Sunday, November 18, 2007

Comment je parle aux acteurs

aujourd'hui, quelque chose d'audible sur Hamlet parce que Fred a
apporté (et dit) un passage d'Ulysse de Joyce sur Hamlet... et dans
l'avenue de Flandre en rentrant (à peu près à l'endroit où les deux
pompiers sont morts hier), un énorme car marqué : "Hamlet"...

bises


YN

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Scènes de la vie naturiste








Photos Hélèna Villovitch. Rémy Héritier, Audrey Gaisan, Yves-Noël Genod.

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Paranoid Park

Léger comme de l’amour

Clochards du rail

Des enfants liquides

Conduisent des voitures

Dans la brume-nuit

Other problems

Bigger problems

Ça descend dans le sol

Ça descend dans le sous-sol

Les jambes, les legs

Qui glissent, qui roulent, qui walk

Les marches legs

Compter

Venez !

L’oreille

L’oreille

(Regarde) guette

Un homme coupé en deux et les jambes sont d’un côté, actives, vivantes

En un sens

Les feuilles de papier parfumées

J’avais essayé d’oublier

Le train longe le long

Le long lent

Le domicile

Et l’on grimpe dans le train du long lent domicile

Du long lent du domicile

L’ambiance pure avec le code

Le jeune pilote du crime

Et le pauvre amour parfumé à l’eau de rose

Le grand-père liquide, cool

Trouble, une femme

Éclairage bleu

Couverte de sang

Ouverte comme le corps craintif et musclé d’un adolescent

Adolescence

Évanescence

L’eau coule sur la beauté

Sur les cheveux, la peau libre

L’oiseau du papier peint

Sombre l’enfant

Et l’oiseau du papier peint

Comme dans une jungle paranoid

Paranoïaque

Mais se rhabille

Et s’en sort

Il se retient

Un nouveau pantalon

Des nouvelles jambes

Je sais pas

Dans le sous-sol, le basement

La flamme, la fleur devine

Les visages sont des yeux

La cathédrale de larmes (et de lumière)

C’était super

C’est ça un flic, la beauté

Incompris comme la lune

L’image est translucide

Comme un biscuit LU

Un TUC

Jennifer est une pom-pom girl

Et c’est sexy

Il s’enterre sous sa planche

Il écrit tout










Yves-Noël Genod, 18 novembre 2007.

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Comment je parle aux acteurs (black snow)

ne t'angoisse surtout pas. ce que tu as déjà est déjà amplement suffisant pour aller aux oscars ! faut pas le détruire (par je ne sais quelle angoisse ou énervement) et pas non plus vouloir l'améliorer. il faut juste ne plus l'avoir - car on ne peut rien avoir - pour - juste - l'être. c'est très modeste et très gonflé. se prendre pour une star. et pourquoi pas ? (c'est comme ça que je te vois, moi.) et dans cette disposition, laisser venir, dans l'espace du plateau, tout ce qui n'est pas soi. et le reste. laisser faire le moteur. la disponibilité. ou encore : la réalité. l'éternel écoulement. ne pense jamais les textes en quantité. les mots "black snow" sont le genre de texte qui nous intéresse car (tel que tu l'as fait, à ce moment-là), ils décrivent le mystère même de l'adéquation / inadéquation du langage. le logos, nous baignons dedans, et, certes, cela fait peur comme une mer infinie, un océan - et nous pouvons en rendre compte. mais nous avons le vide - et le vide est ce qu'il nous intéresse de cultiver au-delà de tout, comme un jardin. le vide, la poésie. en général, quelques poèmes, Rimbaud, énormément de lectures, Rimbaud toujours, et toi aussi, mais seulement pour quelques poèmes. je conseille comme nouvelle lecture le dernier livre de Michel Cassé (que je n'ai pas lu) adressé à Rimbaud. vu Paranoid Park, là-aussi : à conseiller... ce qui nous intéresse est la réalité - parce que nous sommes très forts et que "there's plenty of everything here". Peu de temps de te faire répéter toute la journée des scènes que finalement tu ne joueras pas (selon la très bonne méthode de Warlikowsky), mais tu peux le faire - tu le fais déjà - par toi-même. bises



YN

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Hamlet

Comment les acteurs me parlent

heu Yves-Noël c'est Frédéric écoute j't'appelle parce que bon je je cherche des textes (raclement de gorge) comme tu tu nous a demandé et puis heu ben écoute je j'ai du mal en fait à trouver des choses enfin j'ai j'ai pensé à des choses dis-moi si tu as une préférence à priori chais pas j'ai r'gardé un peu comme tu nous parles un peu de Duras des fois chais pas j'ai p't-être un extrait du Square ou heu ou de Hiroshima mon amour je sais pas mais c'est p't'être trop trop trop connu tout ça je sais pas ou alors j'ai trouvé un autre texte qui pourrait être intéressant d'un auteur de l'Est je crois qu'il est heu Serbe ou heu qu'il s'appelle Dejan Deyan Dukowsky un truc qui s'appelle De l'autre côté y a un p'tit truc entre un homme et une femme qui peut heu voilà je sais pas trop ça parle de tatouages de putes enfin bon ben écoute dis-moi si t'as si toi tu tu sais si c'est plus précis pour toi et puis sinon ben on fera un choix j'tembrasse

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