Wednesday, July 04, 2012

Pour les acteurs, infiniment



Ah, j’en aurais des choses à dire aux acteurs si nous jouions encore (tout le monde exprime la même chose, alors…) 


« Il faut que tu trouves un bonheur que tu n’as jamais connu, un nouveau sourire : le Léger. Si tu sens un poids trop lourd, tu n’es pas sur ton chemin. Si ton fardeau te semble léger, tu es sur le chemin. Cela ne dépend que de toi. Tu ne pourras trouver ce nouveau sourire qu’en vivant ta vie quotidienne avec le maximum d’intensité. »

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Le Jardin de Pierre




J’arrive chez Pierre, le frère de mon père. Je regarde le jardin. La forêt n’est pas loin et le jardin est beau. Il y a des delphiniums. D’une couleur violette si intense, fluorescente – ou : veloutée. De la lavande pour les guêpes et les papillons. Je sonne – toujours à regret du moindre espace passé, traversé… La vue à jamais, la route à jamais, la seconde à jamais. L’odorat s’en est allé déjà, je n’ai plus que quatre sens. C’est une cloche. On vient m’ouvrir presque immédiatement. Il y a du monde. Mais je ne dérange pas. J’arrive à la fin d’une séance. C’est un club de méditation. Ils étudient certains passages ardus des Dialogues avec l’Ange. Mon oncle me l’offre presque immédiatement. (Je ne sais plus qui m’en a parlé récemment, peut-être Olivier ?) Tout le monde s’assoit pour prendre un jus de pomme, une part de gâteau crémeux et coloré puis encore de la glace aux fraises, des dattes… Ce ne sont que des femmes. Pierre est le seul homme. Un club de femmes. Pierre me demande ce que j’entends par « Jouer Dieu », le titre du stage. J’explique. Au début, je ne sais comment dire. Puis ça vient, je cite la Callas, ne pas tricher, Peter Handke, « Faire semblant est une force. Jouez le jeu – mais qu’il ait de l’âme. » Tout le monde est ébloui parce que c’est exactement de quoi ils (elles) discutaient avant mon arrivée. Mon arrivée leur paraît inscrite dans la pierre (la pierre du vide). L’Ange surgit par ma personne. Ça dure quelques secondes. Puis les anecdotes. Il y a un chat aussi. C’est toujours à la même heure qu’elle fait la folle, la belle, elle se frotte le dos sur les graviers du chemin. Je franchis la montagne (col de la Lèbe) jusqu’au lac du Bourget. Je me baigne. J’arrive chez ma tante, je lui montre le livre et lui dit que Pierrot me l’a donné. Elle le monte immédiatement dans sa chambre parce qu’elle croit qu’il l’a donné pour elle. Mais ça me plaît tellement – dans la pièce, il est à côté d’un petit cœur – que j’ai envie de le lui laisser. Tout le monde a plus besoin des choses que moi. Je n’ai besoin de rien. Et encore moins. Je lis dans les Dialogues : « Hanna voit que la famille renforce ce que j’ai en trop : la matière. » Mon père m’a donné cent cinquante euros pour la route. 

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Feu au lac




Je me tapis près du lac comme près d’un chat. C’est le lac de Lamartine, de Chateaubriand, de Shelley, de Byron, de Mary, mother of Frankenstein – et de tous les romantiques.

Mais ce lac existe.

Ce vrai lac.
Il est vivant.
Il est là, il est vivant.
Je lis Dialogues avec l’Ange.
Il a un bruit vivant d’eau qui clapote. Le lac.
Le lac vivant.
D’une matière souple, douce – et de si peu de matière, en un sens.
Le lac juste et vrai.
Le lac du Temps, le lac-Temps.
(Au loin : des châteaux, des nuées, des oiseaux…)
C’est un petit exercice que d’écrire à la suite d’Hélène Bessette.
Un petit exercice de vacances.
Valérie est mon ange.
« A ce moment-là, je vois – mes yeux sont ouverts – un feu brûlant devant moi, dont la fumée s’élève tout droit vers le ciel. »

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Oui, je pars… Je prends la voiture de mon père et je pars sur les toutes petites routes des plus petites régions de France microscopique (disons de la langue d’oc puis je remonterai jusqu’en Bretagne). Si j’y croise des amis, lors de ces effacements de hasard, et si certains embarquent avec moi, dans lumière petite enfance, ce sera avec plaisir ! D’ailleurs, je commence par fête alpages samedi en Haute-Savoie qu’organise Louis Laurain ! Louis, c’est le trompettiste de certaines représentations de Je m’occupe de vous personnellement. Donc extrême sensualité. Dites-moi où vous villégiaturez, je passe… Avignon, week-end du 14… Communications par sms : 06 84 60 94 58.

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A chaque soir son poème



Un texte de Mari Mai Corbel sur Je m'occupe de vous personnellement. 

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Pour la Ménagerie : une pièce sans acteurs (avec la vache, Philippe et Benoît)



« Le vide quantique aurait donc une sorte de viscosité, et les particules une inertie liée à leur déplacement. Leur masse ne serait donc plus une propriété intrinsèque mais une propriété partagée entre les particules et le vide. Et cette interaction aurait une histoire. »

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