Saturday, June 30, 2012

Sens de tout et pourquoi l’ego du théâtreux est une faute professionnelle



« La philosophie doit rendre compte de la multiplicité des savoirs, de la pluralité des racines de la culture, des contradictions, des différences et des lacérations de son propre temps, mais pour cela il faut voir ce qui est « un » : les différences entre vous et moi, je peux les voir parce qu’il y a qqch de commun, sans cette « un-ité », je ne pourrais voir aucune différence. »

Labels:


« MONTAIGNE amant, « le plaisir que je fay chatouille plus doucement mon imagination que celui que je sens ». »

Labels:

Animal de légende




Laura avait trouvé moyen de clore l’affaire. Olivier ayant inondé Facebook de 400 ou 4000 photos toutes légendées (légendes hollywoodiennes) d’un jeune homosexuel narcissique (pléonasme deux fois) qu’il avait même probablement baisé (ou tout comme, une pulsion). Mais Laura avait eu le mot pour clore l’affaire. On était tous là parce qu’Olivier avait reçu le prix Rive Gauche à Paris pour son premier roman, Bohème – un chèque de 2000 euros et un bandeau sur le livre pour relancer les ventes – et qu’il y avait une petite réception dans un restaurant baroque de Montparnasse. Et Laura avait dit soudain : « Mais, dis-moi, Olivier, le type que tu as photographié, nous les Italiens, c’est tout à fait ce que nous appelons un « manzo ». » Et elle avait expliqué : « Manzo, c’est entre le veau et le bœuf. » Oui, voilà ce qui avait fait redescendre de son Olympe Olivier (qui y grimpe souvent). Il avait aimé, oh, ce n’était pas Johnny Depp, ce n’était pas Matt Dillon, ce n’était pas River Phoenix, cette fois, c’était juste un manzo ! C’était entre le veau et le bœuf, ce n’est pas gentil pour Luca, ce que j’écris maintenant (Luca que j’adore), mais ça nous avait tellement fait rire ! J’avais répété le mot à tue-tête, « Un manzo ! un manzo ! » Enfin, ç’avait été une belle soirée où j’étais encore une fois retombé amoureux de Pierre, mais, ça, c’est la routine (et une autre histoire) – où était apparu aussi un autre chat qui s’appelait Mickey, extrêmement gentil, le vieux chat du Select qui nous avait regardés avec des yeux si intelligents, si profonds, comme « revenus de tout » et qu'Olivier avait pris dans ses bras. Olivier affirmait que ce chat avait connu tous les écrivains depuis quinze ans ou peut-être même avant, qui sait ? désincarné et que, la dernière fois qu’il l’avait vu, c’était sur les genoux de Philippe Sollers (en train d'écrire...) Toute la littérature française contemporaine, c’était cela, revenu de tout


Labels:

Train de vie



« Comme tous les créateurs, j’avance à l’envers, je fixe mes jeunes années s’éloigner à très grande vitesse. »

« L’enfant avance les yeux rivés sur une vitre embuée, dont il frotte de la manche quelques zones choisies. Le créateur compose son propre brouillard, refusant de voir ce que les autres regardent, et regardant ce que les autres ne font que voir. »

« Il a l’œil. Vous voyez ce que je veux dire ? Il regarde le monde avec une certaine distance, qui le protège. »

« C’est presque une homéopathie, l’écriture. »

Labels:

La Rencontre



Pierrot, j'suis toujours amoureux de toi ! T'es toujours celui qui me plaît le plus de la bande (l'éternelle bande des pédés que tu domines d'une tête – ou d'un cœur – ou de je ne sais quoi, l' « aura » peut-être, après tout – l'aura caressable d'un chat !)

Bisou-cou

Yvno

Oh non, je ne domine rien, je suis heureux d'être là et toujours un peu dans mon monde à moi... C'était bien de te voir plus longuement que d'habitude, je t'aime toujours beaucoup, toi...
Pierre

Oui, c’est ça, dominer, c’est être dans son monde (aussi). Métaphysique. Tout le monde est aussi dans son monde, mais, disons que, toi, tu m’y as donné accès (encore). Sans doute ça d’être encore amoureux de toi… 
Ce que je ne comprends pas, d'ailleurs, c’est que j’ai aussi l’impression de laisser ouvert « mon monde » (avec les spectacles) – et personne... c’est un mystère. Quand j’ai commencé à faire des spectacles, mon premier one man show, En attendant Genod, une jolie fille est tombée amoureuse de moi, ça m’a paru tout naturel... Peut-être que, dans la vie, je protège maintenant hermétiquement cette entrée… Des homosexuels comme toujours, mais des femmes aussi... Les choses se sont refermées. Ça ne peut quand même pas être qu'une question d’âge… C’est très étrange… Je me demande ce que je fabrique, là, sur terre... à n'intéresser personne comme ça (ou à ne m'intéresser à personne, ce qui revient au même...)

Bisous

YN

Labels:


Emmanuel chéri, je reste en Europe, cet été (mais, à l'automne, il y aura du Mexico)... Je prends la voiture de mes parents et je pars au hasard sur les petites routes des petites régions de la petite France – y a comme une nostalgie dans l'air... Chaque été, j'ai envie de faire ça, avoir une voiture et traîner comme chez soi, en chaussettes et en caleçon sur un territoire comme un appartement... Ok, j'aurais pu le faire au Mexique (grâce à toi...) A très vite, 

Yvno

Labels: