Wednesday, September 26, 2018

P ourpre

D irection artistique


Marseille, ville de province extrême, recèle dans les tranchées de ses rues, en arrière-saison, le festival le plus branché de France. J’y passe cette année en coup de vent, j’y accours, pour m’y livrer à un exercice difficile : faire connaître un jeune auteur, Théo Casciani, vingt-deux ans, dont le premier roman, Pourpre, va être publié. C’est difficile pourquoi ? car tout ce qui est (vraiment) nouveau est inconnu, ne ressemble à rien — c’est même à ça qu'on le reconnaît vraiment, le nouveau — et il me faut garder ce « venin parvenu » (dit Racine) dans l’état d’empoisonnement pur. Et proposer cette expérience au public : ne rien savoir, ne rien reconnaître, ne rien entendre, rien. L’écrit contre l’écran. 
Car, à la fin, la littérature gagne, car elle traverse la question

Yves-Noël Genod

Jeudi 27, 19h30, générale (entrée libre)
Vendredi 28 et samedi 29, 19h30, représentations

Centre d’art de Montévidéo, 3, impasse de Montévidéo, à Marseille 
Festival Actoral 04 91 94 53 49

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C ette foutue esthétique de la disparition


« Les arts, la représentation s’est joué dans l’esthétique de l’apparition, depuis la grotte de Lascaux jusqu’à la peinture de la Sixtine en passant par Picasso, etc. » 

« les choses émergeaient à la présence »

« Hors avec l’invention de la photo instantanée et du cinématisme, c’est-à-dire du cinématographe, l’image animée, les choses ne sont présentes que par leur disparition. Elles fuient et c’est par leur fuite qu’elles sont présentes. »

« énergie cinématique du défilement du paysage »

« Le paysage qui défile dans le TGV n’a été peint par aucun peintre. Et il a été figuré par l’arrivée du train en gare de la Ciotat par Lumière. Quelque chose se joue dans le floutage du paysage extérieur qui va conditionner le rapport au réel. »  

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