Friday, April 15, 2011

Jean Biche se prépare à sortir, ce soir (avec Ferran)


José,

Tu vas bien ?

Voici un lien pour télécharger l'enregistrement console du spectacle Yves-Noël chante Barbara que j'ai donné la semaine dernière au centre Barbara : http://dl.free.fr/bhqNU12vY Je pense que ça t'aurait plu, l'ambiance... Tu pourras t'en rendre compte, si tu veux, avec cette photographie sonore (donc exacte). Si on reprenait ce spectacle à Vanves, eh bien, on aurait le piano, ce serait merveilleux (là, c'était déjà merveilleux, mais il n'y en avait pas...) C'est Nicolas Pigounidès qui me fait la lumière.

Sinon, juste avant, j'ai fait une pièce de groupe à Bruxelles (invité par Pierre Droulers) qui t'aurait enchanté, une pièce proprement merveilleuse intitulée 1er avril.

Je t'en envoie des photos que je choisis en pensant à toi, tes goûts personnels, parmi plus d'une centaine toutes réussies de Marc Domage. Je te les montrerai toutes avec grand plaisir si tu veux.

Des baisers



Yves-Noël

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Trésor

Trésor national vivant, comme disent les Japonais,
tu as vu ce matin pour la première fois le gouvernement japonais se dit optimiste...
Je suis à Londres où c'est de nouveau le printemps, le printemps anglais merveilleux, pleins de bourgeons émus, de fleurs blanches, petites, de tout leur poids délicates, j'ai pris Rimbaud avec moi aussi.
Elle est retrouvée – quoi ? – L'éternité – C'est la mer allée – Avec le soleil...
Sur le continent (...) (oui, nous avons tout changé...)
Bon, mais je voulais te dire :
– Quelle joie merveilleuse aussi que tu aies mis le texte de Barbara sur ton blog, j'y pense à chaque instant à ce moment de Barbara l'autre soir et je souhaitais toujours de pouvoir en relire intérieurement les phrases exactes (j'aime trop ta précision... Dieu gît dans les détails...)
– A Berlin, je viendrai du 17 au 22, je pense, est-ce que c'est bien ? Je veux travailler avec toi, avec eux, sur Valeska Gert puisque nous l'avons regardée ensemble (quand ce ne serait que sur le fameux « Schade! »), tu crois que c'est possible ?
Je t'embrasse, je n'ai jamais été aussi heureuse, tout est beau en ce moment.
J

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« Art is never finished, only abandoned. »

Bonjour, Olivier,


Merci pour ce rendez-vous très agréable. J'aimerais tant que des choses se fassent !
Pour moi, si je pense à moi sur scène, ce qui me fait le plus rêver, c'est la rencontre avec Christophe Coin que vous avez évoquée. (Je l'écoute beaucoup depuis que vous me l'avez nommé, quelle chance !)
Et, bien sûr, tout le reste – Barbara aussi bien (quand je serai devenu chanteur) et, avec des acteurs, le spectacle de Bruxelles, 1er avril qui est le dernier en date et le plus flamboyant, celui qui ramasse tout et, à la fois, le plus inachevé...

Je n'ai pas réussi à vous graver un CD d'après le fichier à télécharger sur le Web au site : http://dl.free.fr/bhqNU12vY J'espère qu'Aurélie y parviendra. Sinon, d'un autre ordinateur, c'est normalement très facile d'accès.
J'ai laissé un message à la personne qui avait filmé Avignon (en plus d'Arte, mais Arte n'a pas laissé les bandes...)
Mais, là aussi, il n'y a pas de différence (sauf la réaction du public) avec ce qui est disponible sur le web (enregistré un an avant à Gennevilliers). Je vous redonne le lien : http://vimeo.com/8837414?ab

Et puis, sur ce même site, il y a une autre vidéo où je trouve qu'on me voit et m'entend très bien aussi, c'est dans La Descendanse : http://vimeo.com/4330449?ab

De toute façon, quand il s'agit de moi seul, je ne vois pas ce qu'il y a à filmer (« Le théâtre commence à deux », disait Louis Jouvet)...


Bien à vous


Yves-Noël

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Le Sourire

« Il m’adressa un sourire complice – un de ces sourires rares, source d’éternel réconfort, comme on en rencontre que quatre ou cinq fois dans sa vie. »

