Wednesday, November 10, 2010

Leçons de liberté

Pour les gnostiques et les kabbalistes, si le monde contient le mal, c’est parce qu’il a été créé non par Dieu, mais par une émanation déficiente de Dieu, un succédané, une « divinité » proche de zéro, la dernière d’une série de photocopies…
Nous nous intéresserons à ce proche de zéro. Délaissant Dieu et son impossible, nous laisserons le monde entrer sur le plateau. Cela s’appellera : « réalisme ». Le monde tel qu’il est : anthropomorphique et incompréhensible (sans l’explication des émanations déficientes divines).
« Le monde incompréhensible » est une formule positive : c’est celle de la liberté. La seule chose qu’un acteur puisse apporter au public, c’est une leçon de liberté, une leçon de réel.
 Nous nous appuierons sur tout le répertoire classique, les grands textes qu’un acteur se passionne de fréquenter. Des textes non théâtraux ou des films classiques pourront également être saisis. Imitations de spectacles, travestissement... Le tout sera de jouer « vrai ». Toute la poésie pourra être convoquée, mais pas de « textes contemporains ». Le contemporain est un rideau de fumée. Le contemporain, c’est nous.

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Bio Musée de la Danse

Yves-Noël Genod, interprète formé chez Claude Régy, Antoine Vitez et François Tanguy propose des spectacles depuis juin 2003 et son premier En attendant Genod, au Lieu Unique, à Nantes. Il vient de vivre une success story au festival d’Avignon, au théâtre de la Condition des soies (dans le Off), avec Le Parc intérieur. Il a créé, en septembre, L’Echange (comme la pièce de Paul Claudel) au festival Plastique Danse Flore, quatuor mêlant deux danseurs congolais, Dinozord et Papy Ebotani à Marlène Saldana et Thomas Scimeca. Il a aussi créé, en octobre, La Mort d’Ivan Ilitch, forme infinie de quarante minutes interprétée par Thomas Gonzalez et présentée au festival actOral, à Marseille. Il a créé en octobre 2009 pour le Musée de la Danse une forme sur le thème du butoh intitulée Rien n'est beau... (titre de la reprise à Paris) avec Jeanne Balibar, Kate Moran et Marlène Saldana. Tous ses spectacles, photos, textes et vidéos se trouvent répertoriés sur son blog.

Papy Ebotani
























Photos d'Agathe Poupeney. L'Echange (comme la pièce de Paul Claudel). (Cliquer sur le titre.)

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Oui, l’art de la souffrance

le glissendo sur le clavier de la nuit
le glissendo sur le clavier de la page
sur les lettres qui s’effacent jour par jour
le jour qui permet aux lettres de s’effacer jour par jour
et de s’identifier dans cette disparition
car c’est un chant






Tête de lesbienne

Une terre d’un bleu sombre s’avance en rougissant…

Oui, refaire le monde

D’un jour à l’autre

Oui, la nuit du samedi

Et du dimanche…

Forêts vertes et chevelues






La musique cogne et traverse la vitre d’un côté et de l’autre il y a l’eau et la nuit – il y a l’épuisement des gouttes – elles s’égouttent à l’intérieur comme dehors. Le blanc contre. Le rocher éteint. Musique sinistre et longue, belle et claire « You make me feel so… »



« I'm a straight male and I would have sex with David Bowie. »


« Dude, why are you running ? You dropped your wallet... »






Le monde visible et limpide, cellophane (hydrocéphale)

Et des lianes aériennes est ce qu’on ne peut rien dire…

Rien t’appartient







Cris du silence, lumières de la nuit
Quelques intrépides emmitouflés
J’attends la descendance – j’avais oublié : La Descendanse






Je m’ennuie éperdument…

Going to a desert unknown



On a raté de peu les rapports sexuels






De la chanson, j’aime tout
Ou quand même beaucoup
Ivresse et manque de sommeil
J’aime surtout le temps qui
Passe le temps d’une chanson






« Comme si on avait une vie voilée d’écrans… »

Pleurer car notre amour est impossible
Si j’oublie cet amour, le monde s’ouvre
Mais, si je pense à cet amour, je pleure






« Jacques Demy, pourquoi Rochefort ?
– Par hasard. »



