Paris, le 19 juin 2017

Pour faire valoir à qui de droit, 

Je, soussigné Yves-Noël Genod, chorégraphe et metteur en scène d’un spectacle intitulé La Beauté contemporaine qui a été représenté à Paris à la Ménagerie de verre au festival Etrange Cargo les 14, 15 et 16 mars 2017 et répété pendant le mois précédent, qui réunissait seize interprètes de vingt ans parmi lesquels Guy Marcel, aimerais de tout cœur témoigner de son excellence et de la satisfaction que j’ai eue à travailler avec lui. Guy Marcel a été tout simplement l’un des meilleurs éléments de cette troupe qui s’est constituée après de nombreux et fastidieux castings, non seulement l’un des plus doués, mais aussi l’un des plus engagés et je dirais même : après une période de flottement que tous ont traversé, une fois que le groupe a été constitué, le plus fiable sur les horaires et la présence. Professionnalisme qui, sans me surprendre, m’a étonné puisque Guy Marcel — bien que nous le considérons comme très doué pour le jeu — ne se destine a priori ni à la danse ou au théâtre ni au cinéma. Son entraînement de boxeur a sans doute aussi facilité son intégration à ce travail, sa vitesse de compréhension des nouveaux codes étrangers à sa culture a été remarquable, mais son intégration au groupe et à l’entreprise n’a finalement dépendu que de ses qualités personnelles de cœur, d’instinct et de responsabilité qui sont énormes. Son humanité. J’ai rencontré Guy Marcel sur les recommandations des journalistes de radio Aurélie Charon et Caroline Gillet et je leur en suis éternellement reconnaissant. Je le répète, le génial Guy Marcel a été à l’heure aux exigeants rendez-vous quotidiens (tout en privilégiant toujours sa scolarité) et dans toute son intelligence et sa présence, sa force, son instinct, sa « beauté contemporaine », se comportant comme un professionnel et apportant tous les jours un peu plus au spectacle et au groupe. Ce spectacle très bien reçu par le public et la critique fait l’objet d’un projet de reprise et, pour cette raison, ce serait absolument vécu comme un désastre que Guy Marcel, notre merveilleux compagnon, se retrouve dans l’obligation de quitter le territoire français. C’est au contraire, à mon sens, quelqu’un qui a toutes les capacités d’apporter beaucoup à la France, 

Yves-Noël Genod