Film inoubliable de Vincent Dieutre
Bouleversé par le film de Vincent Dieutre, Jaurès. Pas d’autre mot. Un film sur une passion (homosexuelle) mixée, confilmée avec le monde, c’est-à-dire la compassion, les réfugiés afghans, la police qui les chasse. Un film, je dirais, plus beau qu’un film de Marguerite Duras. Un exemple ? Une phrase du film : « Rien que sa présence m’occupait. »
Mardi, 20h, au Mk2 Beaubourg (puis sortie en salle).
Ce qui m’a touché peut-être le plus, dans ce film (vraiment somptueux), c’est de voir, de comprendre qu’une passion « simple », qui remplit, qui s’apparente au bonheur ne vient pourtant, n’apparaît que dans un espace en surplus de la vie (j’allais dire en surplomb), que jamais ce bonheur de vie ne pourrait prendre la place exacte de la vie, c’est ce que le narrateur comprend très vite, tout de suite : il n’aura pas les clés ni de l’appartement ni de la vie de son amant, il n’aura que l’amour, jamais dit, jamais nommé, toujours prouvé, absolument clandestin (d’où la métaphore des Afghans).
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