Sunday, June 07, 2020

Bonjour Eric, je suis sur Lausanne (arrivé hier),  ce serait un plaisir de te croiser ! (mais tu n’y es peut-être pas). 
Donne-moi aussi l’email de Vincent Baudrier à qui je voulais faire signe (il me le demande quand on se croise) ou dis-le lui toi-même : je suis là, dispo. Le spectacle que je devais répéter au festival de la Cité en juillet a été annulé et, donc, là, je ne prépare que le suivant qu’on espère (à l’Arsenic) fin octobre…
T’embrasse, 
Yves-Noël

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L a Beauté


Vous allez bien ? Boulot-boulot. 
Je ne résiste pas à vous envoyer un extrait d’un email que je reçois ce soir. J’ai quelques fans ; c’est bien parce que j’ai si peu confiance en mon travail — pas quand je le fais — avec vous, par exemple —, là, j’ai confiance —, mais je l’oublie presque instantanément (Alzheimer) ; je suis toujours étonné que certains ne l’oublient pas… Et, alors, ce Thomas Raineau, passionné de théâtre, il nous dit : 
« La lecture, par certains des comédiens du TNB, de votre correspondance pendant la préparation du spectacle qui s’est ensuite appelé (comme ils l'expliquent) J’ai menti est l’une l’une des choses les plus gracieuses, les plus vibrantes, que j’ai entendues depuis des mois. Il y a un écho de La Beauté contemporaine. Vous faites ça aux (jeunes) comédiens, vous : faire que l’on voudrait passer des heures des jours avec eux, simplement à les écouter. Quel superbe travail. » 
Kiss-kiss, les aminches !
Yvno
(La Beauté contemporaine est un spectacle très gracieux en effet donné à Paris il y a quelques temps avec des jeunes gens pas forcément interprètes dont il reste cette trace)

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Bon, alors, beaucoup de plaisir à vous lire — alors je vais répondre en style télégraphique sinon on risquerait de tomber amoureux (je me méfie, ça m’est déjà arrivé).
Judith Chemla, on est d’accord, je n’en reviens pas d’être son contemporain (c’est comme si on me disait : Sarah Bernhardt). En plus (d’être si invraisemblablement douée), elle est adorable, ce qui ne gâte rien. Quel dommage que vous soyez homosexuel... je vous aurais aussi raconter une ou deux anecdotes intimes qu’on se refile entre matous (mais ça vous dégouterait).
Jamais vu ni même entendu parler de Yves Beaumesne. Enfin, si, le nom ne m’est pas inconnu, bien sûr, mais pas plus. Alors je me réjouis de découvrir un travail que vous estimez tant et tout entier !
J’adore votre petit roman de la famille Vendée...
« Vous êtes un styliste ». Ça va pas, non ? Ne passez pas aux insultes, s’il vous plaît, c’est érotique, certes ! mais ça va trop vite ; faut qu’on se tienne correctement, quand même ! on est des hommes mariés (ou quasi).
J’essayerai de vous vendre si je tombe sur Vincent Baudrier dans les rues de Lausanne (ça m’évitera de parler de moi), mais je loupe souvent ce genre de croisement… Allez, je vais au moins lui écrire que je suis dans le coin…
J’ai transmis aux gosses du TNB la chose adorable que vous LEUR dites…
A bientôt, 
Yves-No

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M anuel


Comme tu es beau, Manuel ! Je tombe sur toi dans Les trois sœurs... Tu es confiné dans un endroit pas trop sordide ? Je t'embrasse (à moins d'un mètre)

Oh merci beaucoup mon cher ! Ça me fait plaisir, j’avais adoré ce rôle à l’époque, Anton Tchekhov est l’un de mes auteurs préférés. 
Écoute, oui, ça va ; je suis chez moi avec mon copain à Paris. Nous avons accès au toit de l’immeuble, ça nous fait une petite soupape, et puis si tu voyais le ciel de Paris un peu débarrassé de sa pollution, ça te plairait, je crois… Je pense à toi, où es tu ? Je t’espère heureux et t’embrasse bien

Nantes. Jardinet dérisoire. Donc ciel, fleurettes et bains de soleil. Tout va bien ! Content que tu aies un copain. Je l'ai entraperçu sur l'une de tes photos (prénom comme Tom, c'est ça ?) (pour Les trois sœurs, Tchekhov disait qu'il fallait trois actrices douées (quatre) et sinon des acteurs capables de porter l'uniforme (donc pas d'acteurs de province). Tu le portes tellement bien. Je m'engage dans l'armée s'ils sont comme toi !)