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1er avril en août

Voici, chers amis,



Je vous demande de réserver vos dates, soit du 12 au 20 août. Ça va se faire, la reprise de 1er avril. Et je suis bien content ! Tout le monde peut. Comme vous voyez, l'espace n'a rien à voir, mais rien à voir, mais il est très bon aussi. C'est une salle des fêtes désuète traversée par la lumière. On va essayer de travailler avec la lumière du jour (mélangée avec l'électrique), en début de soirée... Il faudra prochainement décidé de l'heure : 19h, 19h30 ou 20h... Bien sûr, il n'y a pas les cintres, rien ne tombera ou si peu (il y a une tribune qu'on ne voit pas sur les photos) mais il faut que je retourne voir la salle que j'avais vue avant la création de 1er avril pour imaginer les choses au mieux. Ce dont je suis sûr, c'est qu'on peut y arriver avec beaucoup de plaisir ! C'est toujours la même histoire, il s'agit d'une compagnie – même de plusieurs compagnies de théâtre ou de cirque ou de music-hall, ou de tout (et n'importe quoi), comme nous disions, c'est pour ça que c'est une grande chance que tout le monde puisse – ça n'aurait pas de sens de ne pas le faire à tous et, les remplacements, dans cet esprit (un travail sur la mémoire et l'oubli, « mémoire de l'eau »...) sont très délicats. C'est comme ça que je vois les choses : c'est le groupe, les groupes, bien sûr, qui portent la mémoire des choses, et, ce groupe, ces groupes sont capables de jouer de par le monde, dans les banlieues, les terrains vagues, les favelas ou les Carnegie Hall, partout où il y a de la vie et du laissé pour compte, de l'ouvert et du sans but, du tout ouvert, de la navigation (c'est-à-dire, comme chante Jeanne, de la précision) et de la vie (l'imprécis, par définition)...
Voilà, il y a encore des salamalecs que je dois faire à l'Institut français (ils veulent me rencontrer), mais Véronique Ferrero Delacoste (directrice du festival) et moi-même, on y croit ! (Puisqu'elle me dit qu'à l'Institut français, ils y croient aussi...) Ensuite, on a de toute façon des problèmes de logement (là, c'est trop cher, Véronique cherche mieux) et de voyages (là on vous mettra à contribution pour trouver, réserver les billets les moins chers possibles), Ce sont les deux postes budgétaires qui plombent le projet pour l'instant...



Je vous embrasse avec une grande émotion à l'idée de vous retrouver !



Yves-Noël

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Les Vacances me manquent, certes, mais ça va...


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Hors les murs

C'était super, Blanche-Stéphanie, le rendez-vous avec Christine Picon dans la Java déserte... On a bien rêvé... Maintenant ne reste plus qu'à trouver de l'argent...

Des bises

(Fais-moi signe quand tu sers à la Java qu'on se croise...)

YN






Bonjour, Marie-Thérèse,



Vous n'auriez pas envie d'un hors les murs ? Je viens de faire un spectacle formidable à Bruxelles (chez Pierre Droulers) qui s'appelle 1er avril, mais il n'irait pas à la Ménagerie. En revanche, il irait très bien à la Java, cette boîte de nuit, très, très David Lynch, pas très loin de chez vous. J'ai rencontré la directrice, Christine Picon, elle en a vraiment envie, elle prête ses murs, mais elle n'a pas d'argent... Hors, il s'agit de huit acteurs, pas des moindres (Jeanne Balibar, Felix M. Ott, Marlène Saldana, Lorenzo de Angelis, Jean Biche, Pierre Mégos, Philippe Tlokinski et Bram Droulers), lumière et son, ce qui fait, avec moi, onze personnes (sept venant de l'étranger)... Le voyage ne serait peut-être pas très loin de la Ménagerie (à la Java) et – j'en suis sûr – amuserait votre, notre public...

Voici quelques photos (de Marc Domage) parmi une centaine toutes magnifiques...

Bien à vous

Yves-Noël

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Pour Philippe Caubère

(Cliquer sur le titre.)
Yves-Noël,

je n'avais d'yeux que pour le dos Faust de ton acteur, c'est lui a fait L'Image, hier soir, à la Ménagerie de verre, à moins que ce ne soit ton poignet renversé tres chapelle Sixtine sur ta doudoune Dior ...ai failli sortir mon appareil photo.
Bon, pour barbara, comme je n'ai pas pu assister (cause Mayotte, ses iles, sa polygamie) au récital fleuri, te proposerais donc comme au poker de « payer » (bon, c'est Genevilliers quand même !) pour voir.
Ce serait le samedi 28 mai, tu sortirais de l'avion from berlin, un rien Marlène D, un taxi pourri parisien t'amènerait au théâtre, tu retrouverais tes enfants, Thomas, Marlène... Ils te fêteraient, tu entrerais dans l'immense plateau 1, entre les échafaudages que ton directeur technique, ton bourreau aurait refusé d'enlever sachant que tu revenais, mais ce ne serait pas grave du tout car tu aurais tellement de fleurs dans les bras que tu ne verrais rien, tu avancerais en prince aveugle comme Pina chez Fellini, comme Pina avant d'être souillée par Wenders.
Bon, on le fait ? Ou je continue à faire mon Jauffret quand il était dans sa période post Emmanuel Bove.

T'embrasse Laurent

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Jeunesse mal élevée

« « Notre jeunesse est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce, ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais », Socrate (2 400 av. 1968). « Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être loin », prêtre égyptien (4 000 av. 1968). « Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture », inscription découverte sur une poterie d’argile dans les ruines de Babylone (5 000 av.1968). »

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L'Edito-fleuve de Jean-Marc Adophe

Jean-Marc Adolphe publie un édto-fleuve surtout sur la (fausse, à mon sens) affaire Olivier Py-Frédéric Mitterrand (cliquer sur le titre pour y accéder en entier). Je recopie ici la partie me concernant (avec en dessous une « précision » supplémentaire...)






