Tuesday, January 28, 2014

L 'Art ou la vie


Les Zobs ne sont pas rusés

Dimanche 2 mars, 18h

Yves-Noël Genod

Yves-Noël Genod (c’est lui — c’est-à-dire moi qui écris ces lignes) quitte un instant son intensif travail de préparation de son grand œuvre des Bouffes du Nord (1er avril qui aura lieu du 1er au 12 avril prochain) pour, le paresseux, venir on ne sait trop quoi faire à l’Atelier Rouart, invité par des gens très bien, mais qu’il ne connaît pas vraiment (en tout cas, pas au sens biblique). Il a choisi son heure : le chien et loup et son jour de congé : le dimanche. Il a demandé aussi que l’on n’indique pas qu’il s’agira d’une « performance » : mot trop intellectuel (trop référencé) pour lui, l’idiot, ou trop fourre-tout (il a sa fierté) — mais alors comment inventer, comment nommer… ? Une rencontre… même si les rencontres sont rares dans la vie, n’est-ce pas ? Nous resterons dans la vie, l’art pour peu de chose... Ou encore la vie comme l’art de la défaite.
Par les baies vitrées, on voyait la mer, les plages de tous côtés, de l’appartement haut perché. On pouvait écrire aussi. Il suffisait d’ouvrir n’importe quel dictionnaire (parmi les meilleurs), de recopier les exemples (par ex, le mot « baie »). C’était la nuit et déjà des foules en grappes avaient installé leurs parasols, arrivaient et se posaient ; je me disais : pour profiter des meilleures heures (et partir au plus chaud ?) Mais la journée se passait et lorsque nous étions, nous, prêts à sortir, c’était déjà et encore la nuit, la même lumière d’été de la nuit encore et déjà…

Les Enfants du capitaine Grant
« La côte n'offrait aucun abri. Nulle baie, nulle anse, nul port. Pas même une crique. »
La Nouvelle espérance
« L'amour qu'il [Pierre] éprouvait pour Sabine était ses vacances. Il avait eu dans son passé beaucoup de tempêtes, et maintenant il entrait dans la baie d'un plaisir qui durait, se renouvelait et ne le blessait pas. »

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