Saturday, March 04, 2017

L' Extrémité de la digue


« presque encore à l'extrémité de la digue où elles faisaient mouvoir une tache singulière, je vis s'avancer cinq ou six fillettes aussi différentes, par l'aspect et par les façons, de toutes les personnes auxquelles on était accoutumé à Balbec, qu'aurait pu l'être, débarquée on ne sait d'où, une bande de mouettes qui exécute à pas comptés sur la plage — les retardataires rattrapant les autres en voletant — une promenade dont le but semble aussi obscur aux baigneurs qu'elles ne paraissent pas voir, que clairement déterminé pour leur esprit d’oiseaux » 

La Beauté contemporaine, c’est une rêverie sur la beauté et sur la jeunesse. Pierre Guyotat dit (dans un livre d’entretiens récemment paru, Humains par hasard) : « Il faut continuer de ne s’attacher qu’à la vie intérieure quand vous êtes en face d’êtres dont l’apparence est belle et heureuse. Il faut à ce moment-là oublier l’apparence et donner toute sa force à la vie intérieure, au même titre que vous la donnez à un personnage de Germinal qui a des vêtements pourris. » Assoiffée de contemporanéité, La Beauté baigne aussi dans le paysage proustien des bords de mer, l’apparition de la « petite bande » de Balbec dans A l’ombre des jeunes filles en fleurs...

La Beauté contemporaine est le deuxième volet du cycle La Spirale du temps perdu.

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