Notes de lever de rideau
notes du 10 mai (premier filage public) adressées à Kate, Felix, Marlène, Yvonnick, Mohand, Erik, Sylvie, Sébastien, Patrice, Jean-Christophe, Michel, Cyril, Adrien :
D'abord je vais vous lire ce qu'a dit une actrice que je ne nommerai pas parce que peu importe et chacun est libre de penser qu'elle n'arrive pas tant que ça à faire ce qu'elle dit, mais enfin cette actrice qui donne beaucoup d'interviews parle extraordinairement bien de ce métier. J'ai lu ces quelques lignes tout à l'heure au Monoprix dans un journal télé vendu aux caisses.
"Le cinéma est pour moi extraordinairement facile. (Vous transposez, n'est-ce pas...) Je joue comme je respire. Jouer, c'est d'une certaine façon me taire et garder mes secrets. Jamais un rôle ne m'a donné de réelles difficultés."
Et puis je vais vous lire un poème de Wallace Stevens qui parle bien de ces métamorphoses permanentes sur lesquelles nous travaillons... Je vais vous le lire en français et je demanderai à Kate de nous le lire en anglais.
"Le Verre d'eau
Que le verre fondrait avec la chaleur,
Que l'eau gèlerait avec le froid,
Démontre que cet objet n'est qu'un état,
Un parmi d'autres, entre deux pôles. De même,
En métaphysique, ces pôles existent.
Ici au centre se tient le verre. La lumière
Est un lion qui descend boire. Là
Et dans cet état, le verre est une mare.
Rougeoyants sont ses yeux et rougeoyantes ses griffes
Quand la lumière descend mouiller sa gueule écumante
Et dans l'eau, des plantes sinueuses tournent.
Et là, dans un autre état - les réfractions,
Les metaphysica, les éléments plastiques de poèmes
Retentissent dans la tête (le son maintenant) - Toutefois, mon gras Jocundus (me tournant vers Marlène),
S'inquiéter de ce qui se tient ici au centre, non pas le verre,
Mais au centre de nos vies, cette fois, ce jour, (c'est maintenant, n'est-ce pas !)
C'est un état, ce printemps (ce printemps à Chaillot) parmi les politiciens
Qui jouent aux cartes. Dans un village d'indigènes,
On aurait encore à découvrir. Parmi les cabots et les crottes,
On aurait toujours à lutter contre ses propres idées (regardant Mohand)."
D'abord je vais vous lire ce qu'a dit une actrice que je ne nommerai pas parce que peu importe et chacun est libre de penser qu'elle n'arrive pas tant que ça à faire ce qu'elle dit, mais enfin cette actrice qui donne beaucoup d'interviews parle extraordinairement bien de ce métier. J'ai lu ces quelques lignes tout à l'heure au Monoprix dans un journal télé vendu aux caisses.
"Le cinéma est pour moi extraordinairement facile. (Vous transposez, n'est-ce pas...) Je joue comme je respire. Jouer, c'est d'une certaine façon me taire et garder mes secrets. Jamais un rôle ne m'a donné de réelles difficultés."
Et puis je vais vous lire un poème de Wallace Stevens qui parle bien de ces métamorphoses permanentes sur lesquelles nous travaillons... Je vais vous le lire en français et je demanderai à Kate de nous le lire en anglais.
"Le Verre d'eau
Que le verre fondrait avec la chaleur,
Que l'eau gèlerait avec le froid,
Démontre que cet objet n'est qu'un état,
Un parmi d'autres, entre deux pôles. De même,
En métaphysique, ces pôles existent.
Ici au centre se tient le verre. La lumière
Est un lion qui descend boire. Là
Et dans cet état, le verre est une mare.
Rougeoyants sont ses yeux et rougeoyantes ses griffes
Quand la lumière descend mouiller sa gueule écumante
Et dans l'eau, des plantes sinueuses tournent.
Et là, dans un autre état - les réfractions,
Les metaphysica, les éléments plastiques de poèmes
Retentissent dans la tête (le son maintenant) - Toutefois, mon gras Jocundus (me tournant vers Marlène),
S'inquiéter de ce qui se tient ici au centre, non pas le verre,
Mais au centre de nos vies, cette fois, ce jour, (c'est maintenant, n'est-ce pas !)
C'est un état, ce printemps (ce printemps à Chaillot) parmi les politiciens
Qui jouent aux cartes. Dans un village d'indigènes,
On aurait encore à découvrir. Parmi les cabots et les crottes,
On aurait toujours à lutter contre ses propres idées (regardant Mohand)."
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