S e réveiller
« un week-end volé à deux »
Je continuais le roman de Claire Chazal qui se passe à Rome. Un orage de chaleur qui s’abattait brutalement sur la ville éternelle me rappelait que, hier aussi, ici, à Paris, ç’avait failli. Je m’étais abritée sous un auvent, un garçon était sorti au bout d’un moment, montrant sa sympathie et son désœuvrement, mais je lui avais demandé — après un délicieux temps d’attente — s’il pleuvait encore, je ne m’en rendais pas compte, ce n’était peut-être que l’auvent qui gouttait. Il s’était avancé, rêveur, sur la chaussée, non, plus grand chose, alors je l’avais quitté à regret (de ne pas tenter l’amour fou). Quand il n’y a plus de prétexte, que peut-on faire ? Tous les bals des pompiers de Paris étaient inaccessibles. J’en avais fais 3, Port-Royal, Vieux-Colombier, Sévigné, puis j’avais renoncé, des queues immenses sur des centaines de mètres d’une jeunesse infinie, infaillible. Comme ils ont envie de faire la fête, les jeunes ! C’était plus mélangé in my days, même un peu ringard, il me semble
Au lieu de lire, j’écrivais, j’écrivais… C’est comme ça qu’on gâche sa vie
J’avais dit à la comédienne : « Je ne suis pas en train de dire que ta carrière est faite, parce que c’est beaucoup une question de chance, mais, si tu as de la chance — et tu en auras, je crois —, alors tu risques d’aller magnifiquement loin »
« On est dans la banlieue de rien » (LG)
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