Monday, November 12, 2012

Me compromettre absolument



Ton visage, ton couple, tes cheveux, je décris avec mes mots ce que je voudrais photographier – ou peindre. Tes bras, tes jambes, comment l’éclairage – sombre – tombe dessus. La largeur – infinie – entre tes épaules, tes omoplates – et qui change – et tu fumes aussi un peu, une buée. Tes jambes fines comme deux crochets, deux baguettes. Dans ce coin sous la lumière pure – sombre. Si je me mets à l’endroit des mots, je ne pense pas, je ne suis pas. Mais David Bowie écrit low, écrit bas. Les formes de misère et de métamorphose infinies, comme je les vois ! La tête sans souci – jamais sans souci, toujours sans souci – la tête. Jette-toi dans le dégoût obscur ! L’ultraviolette fumée blanche. Le bleu qui vient d’outre-mer, le lapis-lazuli. Et la chair couleur crème, couleur rose, couleur ciel. Cheveux et possession de la figure.

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Berlin est une ville-nuit










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Lundi sous la couette



Chère Gudrun,

La nuit tombe sur Berlin, eh oui, déjà 4h !, et nous n’avons pas donné suite à notre projet d’échange de cours d’allemand / cours de français… Pour ma part, je suis assez fatigué aujourd’hui, mais d’une bonne fatigue de lundi, puisque je suis sorti danser hier toute la journée (qu’on pourrait aussi appeler la nuit) au Berghain. J’aimerais tellement que nous mettions un jour notre projet à exécution !
Je repars à Paris demain.
Chère Gudrun, pour me montrer votre niveau de compréhension de la langue de Molière, veuillez me traduire, s’il vous plaît, par retour de courrier, ce message.
Bien à vous,

Yves-Noël Genod

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Homoparentalité



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L'Amitié (3)



« Nos âmes ont marché si uniment ensemble (…) que non seulement je connaissais la sienne comme la mienne, mais que je me serais certainement plus volontiers fié à lui qu’à moi à mon sujet (…) C’est un assez grand miracle que de se doubler. »

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Laura



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L'Amitié (2)



Olivier Steiner poste sur son blog un message touchant agrémenté d’une photo de douceur (j’ai cru d’abord que c’était Dominique Uber) – en réponse, il me semble, à cette très belle citation (je ne sais plus de qui) que j’avais, moi, postée il y a peu. Je lui réponds encore : «  Une fois, Régy m'avait demandé ce que je préférais dans la vie, le sexe ou le travail. Ça m'avait choqué, j'avais eu envie de dire : tout le reste ! Mais maintenant (j'y ai pensé récemment) je sais ce que j'aurais pu répondre, le nom de ce « reste »  : l'amitié. »



Yves-Noël Genod est un véritable ami, un ami véritable.
Il vit sa vie, il me laisse vivre la mienne.
Parfois nous ne nous voyons pas, mais toujours nous nous regardons.
C’est léger, léger je vous dis, oui, léger.
Je ne le vois plus et puis je le revois.
Quand je le revois, la chose formidable, c’est que le temps n’a pas passé.
Ou plutôt il a passé comme un inconvénient négligeable.
Cette modification de la perception du temps,
J’appelle ça l’amitié.
Et finalement ça ne court pas les rues.
C’est précieux.

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« La réalité est toujours anachronique. »

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Wolfgang,



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Lire le long des bastingages



Oh, comme je perds le contact, oh, comme il est long le temps pour revenir là. Dans – dans – cette région du cerveau qui ne parle pas anglais ni allemand ni espagnol, qui ne parle pas – il n’y a qu’une langue maternelle inscrite au cutter.
La fatigue est l’aviron de l’amitié, de cet espace, ce long voyage – dans le village. Le long village le long de la voie ferrée, le long de la grand-route l’été. Pas peu dire, bégayer, mais pas pour dire, impossible, si revenir dans – dans – cette région natale matrice cup cut moule molded. Qu’il est long le temps de rien comprendre et rien espérer rien prévoir rien projeter, le repos, le repas du repos !

L’étude, l’étude tragique n’a pas sa place dans cette partie du cerveau usée qui est la seule qui m’intéresse, oh, yes, je suis un légume, tu peux parler, parler sans fin, je suis un légume avec un tout petit jardin – ma carapace tu ne la toucheras pas, tu ne diras rien de l’amour, rien de la mort, même ce qui a déjà été dit – il faut tricher – tu ne le diras pas. Tu aimerais que cette beauté serve. Mais ton orgueil – on ne peut parler que d’orgueil – t’inscrit dans le néant car c’est là ta place, là qu’elles boudent, qu’elles désirent et qu’elles boudent, elles.

« Tell me again when the victims are singing ».

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Isabelle Barbéris
Je veux qu'on fasse un livre d'entretiens.

Ah, ben, ce serait chouette, oui, parce que, là, on m'a proposé d'en faire un, mais, seul, je ne le sens pas...

Aux Solitaires.
Où ça?

Les Solitaires, c'est mieux ! C'est Liliane Giraudon qui a une collection dans la nouvelle maison d'édition de son fils, Marc-Antoine, je sais plus comment ça s'appelle...

J'en ai parlé à Berreur en tout cas. Mon livre sur Copi va sortir chez eux et puis, après, ce que j'aimerais, c'est un livre sur toi, où on te fait parler.
Mais je t'en reparlerai en janvier.

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Orion... (2)



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