique ! Je te ferais bien une liste (mais c'est fastidieux) de choses et d'autres que j'ai croisées sur mon chemin ces dernières semaines, bouts de film, etc. mais le plus important, je pense, reste ces voix d'enfants (d'adolescents aussi) et d'adultes parlant aux enfants (manière très particulière). Il faut que ce soit peuplé, peuplé (hors-champ), la référence étant peut-être cette bande-son que Marguerite Duras a utilisée (après l'avoir faite dans un ACR à la radio) pour 2 films que tu connais certainement (le premier avec acteurs ne bougeant pas les lèvres, mais entendant, pendant le tournage, leur propre voix) et le second sans acteurs du tout, que des ruines : India Song et Son nom de Venise dans Calcutta désert. Je pense qu'on pourrait casser le lyrisme des voix, du grand art, par (si nécessaire) une chanson de variété, je pense à Emmanuelle comme un soleil, de François Valéry, que je trouve atroce, mais, à force de l'écouter (et de penser à l'astrophysique), parfaite (c'est personnel, c'est parce que François Valéry himself s'est mis à la commencer en enfilant ma veste d'argent dans une soirée en Corse). Et puis un orage fastueux qui durerait tout le spectacle, ne serait-ce pas merveilleux ? Comme une sorte de hard rock, de maelstrom où se déploieraient comme dans un enfer les voix et les mondes comme pris dans la machine à laver, spectacle très pur et insupportable (Duras disait : fonction impitoyable de la musique), mais court alors ! 3/4 d'h. Je dis ce qui me passe par la tête, à l'instant. Juste pour te dire que je suis au boulot, joignable ici jusqu'à 20h...

Yvno

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Si on se rencontrait et si on s’emmêlait… (2)



« Pour l’instant, il n’y a pas de théorie de la pensée, de la conscience. »
« Toute matière provient, si vous voulez — je vais revenir au vide, hein — d’une saute d’énergie, d’une chute d’énergie du vide. (…) Disons que l’univers est un four éteint il y a 13,7 milliards d’années. Donc au début une chaleur extraordinaire règne. (…) la chaleur, la lumière et la matière sont mêlées. (…) Le refroidissement est lié au fait que l’univers est en expansion, je veux dire que l’espace s’écarte — sous l’influence justement de ce premier vide quantique qui est un écarteur d’espace. »

«  Il fait : « Ouais, toi, t’es Dieu et, Dieu, c’est moi ». »

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Si on se rencontrait et si on s’emmêlait…