Saturday, February 20, 2016

G il, de Célia Houdart, aux éditions P.O.L


Chère Célia, juste un petit mot pour te dire la joie que j’ai pris à lire ton livre que je trouve très beau et très touchant, possiblement inoubliable (en tout cas, il fait partie de moi…) C’est le premier que je lis de toi, je ne sais pas, j’ai du temps en ce moment, je lis beaucoup et, en l’ouvrant dans la librairie, il m’a plu tout de suite. Ce charme perdure sans que j’en connaisse d’ailleurs les secrets… Bravo et merci !

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L e Mot de Wordsworth


« Quant à mes enfants, je les considère comme mes ancêtres. Ce sont eux qui détiennent l’autorité et c’est leur présence qui m’a éduqué. Vous connaissez le mot de Wordsworth : « L’enfant est le père de l’homme ». »

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G iacometti




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G rand Magasin


« Le seul philosophe du XXe siècle qui se soit approché de la perfection présocratique, c’est Ludwig Wittgenstein. Ses livres ont été pour moi une révélation, presque un évangile négatif. Wittgenstein raconte la différence entre ce qu’on peut dire et ce qu’on ne peut pas dire, il dessine la ligne d’ombre de la pensée. Aujourd’hui, quand on est assis autour d’une table sur un plateau de télévision, on fait semblant de pouvoir tout penser. Et c’est pour cette raison, précisément, qu’on dit n’importe quoi. »

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I nvitation au voyage


C’était un voyage dans l'espace et dans le temps, où sans cesse des fondu-enchainés te faisaient passer d'un pays à l'autre à travers des discussions, des situations aléatoires (un extrait de Beckett, une messe, un rituel chamanique, des corps qui tombent, se frappent, des chants somptueux) qui tourbillonnent partout... Un léger dévoilement final où comme dans un fantasme tu vois apparaître les 50 corps nus qui t'entourent depuis le début seulement en les imaginant, avant qu'ils soient à nouveau engloutis pas le noir et le bruit. Disparus, pas de saluts, seuls des portraits au mur attestent que ces présences étaient bien là.
C'était vraiment l'expérience intime du théâtre, un peu comme j'avais pu le faire avec ton travail Rester Vivant, ou comme tu as dû le faire à Lyon, tu m'as dit, avec ce spectacle noir au plein feu final. Le théâtre se passe dans la tête du spectateur !
Transition parfaite, il n'y a toujours qu'un seul point de vue, surtout au théâtre — merci Grand Magasin ! J'ai beau connaître la recette par coeur, je m'éclate toujours autant. C'est drôle que tu y sois allé hier, Nanterre-Amandiers c'est pourtant pas trop la marge de la programmation officielle...!
R.

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E n pensant à Simon Espalieu


« Selon moi, le monde actuel est incroyablement proche de celui des romans médiévaux. Je crois que c’est dû à notre géographie et à nos moyens de transport. Aujourd’hui, vous prenez un avion, ou un train, vous arrivez tout de suite au bord de la mer ou à la lisière d’une forêt. Vous la traversez, vous vous rendez sur une île. L’homme contemporain, avec sa mobilité, ressemble au chevalier errant du Moyen Âge. Il ne livre pas de batailles, au sens militaire du terme, mais dans chacun de ces lieux l’attendent des épreuves intérieures, des défis et des mystères. Et il cherche l’amour. »

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