Monday, October 27, 2014

C erca de mi


« Chaque fois que je suis allé voir ailleurs si j’y étais, j’y étais. »

(Jouer Dieu)

Labels:

L 'Horloge

« R etrouve-moi à cet endroit que tu connais tellement, que je connais tellement pour découvrir qqch que nous n’avons jamais soupçonné… »


Des choses importantes sont dites ici (par Gwenaël Morin)

P rojet Mexique, éléments de com'


Bio
Yves-Noël Genod ne se présente lui-même que comme un « distributeur » de spectacle, de poésie et de lumière, il n’invente rien qui n’existe déjà, il fait passer le furet, « passé par ici, il repassera par là », il révèle. En effet, pense-t-il, c’est ici et là qu’est la « révolution » : dans la redistribution des richesses accaparées. Son art a été qualifié de « théâtre chorégraphié » et est accueilli du côté de la danse. Ce comédien vit très modestement à Paris ; célibataire, il prétend s’effacer derrière son œuvre qu’il désirerait n’être que trace infime, dérisoire, inutile, mais dans l’optique pascalienne qui dit que : « Nul ne meurt si pauvre qu’il ne laisse qqch »...

Projet : titre : Sin ley ni horizonte
Travailler — ou rêver — mais rêver comme écrire — à partir du réel dont la « fenêtre Mexique » m’offre la clarté. Rapport de domination, d’écrasement, de non-métissage, de coexistence, brutalité, soleil, mort, de douceur paradoxale, de déchaînement de douceur paradoxale comme on peut le voir dans les films de Carlos Reygadas, cinéaste de ce « paradis à l’état brut », c’est-à-dire « qui ne s’en est jamais remis », d’être et de ne pas être, d’être au monde et de disparaître, des civilisations apparaissent, bâtissent au-delà des efforts humains et disparaissent comme des bulles de savon, laissant alors quelques coquilles vides sur quelque scène isolée, lointaine et future. Le Mexique, c’est la conscience réfractaire de la cruauté de la vérité...

Labels:

L e Pas-de-Calais


Pourquoi pas ? Ma dernière histoire était avec quelqu'un du Pas-de-Calais... On y était allé une fois, en voiture, toute cette côte... très belle... mais c'est là que je m'étais aperçu que, peut-être, je ne l'aimais pas assez pour entrer dans sa vie — ou son rêve — et sortir de la mienne — ou du mien —, que je m'ennuyais... Je me suis souvent rendu compte en voyage que je n'aimais pas... L'amour n'était pas à la hauteur des paysages — alors que l'amitié l'aurait été, mais l'amour, non. Promener son caniche sur les plages, dit Louis-Ferdinand Céline...

Labels:

L a Casa cuya puerta es azul


« The great artist of tomorrow will go underground. »

(Jouer Dieu)

Labels:

T itre pour un spectacle (emprunté au poker)


Une partie sans murs ni plafond

Labels:

P our le peu qu'on puisse gagner


« Je ne gagnerai pas un sou cette année. On ne peut pas travailler et gagner de l'argent, c'est le plus mauvais calcul qu'on puisse faire. Pour le peu qu'on puisse gagner on se retarde immensément et dans les années les plus précieuses pour l'avancement, vous devez concevoir cela. »

Labels:

M aya



Labels:

S ganarelle


Tellement fabuleux, tellement intelligent, les spectacles de Gwenaël Morin ! Avec rien. Ce rien qui est un plein. Que c’est beau, un théâtre en lumière claire qui est vide et que ce vide est plein ! On s’étonne que j’aime Gwenaël Morin. Je réponds : « Je n’aime que ça ! » J’en pleure, de toute cette intelligence qui m’échappe et que je peux toucher. La culture est floue, elle est imaginaire, il faut imaginer qu’une mère écoute la culture. Une mère imaginaire. Puissante violence éclairée… Langue française rocailleuse… «...et comme dit fort bien cet auteur que je ne connais pas... » Ce qui me rapproche de Gwenaël Morin, c’est qu’il pense, comme moi, que le théâtre est réel. Les spectacles que j’ai vus ces derniers temps, c’est le grand écart, c’est vrai. Lucrèce Borgia par David Bobée, Passim par François Tanguy, Les Nègres par Bob Wilson et Dom Juan par Gwenaël Morin. Le miracle, être dedans, avec la tête trouée, mais les trous sont la fête. Une réflexion me vient. Je me dis : c’est hors jugement. Et je m’aperçois que j’aime tout. Et, troisième réflexion, que je suis bien heureux, quand même, de ne pas sortir tous les soirs. Chaque visage est une île. Et (dernière réflexion) la critique est strictement inutile. Ce que je veux pénétrer et ne rien sortir, c’est l’enfance. Et puis, autre point commun, il met le théâtre à l’endroit du spectateur, non pas à celui de l’acteur.

Labels: