Monday, April 21, 2014

« Mes œuvres racontent un voyage à travers la vie. »

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L es Gens me perdent



Ouvrir le petit livre de Michel Houellebecq intitulé Non réconcilié, une anthologie personnelle, est un acte de liberté physique : je suis enfin seul, je suis enfin libre, les quelques mots sur la page — sur les pages — sont les plus petits/grands dénominateurs communs à l’espace, aux grands espaces, je pourrais rester chez moi aussi bien. Ces pitoyables gens d’église à la télévision, ces ego qui se vendent en criant, en crissant, en suppliant et en haïssant, non ! soyez le meilleur : soyez poète. Si vous êtes poète, vous donnez la liberté au lecteur, vous sautez hors du rang des assassins, la preuve que c’est possible. Ds la nuit et l’ordinateur qui sert de lampe.

O livier Muller


L'Invention de la course à pied (et autres trucs), répétition à Toulouse, scénographie Patrick Laffont

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P luie solaire pour mélomanes !


Julien Spianti
A voir absolument ! Excellentissime moment de théâtre ! myriades d'inventions et de beautés plastiques — pluie solaire pour mélomanes !
Plus que deux dates, les 11 et 12 Avril !!!
Aux Bouffes du Nord à 21h



Florence Violet
Cher Yves-Noël,
Les strates du spectacle sont retombées et les fantômes ont rejoint les autres tout là-haut sous la coupole… « Merci d’exister », vous ai-je dit après l’avant-dernière au bar, avant de courir prendre mon train et je vous le redis !
Car depuis, je voudrais retourner aux Bouffes du Nord, voir ce que je n’ai pas vu et entendre, ce qui m’a échappé, mais non, il n’y a plus de spectacle !  No more dreams ! J’espère que le spectacle sera repris aux Bouffes, c’est le seul écrin possible, je ne l’aurais peut-être pas aimé ailleurs… je n’ai pas tout aimé non plus, mais ce n’est pas le résultat qui fascine mais « la beauté du geste », la façon d’y arriver.
J’ai aimé ce long silence de noir profond, la fumée qui a envahi ce lieu vide mais tellement habité, les chants, le public confronté au rien, contraint de se projeter dans le vide, de s’accrocher aux apparitions, de les « ressentir » sans comprendre, ça peut se casser la gueule à tout moment, frôler le kitsch, le gratuit, c’est un acte funambulique car ce que vous demandez, ne rien faire, pour les acteurs, c’est le plus dur. Rien n’est appuyé, juste « Marcello » une fois presque murmuré et c’est La Dolce Vita, le Minotaure, on ne sait pas pourquoi, mais c’est normal qu’il soit là… D’autres, c’est moins évident : d’où est sorti ce personnage barbu soufflant dans un bout de bois : des bruits d’eau marécageuse de la bande-son, le transformant en sourcier ou en chasseur de canard testant son appeau, de la forme du bâton, ou du costume vieille France ? et ça joue… Un moine, un milicien, et arrivent des archétypes de la mémoire ; en fait, c’est vrai, ce que vous dites dans votre blog, qu’il pourrait ne pas y avoir d’acteurs, mais des objets, un casque et c’est Rome, un manteau et c’est Brecht, juste avec la bande-son et la lumière (bravo !) C’est parce que, dans ce théâtre-là, tout est magnifié, en lévitation, que c’est possible, j’ai crû que la bassine sur les gradins elle était là pour jouer (c’est beau, le son d’une goutte d’eau qui tombe, mais il aurait fallu un micro !), que les gens qui ont ri quelquefois à contretemps, c’était des acteurs complices. Il y a tellement de fantômes possibles dans ce lieu, avec la perspective du fond rouge et la hauteur de la coupole, on est vraiment dans le sacré total et c’est l’au-delà des acteurs qui le rend perceptible.
Bref, merci pour le rêve ! (ter repetita !) Un deuxième avril ?

