Thursday, January 06, 2011


Olivier Veillon







Jonathan Drillet m’a dit que Laurent Goumarre (qui programme le festival du théâtre de Gennevilliers) lui a dit : « Je voulais qu’Yves-Noël que j’adore (il m’a programmé deux fois, pour Oh, pas d’femme, pas d’cri et pour Vénus & Adonis) revienne chaque année au festival, comme Pina Bausch au théâtre de la Ville, mais il a été tellement chiant, la dernière fois, que ça n’a pas été possible. » Moi aussi, j’adore Laurent Goumarre. Il est, en effet, d’une gentillesse absolue avec moi, c’est un grand réconfort. J’ai été « chiant » parce qu’il y avait, à Gennevilliers, un directeur technique qui sabotait le travail (ce que je n’ai pas laissé faire). Ce directeur a heureusement fini par partir en retraite. Je peux donc revenir. Mais ce que j’aurais aimé, bien sûr, ç’aurait été d’être programmé – par Pascal Rambert – pendant la saison, pour jouer plus longtemps. D’abord que ces deux spectacles soient repris – ils ont été les poèmes de cette salle magnifique. Ça, je ne l’ai encore pas compris, pourquoi Pascal n’a pas commencé par reprogrammer ces deux spectacles inouïs. Pascal, quand il a vu le spectacle sur le butoh à la Ménagerie de verre en mars dernier (spectacle qui vient d’être classé dans le TOP 5 DES MEILLEURS SPECTACLES DE L’ANNEE 2010 par le critique des « Inrockuptibles », Jean-Marc Lalanne) m’avait dit : « Il faudrait faire une rétrospective de tes spectacles. » Je savais qu’il n’allait pas le faire (sa saison était faite), mais c'était touchant qu’il le dise. Il est (et sera donc pour toujours) le premier à l’avoir formulé ainsi, simplement (ce que j’ai pensé depuis le début, que l’ensemble formait une œuvre). Oui, il faudrait des reprises. Quant au festival, voilà encore une preuve de la bonté de Laurent Goumarre : il programme cette année les spectacles de deux des acteurs qui ont le plus travaillé avec moi, un one man show de Thomas Scimeca et une forme libre des UPSBD (Marlène Saldana et Jonathan Drillet).

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« soleil neuf soleil mort chaque jour »

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« A vrai dire, ce que je recherche, expliquait Handke, c’est la monotonie la plus intense possible. »

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