A Versailles, c’est le petit festival Plastique Danse Flore, porté quasi bénévolement par un danseur-interprète, Frédéric Seguette, qui risque fort de passer à la trappe. La demande de subvention 2011 pour ce projet n’a même pas été présentée au Conseil municipal, au motif que certains spectateurs auraient été choqués par l’édition 2010, qui accueillait notamment une performance d’Yves-Noël Genod. Habituellement, Plastique Danse Flore se déroule dans l’enceinte du Potager du Roi, qui, malgré son nom, se tient à l’écart des touristes en goguette. Mais en septembre dernier, Yves-Noël Genod avait jeté son dévolu sur le parc Balbi, attenant. Il promettait « un grand bazar avec des moments magiques », « une folie réjouissante ». Réjouissante, elle le fut assurément : non seulement elle mêlait des artistes français et congolais, mais de surcroît, un « intervenant extérieur » eut le bon goût d’y faire irruption dans le plus simple appareil, seulement vêtu d’un gilet de sauvetage. Autant dire, une sorte d’Apollon Musagète relooké par Jeff Koons ! Sans qu’aucune plainte officielle ne fut déposée, un quidam en alla se plaindre, photo à l’appui, aux édiles versaillais, qui ont donc jugé qu’une quéquette libérée (enfin, on suppose, on n’y était pas) était plus choquante que les atrocités kitsch de Jeff Koons. A moins que ce ne soit la présence de danseurs congolais (donc, supposés noirs) qui ait offusqué la bienséance versaillaise. Comme le dit Frédéric Séguette (cependant soucieux de préserver l’avenir), « Versailles est une ville très attachée à ses valeurs ». Yves-Noël Genod, dégagé de ces fausses pudeurs, le dit autrement : « Ma performance sauvage s’opposait à toute la misère de la société française d’extrême-droite qui domine la France et particulièrement en ce moment et particulièrement à Versailles. » A Versailles, il faut savoir qu’un sou est un sou. Dans sa grande mansuétude, la Ville accordait jusqu’alors à Plastique Danse Flore une subvention de… 500 € ! Mais cette symbolique obole conditionne la participation du Conseil général des Yvelines, qui elle-même conditionne, etc., etc. Il ne reste plus à Frédéric Séguette qu’à aller faire Plastique Danse Flore au Congo, où il n’y a pas de Versaillais…






La précision, c'est que je ne parle pas dans mes notes d'intention de « grand bazar », je parle plutôt de haute couture ou de mécanique de précision. C'est très précis, ce métier, c'est comme naviguer (et comme le chante Jeanne Balibar dans le spectacle 1er avril : « Naviguer, c'est précis, mais vivre, c'est pas précis ») La notion de bazar a été convoquée à la dernière minute. Ce qui a été travaillé (très bien), à Versailles, c'est un quatuor (Dinozord, Papy Ebotani, Marlène Saldana et Thomas Scimeca) – qui s'appelait L'Echange (comme la pièce de Paul Claudel) – prévu pour un public d'une jauge entre quatre-vingt et cent cinquante. Nous avons joué un premier jour devant le maximum de cette jauge : cent-cinquante, mais le lendemain (le dimanche), il y avait soudain trois cents ou trois cent cinquante personnes. Que faire ? Les retenir à la grille ? Incroyablement trop (et dont un connard* au moins qui a pris des photos pour les montrer à la mairie). J'ai alors décidé (avec Frédéric Segette), d'accepter la foule, de ne pas refouler la populace (croisant les doigts pour les risques que cela comportait), mais j'ai demandé à des amis performers repérés dans le public de participer aussi à L'Echange, de nous aider à fonder un événement puisque le quatuor, malgré la force de ses interprètes, risquait d'être noyé dans la foule non pas assignée à une place, mais constamment mobile. Ce fut merveilleux. Tout le monde a aimé (sauf le connard*). Il y avait donc une partie très travaillée, une autre improvisée, un échange entre les deux. Certains performers ajoutés, très perfomants (Jonathan Capdevielle) d'autres plus discrets (Frédéric Danos) (mais, dans son cas, quéquette à l'air, ce que j'aurais probablement rectifié – si, si... – si nous l'avions travaillé – même, moi, ça m'a choqué – Mais Frédéric est un activiste...)

Mais Jean-Marc Adolphe est proprement merveilleux ! Je regrette, je ne lui ai pas donné un sou pour son projet de quotidien (ou d'hebdomadaire, je ne sais plus). Je ne sais pas où ça en est. Je crains que ce encore nouveau projet ait fait peur un peu à tout le monde (Mathilde Monnier m'a dit qu'elle n'avait rien donné non plus...) Mais sans Jean-Marc Adolphe, imaginez le monde !...






* Excusez-moi, je voulais dire « canard ».

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