« Là, contrairement à c’qu’on pourrait penser, enfin, c’est une comédie musicale, mais je l’fais pas sur la musique. J’le fais sur un sentiment, sur un sentiment d’la vie, sur un sentiment de joie. J’vais essayer de capter cette espèce de bonheur, comme ça, d’êtres qui sont sains, vivants, on peut dire, comme ça, en bonne santé, joyeux – et communiquer cette espèce de joie. Et là, en plus, bon, j’ai la danse qui permet une sorte d’éclatement, d’explosion de chaque être. Enfin, j’sais pas, il me semble que, là, c’est intéressant, sur ce plan-là. »






Putain il m'a fallu des heures aujourd'hui pour retoucher au bonheur (mais on y arrive, on y arrive...)



« Qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui ?
– J’ai traîné, j’ai flâné. Je ne sais plus comment occuper mes journées. »



Est-ce que je pourrais être heureux jusqu’à en perdre le langage ?






« I miss you, my splendeur

Oh... Moi aussi, sweetie »






Lorsque j’étais, lors de la disponibilité du monde… dans la salle à manger du vieux Birkolz…
Tout et à chaque fois c’est la même reconnaissance, l’écho de l’amitié dans le temps… Un livre lu dans la nuit quand il n’y aura pas de chute.

« Il mélange les lieux et se les concilie. Il vit deux fois. »

Si vous ne sortez pas, vous puiserez dans votre passé. Le passé n’est pas tous les autres. Et pourtant tous vous manquent – c’est une illusion (qui fait mal). Un autre vaut pour tous. Un autre et un autre et un autre. Et si vous pensez aux autres, vous priez, vous êtes comme un moine. Vous êtes. Quelques syllabes sont trop séparées pour dire. Dramaturgie (de quelque syllabes).






« On ne connaît pas son bonheur. On n'est jamais aussi malheureux qu'on croit. »






J’ai su que je voulais être artiste
J’ai su que je voulais être triste…






« C'était super, La FlashCocotte ! Encore différente. La dernière fois, je connaissais au moins quarante personnes, là, personne (en cherchant bien). Mais la barmaid m'avait écrit une lettre à la plume dans la semaine et est venue se présenter à moi. Je l'ai reconnue parce qu'on m'avait passé des photos. Et, en partant, j'ai tripoté un mec qui disait qu'il me connaissait, ami d'un ami pédé (fausse piste) et qui m'a lâché, en guise de chute, qu'il était le copain de Clara Chabalier, la barmaid. Que d'émotions ! Je lui ai bien proposé in extremis (au mec) un plan à trois mais sans voir se lever chez lui le moindre des ensorcellements. Au contraire un froid « Je n’crois pas, non. » m’a fait craindre la gaffe. Faut faire gaffe avec les fans qui, forcément, Avignon s’éloignant et la natalité n’étant pas en berne en France se font de plus en plus rares, disparaissent même dans la foule en houle… Est-ce qu'il n'y aurait pas aussi des plans de sortie chez les riches, mon Olivier ? Parce que, Belleville, c'est super, mais c'est un peu crade quand même (par rapport au Curio-mon cœur)… Je n'ai pas complètement évité la bière. »

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« J’ai découvert à travers la philosophie orientale, mes études avec Suzuki, que ce que nous faisions est vivre, et que nous n’allions pas vers un but, mais que nous sommes, pour ainsi dire, constamment au but, changeant avec lui, et que l’art, s’il doit servir à quelque chose devrait nous faire voir ce fait. »

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La Grande cité

Oui, dans la grande cité que je désole.
Oui, ce n’est pas seulement elle, c’est tout
Ce sont les bibliothèques de la grande cité
Ce sont les possibilités d’émergence
Et puis tant d’intelligence
Mais si peu de cœur. Pas parce qu’il en manque,
parce qu’il n’y a pas le temps
Parce que grande cité ou pas grande cité
C’est toujours la nuit et le jour et
Ce n’est jamais autre chose malgré
Ce qu’on a fait – et s’accumulent en
Patrimoine raccommodé même les mots

Sur ta surface et ta surface claire
Qui recouvre de ta surface ta surface.

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L’Aspect social

« Ce que nous essayons essentiellement de faire est de faire travailler ensemble trois personnes qui se rendraient autrement la vie impossible. (…) Si les gens arrivent à travailler ensemble, c’est une vision optimiste de la société. »

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