Friday, April 27, 2012

Poème de Salvatore



Salvatore est un adolescent de 16 ans, très beau, bulgare, il a été adopté, il est autiste, il est très heureux d’être ici, il répète plusieurs fois dans la soirée : « Che bella esperienza ! » avec un enthousiasme qui est le plus sincère et le plus bouleversant que je n’ai jamais entendu. Salvatore écrit des poèmes. A l’avant-première, jeudi, il n’arrêtait pas de venir vers moi et de répéter, extasié, la découverte qu’il venait de faire de ce prénom sublime : Adélaïde et qu’il disait de la manière dont on dit Lorelei… Adélaïde, c’est la personne qui m’assiste et qu’on voit sur les photos en tenue de soubrette XVIIIieme (costume tiré d’Armida, je crois). Je lui ai proposé au bout d’un moment : « Pourquoi tu n’écrirais pas un poème sur Adélaïde ? » Il a été ébloui par cette possibilité, on a trouvé un ordinateur et, en cinq minutes, il avait écrit un des plus beaux poèmes du monde. (Comme du temps où on écrivait des poèmes aux femmes…)




Alla mia dolcissima Adelaide
alla dolcissima Adelaide una bella poesia
ad Adelaide un grande affetto che non vola proprio via
un pensiero per amore
e un gran sogno del mio cuore
iniziato un dolce percorso
e l'amore li in un sorso
batto ciglio con stupore
e mi stringo e sono senza parole
ti conosco gia da poco
e l'amore acceso come fuoco
ti penso proprio con la mente
e lo dico alla gente
no è segreto e si sa
per il fatto che sara
intensa e la mia gioia
che non si sente noia
e un gran piacere
averti con me
e lo dico e so perche
è un affare di conoscenza
e mamma mia che esperienza
ma infine a domani
e lo tengo nelle mani
pero adesso i saluti
e gli amori mai avuti













À ma très douce Adélaïde
à la très douce Adélaïde une belle poésie
à Adélaïde une grande affection qui vraiment ne s’envole pas
une pensée par amour
et un grand rêve de mon cœur
j’ai commencé un doux parcours
l’amour là d’un coup
je bats des cils avec stupeur
et je m’approche et je suis sans voix
je te connais à peine et déjà
l’amour allumé comme un feu
je te pense précisément avec l'esprit
et je le dis aux gens
ce n’est pas un secret et ça se sait
par le fait que ça sera
intense est ma joie
qui ne ressent pas d’ennui
c’est un grand plaisir
de t’avoir avec moi
et je le dis et je sais pourquoi
c’est une affaire de connaissance
et mamma mia quelle expérience
finalement à demain
et je le garde dans mes mains
maintenant les saluts
et les amours jamais eus

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Robert Bresson : « L'idéal serait de ne rien montrer du tout » (1)









































Photos Patrick de Rham.

Teatro strano


Théâtre étrange, dit la mère...



Une cerise très lumineuse, dit Salvatore


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« (…) danse-théâtre des relations humaines ébloui par le mystère de la nature. »

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Comment va la troupe ? Je pensais peut-être venir à Bologne samedi dans l’inénarrable Hotel Palace… Jouez-vous ?

Oui, à 21h. Ce serait génial !!! Mais, attention, ce travail, très rapide, ce n’est pas Chic By Accident, que tu as tant aimé, ni Einstein on the Beach ! (nous sommes-nous dit avec Kate, hier soir, à réception de ton message). Mais la troupe est (presque entièrement (sauf un, pour le moment)) en grande forme (Kate, Marlène, Dominique, Jonathan Capdevielle… des adolescents, aussi, merveilleux…) Et la ville, night and day, archi-opératique ! Love
Yves-Noël

Je découvre que le easyJet part à 6 am… Au-dessus de mes forces et de mon addiction naissante… merde… Je suis sûre que ça va être génial…

On va tout faire pour ! Mais c’est un spectacle impossible : on voudrait qu’il fasse tapisserie ! A bientôt
YN

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Toutes ces églises sont dans ton cœur, toutes ces églises peuplent la ville, occupent la ville comme la nature, les arbres qui poussent, la nécessité.
Cette ville t’aide à ne pas te regarder, toi, dans cette ville. Elle est tous azimuts, une concrétion de directions. Un centre pour dire : partout. (Mais le dire en directions, vers, sens.) 
L’église, bien sûr, assoit son pouvoir, mais l’église est une nature, un opéra la nuit. Tu es vivant au cœur de la ville et rien ne vaut plus que ça. Sur le carrelage, sous les portiques. Avec l’essence des pneus et des pots d’échappement modérés.

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Patrick de Rham
Admirable comme tu conduis les acteurs en magnifiant leurs libertés et leur personne. Je repasserai demain ! Bonne soirée !







Benjamin Dukhan

Bonjour Yves-Noël

Merci beaucoup pour ce merveilleux spectacle à la Ménagerie de verre ! C'était vraiment extraordinaire ! magnifique, tenu, pointu intense pur, intact, impact. Quand le prochain ? Bise


Ce soir !

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