Merci infiniment ! « Merci d’exister », c’est une phrase (indélébile dans ma mémoire) que j’ai entendu dire par une jeune fille en larmes (quasiment) à Marguerite Duras une fois que nous l’avions amenée voir Kontakthof de Pina Bausch au Théâtre de la Ville. Bien sûr, cette adolescente avait mon âge, mais, moi, j’étais là, au côté de Marguerite Duras qui avait véritablement « goûté » ce moment et qui avait répondu délicatement : « Qu’est-ce que je peux répondre à ça ? » Le personnage barbu soufflant dans un bout de bois sort d’une sublime exposition du peintre extraordinaire et néanmoins un ami, il est venu 3 fois voir 1er Avril, Bruno Perramant. L’exposition s’appelait : Le Maître des anges rebelles (c’est une citation directe). Alors, aussi, il faut que je vous dise : il n’y a pas de bande-son, c’est toute l’astuce. Pour arriver à ça, 1er Avril, impossible sans Benoît Pelé qui improvise le son tous les jours comme un acteur. C’est une question d’impacts, c’est ça qui permet cette qualité inouïe : il y a quelqu’un. Et c’est pour ça qu’il y aurait pu n’y avoir que « des costumes avec personne dedans » selon la formule abondamment répétée, parce que, lui et Philippe Gladieux qui improvise aussi tous les jours la lumière, tous les deux, donc, étaient bien là. Son-et-lumière, certes, mais pas déjà fait, en train de se composer exactement en même temps que vous, spectateurs, le découvrez.
Bien à vous,
Yves-Noël

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F aux-direct


Je me suis encore ridiculisé à l’émission d’Aurélie. Il y avait Julien Ribot, j’étais persuadé qu’il était pédé comme un fuck, du coup j’ai laissé libre cours à mon homophobie maladive, je n’arrêtais pas de le rembarrer, de le chambrer, de le provoquer. Seigneur, je suis faible ! Il me l’a dit, en fait, au début — Clémence Galliard (qui accompagnait Nosfell) me l’a rappelé — qu’il n’aimait pas forcément les garçons... Et je ne l’ai pas cru ! qu’elle honte ! Je crois que je suis grillé à vie, bon. Mais il est très, très bien, Julien Ribot. Je disais : « Julien, est ce que je peux vous dire, dans l’émission, que malgré votre petite taille vous avez un immense talent ? » Ce que cette peau de vache de Claire Diterzi — misogynie — a essayé de placer en direct...

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L 'Art d’Aurélie


L'émission d'Aurélie, ce soir, à 23h

« Quelle est votre attitude vis-à-vis des hommes, en général ? — Je les aime. »
  


Ce qui est bien, ds ce genre d’émission, c’est que personne ne se connaît, et que, quand on écoute l’émission, on a l’impression qu’on est une bande de potes — l’art d’Aurélie. Make believe. Le show-biz.

M ay



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L a Vie privée (d'Olivier Steiner)


Ce post pourrait s'appeler « Charité bien ordonnée commence par soi-même », il pourrait avoir pour sous-titre « L'arroseur arrosé »... Connaissez-vous Le Dispariteur ? Il s'agit de mon blog préféré, celui d'Yves-Noël Genod. J'avais deux autres blogs préférés : Le Bleu du ciel, de Nicolas Clément et La Vie littérale, de Pierre Courcelle, mais ces derniers ont fermé, hélas... Bref, il ne me reste plus que Le Dispariteur et si je raconte tout ça en ce lundi de Pâques, c'est parce qu'Yves-Noël Genod a l'habitude de publier sur son blog presque tous les mails qu'il reçoit, il est au-delà de la pudeur, Yvno, je veux dire qu'il en est par-delà, Dieu soit loué, amen & tutti quanti.... où veux-je en venir ? Un ami vient de me dire qu'il était désolé pour le « silence autour de mon livre »... Silence relatif... certes il y a eu « Les Inrockuptibles », et il y aura « Le Magazine Littéraire » à ce qu'on m'a dit, mais à part ça... rien. Je me plains ? Non, je constate. Je n'ai pas la quantité. Mais j'ai la qualité. Par ex, ce mail que vient de m'envoyer Yves-Noël... Oui, il y a quelque chose d'indécent à publier des compliments faits pour soi-même et en privé, mais si je ne le fais pas, qui le fera ? (fuck la culpabilité judéo-chrétienne, et puis Yvno parle aussi et surtout de Marguerite, alors...)

