Saturday, April 04, 2020

« « Seule l’interruption est révolutionnaire », a dit Walter Benjamin. »

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L a Salle de bain



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B oucauds


Comment ça va Yves-Noël ? Tu ne peux pas savoir combien ça me fait plaisir de te lire et de savoir que tu as lu la Salle de bain ! Ça doit être agréable, j’ai l’impression qu’on se sent toujours bien en refermant les livres de Jean-Philippe (non ?). Tout va bien, oui, je crois, je suis à Marseille, enfermé en plein soleil, très chanceux, un peu perplexe, sidéré. J’attends et j’avance sur des choses anodines, je réfléchis en cherchant un peu de beauté, je refuse les journaux de confinement et je pense à l’Asie où je devrais être maintenant pour commencer à écrire un nouveau roman. Et toi ? Comment te portes-tu ? Tu sors ? Tu as une vue ? J'ai hâte de te voir, bientôt j'espère. Je t’embrasse,

Oui, ça va. J'aimerais bien lire encore Toussaint parce que c'est vachement bien ! Mais je trouve les livres que je peux dans cette maisonnette qui n'est pas la mienne, mais celle d'une coiffeuse, mais parfois comme la mienne avec son « jardinet dérisoire » (expression trouvée dans un livre). Donc bains de soleil et, parfois, je descends voir la Loire sous le prétexte de faire les courses (j'ai trouvé depuis deux jours une poissonnerie ouverte : aujourd'hui : palourdes et boucauds, tout vivant, un carnage) (d'autant que, je ne sais pas pourquoi, toutes les crevettes étaient femelles avec des œufs). Donc voilà, rien à signaler... presque le bonheur... je n'achète les journaux qu'un jour sur deux... Réfléchis et travaille bien ! (Et les dialogues, un jour.) T’embrasse


Ah, mais oui, ta coiffeuse, je me souviens l’avoir rencontrée un soir, dans ce lieu dessiné par Rick Owens près de Châtelet, quand les gens se rassemblaient encore pour voir des œuvres d’art. J’ai rêvé qu’on me coupait les cheveux la nuit dernière. En tous cas, ce confinement a l’air merveilleux, la Loire, les palourdes, le bonheur, je suis presque jaloux. Repose-toi bien, profites-en et prépare-toi : je repense souvent aux dialogues, le défi est encore trop grand, mais bientôt j’espère, je m’y essaierai. Je t’embrasse,

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Merci pour ton texte sublime (sublime comme un conte de fée) sur Bernard Faucon — sur lequel je viens de tomber (joie du confinement)

Merci ! J'aime beaucoup l'idée de conte de fée, c'était l'idée 

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J e rêve que je rame


« Je rêve de me mettre au piano, au yoga... Mais la réalité, c’est que je rame »

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