Monday, December 31, 2007

Yvo


Hamlet. Photographie de Marc Domage. Yvonnick Muller.

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Double exposure

Double exposure










Ce que vous voyez est le fantôme d’un stade de base-ball. Des souvenirs et le murmure du vent dans l’herbe qui a envahi les tribunes. Cette histoire pourrait débuter comme un conte. Heures, langes longs. Le toc du tocsin. Dans d’immenses espaces intercalés. J’ai un peu faim, moi, j’ai pas dîné ce soir. Au sol, une forme traditionnelle. M’asseoir, boire de l’eau. Le projectionniste ne regarde pas le film. Il laisse la pièce tomber. Son blouson ou sa chemise est d’une couleur similaire à celle des courges, là où il se trouve. L’image est très soignée, une femme en robe grise pousse un chariot gris dans les fonds. Les vitres qu’inscrivent les vitres dans la cohabitation des plantes. Collaboration. Au Magnolia Theatre. High Plains Drifter. Vous ne les voyez pas avec vos yeux, vous l’ voyez avec votre subconscient qui est plus vif que l’œil. Les pop-corn. Bouche bée. Patience, Charles ! La collaboration entre la victime et le coupable. L’admiration. L’alibi parfait. Son alibi, c’est lui. Le jour du golf, l’œil, la terre, relax. La pelouse rase, l’être. La violence des passions au-dessus du fond invisible et limpide. Des animaux observés à la caméra. Mais une caméra intérieure. Ces fonds sont dégagés. Et surplombent la mer.









Yves-Noël Genod, 31 décembre 2007.

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Joyce


Photo de Marc Domage. Frédéric Gustaedt dans : Hamlet.

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Paula, prête à l’amour

Paula, prête à l’amour.
Marina Des Rois. Paula, c’est Arielle Dombasle. Le départ en limousine et en jet. Limousine noire et jet blanc. Le spectacle des effets, le spectacle des connaisseurs. Monsieur Arrow, toujours le même Monsieur Arrow, Monsieur Flèche. Ici Bravo, vous m’entendez ? J’attends les instructions. Ici Bravo, je me concentre sur la cible. Ici Alpha, je commence à me fatiguer. Et le stylo-feutre, et l’élastique.










Yves-Noël Genod, 31 décembre 2007.

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Lieutenant

La déroute rousse, rouille. Une ligne droite. Crois-moi quand je te dis que Dieu m’a vraiment comblé de ses dons et, cela, bien que j’en force parfois les limites. Marcher dans la barbe à papa, la fumée bleue. De gros morceaux de ouate invisibles, rapides. Quelques brillances. Non, dans les ombres, télépathiquement, un maximum de brillances, d’éclats. De scintillements. Cet endroit mystérieux et bleu de l’élégance. Disparaître, apparaître avec la même désinvolture. Les interminables parties de cartes en Ouganda en prison. Nous avons survécu à tellement d’épreuves… tous les deux. Voitures Alpha, Bravo et Charly. « Bravo » ou « Bravoure »… Vous allez feuill’ter votre plan. Monsieur Bleke… Blektre… Des immeubles, des églises. Un pont, très beau. Dans le dessin se trouvait la guillotine. Une guillotine aiguisée dans la pénombre de l’atelier. Le feu, les feux à l’intérieur de la musique, dans le brouillard. Solange. Du sang coule à travers les cloisons. Les plafonds. Un couteau pour ouvrir le fer. Un chou coupé. Soleil écrit. Eh oui, qui l’aurait cru ? Ces merveilleux anneaux chinois et cette extraordinaire cage à oiseaux. Le sirop de la flamme. La journée couine, grince. Les plantes sont aussi sujettes à la peur. La chambre d’isolation. Cette fois, c’est une pastèque, un melon. « Bref séjour sur notre terre. », dit le magicien noir. Le voyant hollandais, le plus célèbre. Titus. Titus est mort aussi. Dyson, On Mind Reading. La vitre imaginaire où poser les mains. Il existe une atmosphère pesante dans cette pièce. Des effluves de désespoir, de malheur, de peine presque incroyables. Là, une sensation de profonde angoisse aussi tangible que du métal. Une oppression. Un besoin, l’envie de fuir le pesant fardeau de la vie. L’appel de la liberté, le besoin de fuir vers la mort. Oh, je suis désolé, lieutenant, je ne peux en supporter davantage.










Yves-Noël Genod, 31 décembre 2007.

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D'amour et de meurtre

D’amour et de meurtre.










J’ai entendu mon père parler des doryphores. Les doryphores. Il parlait des doryphores et aussi des topinambours. Le flou de la tendresse. D’un côté, c’est la philosophie, de l’autre, l’amour. Pourtant il y avait un songe. Columbo Like The Nightlife. La lumière dessine, découpe. Les roses sont décolorées. Eros de riches. Vanessa. Annonça. Vanessa vibrante. Les vaches, les chiens. Ils vont tuer le maître chanteur. Pitiful life. Y a douze e, d’accord ? et onze i. Réapparaître. Vous avez du nouveau pour moi ? – Oui, ces menaces. L’auriculaire. Toute cette route du canyon me rend nerveux. Fille excite. Ocean drive. Les bars vides pour qu’on entende l’enquête. « Il finira avec les poissons. », comme on dit dans le milieu.










Yves-Noël Genod, 31 décembre 2007.

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