Friday, October 17, 2014

M ONUMENT


Le film de Jocelyn. Mot de passe : monumental14

A rrêtez-moi à L’Horizon


« Il lui semblait atteindre un carrefour de sa vie, ou plutôt une lisière d’où il pourrait s’élancer vers l’avenir. Pour la première fois, il avait dans la tête le mot : avenir, et un autre mot : l’horizon. Ces soirs-là, les rues désertes et silencieuses du quartier étaient des lignes de fuites, qui débouchaient toutes sur l’avenir et l’HORIZON. » J’ai connu une fille, moi-aussi, à l’âge du héros du roman, qui habitait vers Saint-Placide, pendant un moment. Et elle demandait souvent aux chauffeurs de taxi — en ne s’apercevant qu’ensuite de ce qu’elle disait : « Arrêtez-moi à l’horizon… » « L’Horizon », c’est le nom d’un café qui se trouve à l’angle, qui existe toujours, je crois… C’est elle qui m’avait raconté cette histoire, mais je pense à elle souvent quand je suis dans le quartier et que je vérifie que « L’Horizon » existe toujours… Bien sûr, comme dans un roman de Patrick Modiano, elle a disparu… Nous ne sommes que des survivants… nous le savons ? Nous si nombreux pourtant, de plus en plus nombreux et de plus en plus absents…

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E ncore vivant



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D e mon caveau


Pourquoi on m’a pas dit ? « Hier, je suis allé voir Hypérion, au théâtre de la Commune. J'ai retrouvé cette chose-là chez les acteurs de Marie-José Malis. Je ne crée pas d'analogie entre vos univers respectifs, mais, quand même, il y avait cette idée d'un être ensemble pauvrement et donc magnifiquement. » Mais je vois que c’est fini hier, justement ! Pourquoi on me dit quand c’est fini ? pourquoi on me dit rien ? Si on me dit rien, je vais rien voir, je suis comme ça, moi. J’ai mes soirées où je me vautre dans les romans de Modiano, ça me va. Heureusement David Bobée m’a attrapé pour ce soir, Créteil, avec Béatrice Dalle, je serais passé à côté de ça aussi s’il ne l’avait pas fait. Une chance qu’il ait pensé à moi ! Je suis trop rêveur, je ne crois plus à la réalité, je ne sors plus, je m’enterre, je veux partir à la campagne la semaine prochaine voir les forêts d’automne, mais, tant que je suis là, coincé dans cette ville de collabos, SORTEZ-MOI !

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Q uelle est notre erreur ?


« parce qu’il y a — nous voici au nœud de la question — une idée directrice que tout le monde partage — sincèrement ou insincèrement —, l’idée que la pauvreté est le plus grand malheur du monde, et que donc, à la culture des classes pauvres doit se substituer la culture des classes dominantes … C’est, je crois, l’erreur historique de notre modernité »

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On regarde la catastrophe (4)


« Last year there was more carbon dioxide produced than in all of human history before. »    

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N arrative modes


« The English philosopher Galen Strawson has spoken of two opposite narrative modes: diachronic and episodic. For the diachronic writer, there is a sense of continuity between past and present, on the model of an unbroken chain of events. This points to a traditional conception of existence in terms of time. Plato and Nietzsche are two examples of this approach; the episodic writer rejects such a sense of continuity. Memory plays a different role, in which what truly matters is not memories, but what the author makes of them and how they fit with him into his present. In the footsteps of Stendhal, Proust, Borges and Virginia Woolf, Modiano is one of the great episodics of our times. »

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