Thursday, June 22, 2017

T itre aussi


« Absolument tous les péchés »

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Titre : Par une humide après-midi d’éternité 

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L à-bas


« ... J’avais une amante là-bas
Et son ombre pâle me hante »

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L a seule ruse


« La Franchise — cher Précepteur — est la seule ruse. »

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M adeleine


« Vous verrez quand vous aurez mon âge, 94 ans… », dit souvent Madeleine assise sur le pas d’une porte en bas de chez elle et que je croise presque tous les jours puisque c’est à côté du cours de danse. Elle demande des cigarettes, des biscottes (« J’ai faim »), mais, en ce moment, je lui achète de l’eau, pas envie qu’elle me crève… Aujourd’hui, à la célèbre phrase, elle rajoute, plus profonde, plus lucide : « Je suis arrivée à rien. On n’attend plus que la mort. » Oui, ben, en attendant, vous allez me faire le plaisir de boire cette eau d’Evian, hein, Madeleine ? « C’est malheureux pour mes petites bêtes », dit-elle encore à cette perspective unique et chaleureuse. Ses chats. Elle a d’ailleurs recueilli les chats de sa voisine de palier quand celle-ci y est passée. « J’espère qu’ils tomberont bien. » Wayne (le prof), que je croise en revenant vers Madeleine avec ma bouteille d'Evian me raconte une fois qu’elle avait dit à son passage (bien qu’elle soit aveugle) : « Allez, jeunesse ! » « Madame, j’ai 65 ans », lui avait-il répondu. « Vous verrez quand vous aurez mon âge, 94 ans ! »

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J ournée de grand luxe dans la pollution extrême


Journée de grand luxe, hier, à Paris, Hockney (au Centre Pompidou), défilé Walter Van Beirendonck, Dioramas (au Palais de Tokyo), Richard III (à l’Odéon). Vous pouvez tout faire encore sauf le défilé, les vêtements sont visibles au showroom 7, rue Saint-Claude jusqu’à dimanche, mais ce n’est pas pareil, vous avez à vous les imaginer sur vous et pas les voir sur ces faons de presque deux mètres (venant de quel Jurassic Park ?) admirablement perruqués et maquillés qui plus est (j’ai été backstage, je les ai vus en slip blanc : ils sont à l’identique, treize à la douzaine). Le soir après la représentation somptueuse — mais Lars nous disait qu’il avait été distrait parce que Thomas lui avait dit juste avant qu’il voulait redonner le spectacle en anglais dans une nouvelle distribution (donc sans lui — comment était-ce possible ? — oui, mais il n’est pas libre, aussi, c'est ça, l’acteur irremplaçable qui doit songer — en jouant — qu’il est donc (probablement) remplaçable) —, l’irrésistible Lars, le surdoué génial et adorable voulait aller danser — et où aller danser à Paris un soir de Fête de la Musique ? Je lui aurais répondu que, moi, quand je veux danser, je vais à Berlin, comme d'autres vont à Ibiza, mais que je comprenais son enthousiasme pour la ville polluée… Ils se sont dirigés vers Les Bains, curieusement, avec la fille de chez Chanel (mais j’ai décliné). Question : où aller danser demain vendredi soir ou samedi soir (je laisse tomber ce soir, il ne va pas quand même pas aller y tous les soirs), allez, dites-moi, les experts… C’est vrai, moi aussi, je veux. Il me fout la patate, Lars (j’ai mieux travaillé ce matin au cours classique) Les expos somptueuses, c’est tous les jours de tout l’été. Mais, viens, nous on s'en va, viens avec moi…

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D avid