Wednesday, June 19, 2019

Toujours à Rio de Janeiro où je me repose quelques jours après avoir intensément fabriqué un spectacle, je vous donne rendez-vous, à mon retour, pour ce mini festival imaginé au café des femmes, le Pas Si Loin, à Pantin


Trois spectacles en alternance : 
Les Trois sœurs, d’Anton Tchekhov, joué par Ireïna Labetskaïa ; L’Amant, d'après Marguerite Duras, joué (pour la troisième année) par Yuika Hokama — ainsi que Rester Vivant, de Michel Houellebecq, joué par moi-même 


Café Pas Si Loin : 1, rue Berthier, à Pantin, métro ligne 7, Porte de la Villette ou Quatre chemins


Calendrier :

Dimanche 23 juin, 17h Les Trois sœurs 
Lundi 24 juin 20h30 L’Amant 
Mardi 25 juin, 20h30 : L’Amant
Mercredi 26 juin, 20h30 : Rester Vivant 
Jeudi 27 juin, 20h30 : Rester Vivant 

Dimanche 30 juin, 17h : Les Trois sœurs 
Lundi 1er juillet, 20h30 L’Amant
Mardi 2 juillet, 20h30 L’Amant
Mercredi 3 juillet, 20h30 : Rester Vivant 
Jeudi 4 juillet, 20h30 : Rester Vivant 

Dimanche 7 juillet, 17h : Les Trois sœurs 



L’entrée est libre, le café est ouvert avant la représentation 
La pièceLesTrois sœursest présentée intégralement, première partie à 17h, deuxième partie à 20h30, un entracte d’une heure (avec possibilité de se restaurer) est prévu entre les deux parties, durée (entracte compris) : 4h30
L’Amantdure 1h30 
Rester vivant, 50mn 

Réservation (recommandée), enregistrez-vous à l’adresse suivante :lamantles3soeurs@gmail.com(vous ne recevrez de réponse que s’il y a un problème de place)




« Alors les bruits de la rue alentour, cet homme qui passe chargé de provisions, cet autre qui en interpelle un troisième, ces camions, ces motos qui bruissent ou pétaradent en s’éloignant, tout cela crée comme une basse continue, un fond sonore qui accompagne l’actrice. Et, à les voir passer derrière les baies vitrées du café et disparaître, les passants accompagnent sans le savoir ce temps si particulier de la pièce où le présent est comme une salle d’attente entre un passé qui n’est plus et un futur avorté ou trop lointain pour ne pas être illusoire. L’ailleurs est là, à portée de rue. Moscou ou je ne sais où. Ireïna Labetskaïa regarde parfois passer ces gens venus comme elle d’un autre pays et puis elle retrouve ces feuilles entre ses mains qui parfois (magie du soleil couchant) lui éclairent le visage en irisant ses longs cheveux noirs. Elle lit, lit encore et soudain ses yeux s’éloignent des feuilles, elle dit le texte mais c’est comme si elle le rêvait à haute voix. »

Jean-Pierre Thibaudat sur l’Amant

« Je crois vous avoir dit, mais je n'en suis pas sûr, que Yuika respirait le Duras comme une langue maternelle, Yuika a une relation instinctive comme animale avec ce texte. Hors norme sont sa façon de renverser ses regards au bord de l'égarement ou sa façon de laisser aller les silences. Je crois que Duras aurait adoré sa façon de marcher et de rythmer ses phrases, au delà de leur ponctuation magnifique dorigine.»



(Correspondance)

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