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L 'atroce frère du roi


« A cause de mon précédent post FB, certains vont croire que la PS4, c'est moins bien que Saint Simon. Alors je vais rectifier cette opinion en racontant une anecdote incroyable que j'ai lue dans le tome II ou III de ce grand témoin de son temps (je cite de mémoire, hein.)
Saint Simon raconte qu’il voyage en province avec le frère du roi, et qu’ils s’arrêtent un soir, avec tout leur convoi, dans une petite auberge. La fille de l’aubergiste est belle : Saint-Simon la drague un peu. La fille réagit, un peu. Le frère du roi voit tout cela du coin de l’œil, un peu jaloux, mais ne dit rien. Dîner fini : tout le monde va se coucher. Le lendemain, départ du convoi : Saint Simon se met à regretter la fille qu’il avait vue la veille. « Je reviendrai vite dans cette auberge », assure-t-il au frère du roi. L’autre soudain se marre et répond : « Je vous le déconseille fortement. » Saint-Simon, intrigué, demande pourquoi.
Le frère du roi entre alors dans une gigantesque crise de rire. En larmes, il explique : « Je m’ennuyais un peu dans cette auberge. Alors, ce matin, avant de partir, je suis entré dans votre chambre. Vous veniez de la quitter. J’étais un peu jaloux de la veille encore. Je m’en excuse, mais je suis alors monté sur votre lit, et j’ai chié dans vos draps. Puis j’ai pris ces draps souillés, et je les ai fait tournoyer autour de ma tête, afin que toute la matière qu’ils contenaient se répande sur les murs de la pièce. C’est pourquoi je vous déconseille fortement de retourner dans cette auberge : après tout, cette pièce, c’était votre chambre. »
Saint Simon raconte qu’il en bégaie, qu’il supplie le frère du roi de faire demi-tour, de retourner dans cette auberge et de tout expliquer. Mais le frère du roi jamais n’a accepté de dissiper ce quiproquo. Il se contentait, ajoute enfin Saint-Simon, de rire de plus belle dans ce carrosse doré, en pensant à la tête horrifiée de la jeune fille lorsqu’elle avait ouvert la chambre de celui qui, la veille, l’avait si gentiment draguée.
LISEZ SAINT-SIMON. »

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S auver le sauvage


« L'être humain est incroyable : c'est la seule créature qui va couper un arbre pour en faire du papier et écrire dessus : “ Sauvez les arbres ” ! »

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L ’Essence divine des paramètres originels


« Dans son journal, Hervé Guibert avait sans doute dépeint mieux que personne l’identité de l’artiste : Faire ses tartes, tirer l’eau du puits pour se laver, déchirer un drap en guise de papier hygiénique, maçonner : je sens Bernard dans une préhistoire, une épure, une économie, une origine davantage qu’une renaissance. Son travail aussi est dans la préhistoire, il n’appartient pas à l’histoire de la photographie, il n’en est même pas un outsider ou un novateur, il est plutôt dans l’essence divine de ses paramètres originels, lumière et nuit, couleurs, transparences, infinis, messages amoureux. »

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V oleur de Vent


Tiens, p'tit Léo, je pense à toi — souvent, d'abord à cause des chaussures que tu m'as données et qui me donnent des ampoules dans les rues en pente de Lausanne — en lisant présentement (dans un roman que je commence) : « Parfois il se mettait à chanter des chansons dont les mots n'avaient pas de sens, mais qui finissaient par mettre mal à leur aise ceux qui les entendaient. « Où diable vas-tu chercher ces sottises ? » lui demandait son père. Et il répondait : « Je ne les cherche pas, c'est l'air qui me les apporte quand il passe entre les tour de l'église. » Alors son père allongeait la main pour le souffleter, mais le Voleur de Vent était trop agile pour qu'on l'attrapât et il se sauvait ; on ne le revoyait pas jusqu'au soir. » Soigne bien ton chaton ! Et au boulot ! Yvno

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L e Rendez-vous manqué


Je bois un café à 10h30 pile sur la terrasse du petit café face à l’Olive, sache-le. Après, je reprendrai mon train

Sache-le : JE TE DÉSIRE COMME UN FOU. Mais, sache-le aussi,  je suis au désespoir et en exil à Lausanne comme Coco Chanel (j'ai fait des conneries pendant la guerre... (mais mon cul est international...)), YN

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E dith Moineau


Allez, donne-moi la photo aux cerises, je vais faire de toi une star... (D'ailleurs, ça marche, j'ai vu que Marcial Di Fonzo Bo — qui, il faut le dire, me baisait à sec à une certaine époque incertaine de ma jeunesse, mais qui n'a-t-il pas baisé ? — à sec — à certaines époques incertaines de nos jeunesses — s'intéresse à tes photos (fais gaffe à tes fesses)). Sur Teilhard de Chardin, j'ai une anecdote. Edith Piaf s'en était entichée et, comme elle était une dictatrice, elle obligeait tout son monde tous les jours pendant des heures à l'écouter lire à haute voix des extraits (ou l'intégrale, sans doute) de l'œuvre de son nouveau gourou. Un jour il  y en a eu un (de son monde) qui a craqué et, en s'éclaircissant la voix, contrefaisant l'accent anglais : « Hum, hum... Five o'clock... Si nous allions prendre un Teilhard dans le Chardin... » Edith n'a répondu que d'un : « Pauvre con ! » définitif. Allez, c'est gratuit, c'est cadeau, eh oui, je suis comme ça, j'ai cette générosité... Ah, peut-être, ce qui me ferait plaisir, mais à la rigueur, hein ? si tu n'y tiens pas plus que ça, c'est, tu sais, cette petite photo très jolie où tu as l'air d'être mon amant et moi de l'une de tes cerises... tu sais, mon chéri, celle dans l'arbre, assez réussie... Si tu ne me la donnes, salaud ! au moins la vends pas à ce pd de Lassïnce !

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