Formidable expo de Nicolas Moulin
à la galerie Chez Valentin (et ensuite vous irez à la galerie Perrotin, y a Wim
Delvoye, mais ça rime pas), et je conseille aussi, même si ça n'a rien à voir —
mais vous en connaissez, vous, des choses qui ont à voir ? Non, chaque visage
est une île, comme disent les Anglais qui ne comprennent pas, cela dit, que le
rossignol de Keats est le même que celui de la Bible (c'est vrai aussi) —, je conseille aussi — que je
n'ai pas vu — l’expo de Thomas Lévy-Lasne, mais c’est à perpète, je ne sais où,
mais il y a 70 œuvres sublimes, ça vaut quand même le déplacement. Thomas Lévy-Lasne a
donné une conférence ce matin au Collège de France (ça, c’est dans le quartier).
Thomas Lévy-Lasne a laissé voir son intelligence et sa bêtise sur un même plan
qu’il appelle le « monde des apparences » qui est le monde dans
lequel il se sent comme un poisson dans l’eau. Le monde qui l’a « sauvé », dit-il. Finalement, Thomas Lévy-Lasne n'a que 2
neurones, un pour baiser et un autre pour devenir le plus grand peintre du
monde. D'ailleurs, il le dit : le plaisir de peindre est similaire au plaisir
sexuel sauf que ça dure plus longtemps (je ne mets pas de guillemets
parce que je cite de mémoire, n'est-ce pas ?) Une conférence où l'on a pu comprendre, (si on avait un doute), qu'il était génialement cinglé. Complètement perché. Au sens de Blaise Pascal. Au fond, pour moi, Thomas Lévy-Lasne
est un génie de l’art brut. Il travaille à rater ses tableaux, mais il les
rate — ne dit-il pas lui-même ? de mieux en mieux.
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