Friday, April 18, 2025

L a Vérité

 
Une anecdote que je racontais dans mon spectacle sur Proust, je crois m’en souvenir (oh, ça devait être pour détendre l’atmosphère...) : Marguerite était passée devant cet immeuble nouvellement construit. Elle avait dit : « On dirait une pédale ». C’était Carlos d’Alessio qui conduisait. Plus tard, Carlos s’était arrêté pour acheter des cigarettes. Elle s’était retournée vers moi à l’arrière et m’avait demandé : « Tu crois que je l’ai vexé ? » Je le disais, comme ça, dans le spectacle, pour ne pas compliquer les choses, mais c’était, en fait, vers le comédien et ami de son fils Axel Bogousslavsky qui me l’a raconté. Je n’étais pas dans cette voiture...

Je dis ça pour Zakary qui est allé raconter à Legrand — oh, que c’est moche ! — que j’étais plus vieille que je ne le suis. Qu’il avait fait une enquête, que ce n’était pas possible que j'eusse été à l’arrière de cette voiture au moment de l’apparition de ces immeubles, blabla, que ma date de naissance (1982) ne correspondait pas à ce que je racontais...

Eh bien, en effet, oui, c’est comme ça, les anecdotes sont souvent arrangées pour la scène. C’est comme ça. The show must go on. On simplifie. On pense à l’efficacité. On ne peut pas imaginer que des m… comme Zachary vont se mettre au recoupement ferroviaire en vue vous discréditer. Ayez des amis ! Avec des amis comme ça, pas besoin d’ennemis...

Au moment où j’écrivais ça, assez furieuse, comme vous le l'imaginez, minuit passée, oui, oui, le mot « morpions »… je recevais un mess de Zachary. Il avait rencontrer Philippe Quesne, blablabla… Je lui répondis que j’étais justement en train d’écrire du mal de lui (de lui, Zachary) et je lui demandais de choisir son punishment, fessée, etc. Puis je fermais sèchement mon tel. Au matin, je trouvais sa réponse. Il rigolait, il s’excusait plus ou moins, prétendant que c’était « la coiffeuse » qui le lui avait dit. La coiffeuse est une femme avec qui j’ai vécu pendant presque 5 ans jusqu’à l’an passé (et qui est, en effet, coiffeuse de son métier). Je répondis — je le note ici parce que je crois que c’est ce que je puis dire la plus censée sur notre relation : « Oh, la coiffeuse… Elle vit dans la fiction. Je lui ai fait croire pendant presque 5 ans que j’étais un garçon, mais, quand je lui ai dit la vérité, elle m’a jetée… »

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