Après le spectacle de Benjamin Lazar, je chopais Hervé Lassïnce, l’homme le plus sexy de la planète, on va dire tout de suite, pour simplifier, il était rapide, rapidement sur le départ, son beau corps engoncé dans un trench Christophe Lemaire qui lui allait comme un vêtement à un singe — et donc semblait fait pour lui — et je lui proposais, par jeu, pour dire quelque chose : Tu viens ? ce qu’à ma surprise il fit sans poser de question avant d’être calé dans le taxi, des questions qu’il réservait à Jean-Marc Lalanne qu’il voulait aussi faire venir : est-ce qu’il n’avait pas tort, quel serait le genre de la soirée, où trouver une bouteille, questions assez légères pour s’en débarrasser, je supposais que, dans le quartier où nous allions, invités par qui nous l’étions, ce n’était pas la peine de penser à se nourrir ou à se désaltérer, en effet buffet et personnages déjà ivres nous attendaient et, au bout d’un moment adéquat, nous passions de la fête sur le champ de Mars à celle sur une grande terrasse d’Ivry devant un terrain vague qui nous faisait penser à Berlin d’avant la chute du mur, une fête de jeunes, celle-ci, l'anniversaire de Ludo, dont plusieurs travaillaient comme stagiaires aux « Inrocks » dont Jean-Marc venait d’être nommé directeur de la rédaction — ah, mais je voulais vous dire pourquoi Hervé Lassïnce est ou a été dans cette soirée l’homme le plus sexy de la planète, mais c’est foutu, j’ai dépassé mon temps de parole.
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