Je viens de lire une scène que j’aurais voulu vivre avec Legrand, une scène de cinéma. La petite a 18 ans et, pour son anniversaire, elle demande à boire du champagne. C’est la première fois. Elle est amoureuse de Legrand presque depuis le premier jour qu’elle l’a rencontré. Dick Legrand. Et elle réussit à se faire embrasser dans la voiture qui les ramène tous les deux de la scène du champagne (probablement une guinguette au bord de la Marne) jusqu’à l’hôtel où dort déjà — appelons-la France — la compagne de Legrand. La petite actrice — une actrice hollywoodienne cornaquée par sa mère — tiens, d’ailleurs, où est sa mère à ce moment-là ? —, comme sa chambre se trouve la plus près de l’ascenseur, en diagonale de l’autre côté du couloir de celle de France, réussit de Legrand qu’il y entre, oh, « rien qu’une minute, pas plus ». Mais, dès qu’il a refermé la porte, pâle comme la mort, elle se jette sur lui et lui demande de la prendre. Nous comprenons qu’elle est vierge. Elle est folle amoureuse. Elle s’en fiche si elle n’éprouve aucun plaisir, elle s’en fiche même de tomber enceinte, elle fera comme l’une de ses collègues partie quelque temps au Mexique, elle s’en fiche que Legrand aime France parce qu’« on peut aimer deux personnes à la fois ; tenez, moi, j’aime maman et je vous aime ». Elle a conscience qu’elle est en train de jouer son meilleur rôle…
« Je savais que vous ne voudriez pas, sanglota-t-elle. C’était sans espoir. »
Il se leva.
« Bonne nuit, petite fille. Il n’y a pas de quoi être fier. Effaçons cela de l’ardoise. »
Oh ! la belle voix grave de Legrand…
Il y a une suite ! P 118. Le lendemain, dégrisée, elle retrouve Dick Legrand dans la honte. « Lorsqu’elle se trouva en face de lui, leurs yeux se rencontrèrent et se frôlèrent comme des ailes d’oiseaux »
Après tout, j’avais mal vécu ma vie. Pourquoi ne pas rêver à une amélioration ? Pourquoi pas ? Après tout, je ne partais pas de rien. Oui, les beaux, les vivants, les bien formés… eux ne pouvaient pas s’améliorer. On n’améliore pas la perfection. Mais moi qui partais de bien bas, de bien triste, je ne pouvais que me hausser. Ainsi j’envisageais mes derniers jours avec une forme de sérénité — ce qui constituait déjà une amélioration certaine…
Tenez, j’ai fini cet article et, pour une fois, il me reste un peu de place… Que vous dire ? Rien. Le bonheur n’a pas d’histoire et il ne me manque de rien. J’ai même trop de place
Vous pleurez ? Pas moi. J’écris des pièces dans votre dos !
« Je savais que vous ne voudriez pas, sanglota-t-elle. C’était sans espoir. »
Il se leva.
« Bonne nuit, petite fille. Il n’y a pas de quoi être fier. Effaçons cela de l’ardoise. »
Oh ! la belle voix grave de Legrand…
Il y a une suite ! P 118. Le lendemain, dégrisée, elle retrouve Dick Legrand dans la honte. « Lorsqu’elle se trouva en face de lui, leurs yeux se rencontrèrent et se frôlèrent comme des ailes d’oiseaux »
Après tout, j’avais mal vécu ma vie. Pourquoi ne pas rêver à une amélioration ? Pourquoi pas ? Après tout, je ne partais pas de rien. Oui, les beaux, les vivants, les bien formés… eux ne pouvaient pas s’améliorer. On n’améliore pas la perfection. Mais moi qui partais de bien bas, de bien triste, je ne pouvais que me hausser. Ainsi j’envisageais mes derniers jours avec une forme de sérénité — ce qui constituait déjà une amélioration certaine…
Tenez, j’ai fini cet article et, pour une fois, il me reste un peu de place… Que vous dire ? Rien. Le bonheur n’a pas d’histoire et il ne me manque de rien. J’ai même trop de place
Vous pleurez ? Pas moi. J’écris des pièces dans votre dos !
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