« J’ai lu ton livre, Olivier, et je le trouve très fort, très rapide. Très bien « fait ». Comme une torpille. Ça atteint son but, ça reste. Cette maison du bord de mer, un paysage de fait-divers, je la vois, la maison — comme Marguerite Duras disait que quand elle avait vu la maison du « petit Grégory », elle avait crié, elle avait « vu » le drame. Après, je ne peux pas mentir : je ne l’ai pas vécu, ce livre. Mon plaisir a été de t’imaginer, toi, en train de l’écrire. Un compagnonnage. De te suivre à ça : toi, en train de l’écrire, de te démener avec la matière (de vie, c’est-à-dire aussi la matière de ta vie) que tu voulais dire, cette histoire du bord et des limites, de l’échappement à la vie, du devoir d’échapper à la vie par un biais ou par un autre, de mal y être, dans la vie, et pourtant de la lucidité — qu’on veut tuer. Je t’ai suivi avec un très, très grand plaisir à l’écriture de ce vouloir tout dire et j’ai laissé — qu’y puis-je ? — ce que je n’arrive pas à imaginer, comme cette affaire de vouloir être dominé ou de dominer — ou même, pour deux hommes, de vouloir baiser, en ce moment, j’ai du mal à en voir l’intérêt, mais ça ne concerne malheureusement que moi, ma faiblesse, ma paresse à l’imagination. Donc ça me fait comme quand Marguerite Duras avait voulu que je lise un texte qu’elle voulait réécrire (soi-disant rajouter un rôle pour moi, etc.), « Lis-le, tu me diras ce que tu en penses… », et auquel je n’avais rien compris (ça parlait des procès de Moscou). Alors, j’avais préparé un petit laïus, j’étais embêté, mais elle avait compris tout de suite. J’avais commencé : « Ça m’a beaucoup intéressé… — C’est pas assez ! Moi, ça me passionne, tu comprends ? », avait-elle hurlé — et puis elle s’était calmée quand, plus tard, ds ce restaurant de Montparnasse, comme elle voulait changer le titre qu’elle ne trouvait pas bon (Un homme est venu me voir, très mauvais, en effet), j’avais proposé : « Pour une fois que nous ne sommes pas morts ». « Génial ! », avait-elle hurlé de nouveau — sans que je n’aie jamais compris si elle avait reconnu une phrase qu’elle avait écrite dans la pièce (et qu’elle louait son propre génie) ou si, on ne sait jamais, elle pensait que c’était moi qui venais de l’inventer. Ou bien, le génie que j’avais, ç’avait peut-être été de lui suggérer le titre auquel elle n’avait pas encore pensé. Bref, j’avais une part de son génie. L’ambiguïté d’origine demeure. L’ambiguïté qui faisait tout le sel de notre relation. « Lorsque nous étions à même enseigne… », lui avais-je une fois écrit. Nous sommes aussi à même enseigne, Olivier, pour autant que je puisse m’approcher de cet endroit auquel nul peut-être nul n’approche : une maison de fait-divers… (c’est comme ça que je comprends le livre). Evidemment, comme le livre est fort, maintenant qu’il est lu, il reste intact et il restera — intact — longtemps encore ouvert à mon chevet à établir son œuvre, son établi, sa caisse à outil — pour dire quoi ? — ce que je voudrais qu’il dise lorsque, poison, je veux encore en boire.
Bisous, Yvno »

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« Il n’y a aucune preuve que le type d’extrême inégalité que nous connaissons est une bonne chose pour la croissance. En fait, il y a beaucoup de preuves que c’est mauvais pour la croissance économique. Personne ne veut que nous [les Etats-Unis] devenions Cuba. La question est: devons-nous avoir des niveaux d’inégalités qui ne sont pas loin des plus importants jamais atteints dans le monde? Nous sommes vraiment partis pour établir de nouveaux records ici. Est-ce que c’est une bonne chose pour qui que ce soit ?
Si vous regardez notre histoire, depuis que les inégalités ont commencé à augmenter dans les années 1980, les 50% des Américains qui se situent en bas de l’échelle des revenus ont été plus ou moins laissés de côté. Il n’y a pas eu de montée de la marée qui a élevé toutes les embarcations. »

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A u Festival d'Automne



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C 'est tout le projet (1er Avril)

    
« Voir un dire qui nous traverse et pas un dire devant soi. »

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A l'américaine




Joie du mystère du connu


« N’attendez pas de Jankélévitch qu’il vous dise qqch de nouveau. »

« Cette difficulté à dire ce qui est, Jankélévitch en fait un problème second, l’effet d’un étonnement premier. Que les choses soient non pas ce qu’elles sont, mais qu’elles soient, tout simplement. »

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