François Hollande sera normalement en personne à la fête du Rond-Point samedi

Photo Philippe Gladieux.

Camille Laurens

Cher Yves-Noël,

je suis terriblement en retard pour te le dire, mais ça n'en est pas moins vrai : j'ai adoré ton spectacle, dont j'ai vu la dernière dimanche. Une telle présence des comédiens, des surprises si joyeuses à tout moment, des instants de grâce déchirants et drôles en même temps, ce n'est déjà pas si fréquent, mais là tout y était – tout y est, je n'ai pas envie de parler au passé car les images, les visages et les voix sont toujours là. Toi et tes comédiens nous donnez du théâtre dans tout le sens du mot. Et la nage, la danse-nage, quelle merveille ! Bravo, bravo, et mille mercis.

Camille

C’est si touchant ce que vous dites ! J’ai transmis aux comédiens… Oui, la nage dans un centimètre d’eau est une trouvaille bouleversante. D’ailleurs, ça colore mon été : je crois que je ne vais faire que ça, nager ! Ça et puis la lecture… Olivier me passera bien un ou deux de vos livres… Au plaisir !

Yves-Noël

Plusieurs journées d’été dans la campagne

Bonjour Yves-Noël Genod,

Nous nous sommes rencontrés le soir de votre dernière au Rond-Point en compagnie de Christine Monlezun.

Je voudrais vous remercier pour les états de contemplation et d'autonomie dans lesquels votre spectacle m'a plongée. Je goûte, rarement, en tant que spectatrice à cette liberté de déambuler parmi la scène et mon imaginaire, à cette liberté de cueillir ce qu'il y a sur scène, à cette liberté de prendre le temps.

Des images (de belles) me restent et sont la preuve que quelque chose était là et n'est plus. « Comme une tache. Et leur immobilité est déroutante. On peut leur tourner le dos, mais quand on revient, elles sont en train de vous regarder », Diane Arbus.

Je voudrais aussi vous faire part de mon souhait de faire un stage auprès de vous, cet été, à l'Hostellerie de Pontempeyrat. Je trouve l'exercice de la lettre de motivation délicat et elle n'a peut-être pas sa place dans ce mail.

Juste : votre texte de présentation de votre prochain stage m'allume et travailler auprès de vous me semble être le bon moment.

Je vais effectuer les démarches nécessaires auprès de Regards et Mouvements.

Je vous souhaite une bonne continuation et,

espère vous retrouver en cette fin d'été.

Bien cordialement,

Marie-Bénédicte Cazeneuve

06 16 44 5...

Mais vous l'avez écrite votre lettre de motivation ! Ne vous en faites pas. Et merci !

Envoyez-moi votre cv et photo et renseignez-vous, en effet, par Regards et Mouvements pour les droits AFDAS (si vous y avez droit).

Bien à vous, à bientôt

Yves-Noël

Dear Yves-Noël,

Hope you are having a beautiful time :) I wanted to tell you again how much I enjoyed your piece on Sunday.

In a way, it is exactly the Theatre I'm interested in.

I'm an Israeli dance-theatre director & Actor in Cinema / television working at The Arab-Hebrew Theatre of Jaffa.

My new show I have written and directed, Cabaret Voltaire won top prizes at a number of festivals across Israel.

Further to our talk about « the stage / workshop » I read what you sent on facebook (thanks !)

And it looks like a project I would very much love to do.

What is the next step, what do i have to do, so i'll be in it ?

And where can I find some administrative information? Costs extra...?

Please let me know what opportunities you feel are available for our dialog ?

I can ask in the embassy here if they can help with the costs, but, for that, I will need an official letter.

Thanks Much and Best Wishes !

Yours Sincerely,

Yuval Rozman 

Le Sérieux de la mort

Je suis Jésus Jésus je suis je suis Jésus Jésus je suis je suis Jésus Jésus je suis je suis Jésus Jésus je suis je suis Jésus Jésus je suis je suis Jésus Jésus je suis je suis Jésus Jésus je suis je suis Jésus Jésus je suis je suis Jésus (…)

Micheline Servin publie une critique de Chic by Accident dans « Les Temps modernes » avec des phrases comme : « Une lenteur et l’éphémère de déplacements épurés, en un tableau mouvant de motifs créés avec des touches surréalistes, pour renverser des mythes et diffracter un écho vers aujourd’hui. » – et qui termine par : « (…) au final, une création en refus de la banalisation et de la vulgarité de la nudité, du montré et du caché, dans une élégance heureusement espiègle. Une tentative, en empruntant à Mallarmé, pour « donner un sens plus pur aux corps de la tribu ». Ils en ont grand besoin. » Faudrait envoyer ça à « Têtu » qui n’a pas compris que je n’aie pas participé à leur (énième) article sur « Le nu masculin dans le spectacle vivant »… (L’excitation sexuelle, ce n’est qu’un instinct...)