Photo François Stemmer, Lucille Bobet et Roman Kané dans La Beauté contemporaine

J 'ai décidé

Yves-Noël, je vois les images de beautés contemporaines et je les trouve belles. J'aurais tellement aimer y participer. Pourquoi je fais toujours des choix bizarres ? Moi, je suis ici avec Germain et Claire Chazal (on partage un riad tous les 3) et puis quelques milliardaires et le médecin du roi. On mange à se péter la panse, on a un chauffeur particulier, on va aller à Essaouira en hélicoptère. Mais c’est la dernière fois que je le fais car le luxe, ça me donne la nausée et l'on oublie que le beau n'est pas là. Je vais faire du théâtre et du cinéma, j’ai décidé. Et tant pis si je dois vivre sous un pont. Je t'embrasse

Photo François Stemmer. Zakaria Sedrati dans La Beauté contemporaine

Prends tout le temps qui fait que tu peux vivre

Bonjour Yves-Noël,

Merci encore pour ce que j'ai vu hier soir.

Très belle l'entrée public par le plateau de la ménagerie dans ce sens là, ce jeune homme qui est déjà là en train de montrer sa beauté et sa jeunesse, le silence du début et la mousse qui vient après quelques passages des acteurs. La mousse qui met en danger la présence de cette belle bande; le danseur qui lutte pour ne pas tomber avec ces pieds emmêlés, le boxeur dans la mousse, l'équilibre d'une jeune femme japonaise à moitié visible dans cette matière plus « réaliste » que la fumée que tu utilises souvent, la marche fragile des Hollandais sur le sol glissant, le corps splendide d'une femme noire dans la blancheur et l'odeur du savon qui remplit l'espace, la mousse qui est enlevée durant le spectacle par les acteurs, sans private jokes, simple, jusqu'à ce que la porte se ferme, une vraie Beauté contemporaine.

Bises,

Theo