L a Paix désirable
Merci, les filles !
Merci, les filles !
posted by Marie-Noëlle Genod, le dispariteur at 2:04 PM 0 comments
« Le sauvage et le baby témoignent, par leur aspiration naïve vers le brillant, vers les plumages bariolés, les étoffes chatoyantes, vers la majesté superlative des formes artificielles, de leur dégoût pour le réel, et prouvent ainsi, à leur insu, l’immatérialité de leur âme. »
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posted by Marie-Noëlle Genod, le dispariteur at 1:25 PM 0 comments
Aurélien Barrau invité à l’université d’été du Medef.
« Je crois qu’il faut être un peu conséquent. Nous ne sommes déjà plus dans une crainte quant à l’avenir. Nous sommes dans un constat quant au passé. Nous avons d’ores et déjà éradiqué plus de la moitié des arbres, des insectes, des poissons d’eau douce, des mammifères sauvages. Nous laissons d’ores et déjà 700 000 êtres humains mourir chaque année de la pollution en Europe. Si, même face à cette évidence, nous ne voyons pas la nécessité d’une refonte axiologique et ontologique drastique, c’est que nous faisons preuve d’une cécité que nos descendants, s’ils survivent, auront, croyez-moi, du mal à pardonner. »
— Il a raison. Mais pas complètement. Il a raison dès qu’on vieillit, dès qu’on peut éprouver la perte. Mais c’est Goethe qui a raison : « La vie est belle qu’elle qu’elle soit ». C’est pour ça que ces rabâchages (ceux d’Aurélien Barrau et de quelques autres) ne « marchent » pas. Parce qu’ils se trompent (au moins de méthode). C’est beaucoup plus tragique qu’ils le disent ! « La vie est belle qu’elle qu’elle soit » ! Je me souviens d’une phrase de Leslie Kaplan dans un spectacle de Claude Régy, « Tout vit ». Et Claude Régy nous avait dit que c’était en fait une phrase terrifiante (bon, pour lui, tout devait être terrifiant). Mais il avait raison. « Tout vit »
— Je suis ABSOLUMENT d'accord avec toi. C'est le point de vue que je défends dans mon petit solo : Aller sans savoir où. Mais je ne suis pas certain que cela « marche » mieux…
Labels: correspondance
posted by Marie-Noëlle Genod, le dispariteur at 3:57 AM 0 comments
« La nudité, l’érotisme, comme la nature, sont encore à certains endroits des espaces non marchands. C’est à dire des espaces où la dimension spirituelle du regard que l’on porte dessus, et qui pour moi à beaucoup à voir avec la poésie, peut se déployer sans brides ni contraintes, sans dévoiement. »
« Plus que d’écarter la menace de la disparition, il s’agirait plutôt d’embrasser sa propre présence, c’est-à-dire son insignifiance au milieu du reste. La disparition n’est pas vraiment une menace. Notre époque, qui a le goût de nous tenir en laisse, la symptomatise souvent par l’angoisse, mais il y a une certaine paix à savoir que tout est voué à disparaître, a muter totalement, à perdre son nom. »
posted by Marie-Noëlle Genod, le dispariteur at 3:50 AM 0 comments
« Il faut aller plus vite que cette part de vous même qui n'écrit pas, qui est toujours dans l'altitude de la pensée, toujours dans la menace de s'évanouir, de se dissoudre dans les limbes du récit à venir, qui ne descendra jamais au niveau de l'écriture, qui refuse les corvées. Le sentiment que quelquefois cette part qui n'écrit pas s'endort et se livre par là même et qu'elle se déverse toute entière dans l'écrit vulgaire qui sera le livre. Mais entre les deux états il y a beaucoup d’états intermédiaires plus ou moins heureux. Quelquefois sans doute s’agit-il du bonheur. »
Labels: cita
posted by Marie-Noëlle Genod, le dispariteur at 2:43 AM 0 comments
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