Harmony Square (Épisode 19)
C’est très varié, Los Angeles. Tout c’que j’peux dire. C’est déjà ça. Sa connaissance s’ouvre à l’infini et mon esprit est faible. Ça me fait souffrir. Il me reste quelques heures et les heures s’ouvrent à l’infini. Sans moi. Je vais disparaître. Comme si j’allais mourir. Irai-je à la plage, irai-je dans le quartier mexicain ? Irai-je sur Hollywood Bld ou retournerai-je au Watts ? Il fait très beau (après une série de jours un peu ternes). Très beau dimanche. Le monde est dehors. Tout le monde est heureux. Prodigalement. Il faut manger, respirer, … (Aimer.) Je suis fatigué. Et l’arbre à l’intérieur. Et le buis de novembre… Après le gumbo, je ferais bien la sieste, moi. Ou au park ? Avoir l’air affamé permet de voir. Être fatigué et ne pas voir permet de voir. Tomber à l’intérieur permet de voir. Mais de voir quoi ? N’importe quoi. – Sexual ? N’importe quoi. Photographier les choses. Les gens sont certes partout les mêmes. Les différences sont locales. Proverbiales. « Only simplicity and the truth count. It has to come from the inside. You can’t fake it. » Audrey Hepburn.
Place de l’Harmonie. (Harmony Square.) King Louis XIV. La vie est mieux quand elle est arrangée. Elle est plus belle. Bruyante animation douce. Les dernières heures sont épuisantes parce qu’elles sont belles. J’écris mes derniers mots. Bruissement de mes pas dans l’herbe autour de la maison sacrée. Il y a des gens à l’intérieur. Ils font la visite. Mais la maison est close. Puis mes pas sur le sable. Il y a des gens qui jouent au criquet. Des jeunes gens. Et des chiens gros comme des souris. Puis je vois le champ de palmiers nommé « Hollywood ». La maison élégante. Jorge Luis Borges, Hermès. Comme un champ d’ombelles. Air marin, splendeur. L’océan tout entier transporté baigne la ville. La ville diffuse, désagrégée. Et Hollywood et l’île de la Cité. On aperçoit le Chateau Marmont. Très beau d’ici – fait beaucoup plus grand. Non, c’est autre chose. L’observatoire (celui du film de James Dean). Les petits chiens, maintenant un peu plus gros, se roulent dans l’herbe sur le dos. Jouent à la balle. No sex in America. La bonne nouvelle. Les voyages, ça calme.
Je suis désolé de ne pas prendre le temps de mieux parlé, mais je n’ai pas l’temps ; je recopie mes notes simplement. C’est un peu troué, un peu n’importe quoi. C’est n’importe quoi.
Mais maintenant le musicien vilain est parti, qui animait l’après-midi. Ne reste qu’un beau piano silencieux, dans le café. J’ai vu des visages. Des visages occupés et détendus dans le same mouvement. Les dimanches sont importants. C’est le meilleur moment pour visiter les villes, le dimanche. En effet les gens sont dehors et heureux. Le travail les rend heureux, mais le travail se fait à l’intérieur, on ne les voit pas. Misère, la musique d’ambiance reprend… Mon Dieu, je vous quitte. Voilà ce que c’est que de ne pas avoir de chambre d’hôtel, jamais tranquille. Ce n’est pas mon genre de musique. Quel est votre genre de musique ? Éclectique. Autant dire qu’on n’aime rien ou pas grand chose (sur la quantité diffusée à la radio et dans les stores…)
Mais la fille au piano brillant est meilleure maintenant. Un peu fort, un peu chouette… Ah, j’oubliais : pas d’alcool non plus en Californie (budget). Le moment, peut-être… Et puis les frites arrivent. Bisous. Bisou Hélèna. Fêter l’arrivée de la nuit paillettes – la nuit californienne, les énergies brillantes de la nuit – vaut bien de crier des mots d’anglais dans le miroir d’un piano. Quels sont ces mots ? Habituels.
Il y a un livre que j’ai délaissé qui était la chose la plus importante de ce voyage, Other People, je reprendrai.
« Cause there’s no one in the world, no one in the world – there’s no one in the world like you. »
Il y a de moins en moins de monde dans le café, mais la fille a l’air de plus en plus content parce que ceux qui restent applaudissent de plus en plus fort (pour combler le déficit).
« I was five and he was six… », c’est pas Carla Bruni qui chante ça ?
Je reste ! Bang bang…
Dimanche 14 septembre 2008.
Place de l’Harmonie. (Harmony Square.) King Louis XIV. La vie est mieux quand elle est arrangée. Elle est plus belle. Bruyante animation douce. Les dernières heures sont épuisantes parce qu’elles sont belles. J’écris mes derniers mots. Bruissement de mes pas dans l’herbe autour de la maison sacrée. Il y a des gens à l’intérieur. Ils font la visite. Mais la maison est close. Puis mes pas sur le sable. Il y a des gens qui jouent au criquet. Des jeunes gens. Et des chiens gros comme des souris. Puis je vois le champ de palmiers nommé « Hollywood ». La maison élégante. Jorge Luis Borges, Hermès. Comme un champ d’ombelles. Air marin, splendeur. L’océan tout entier transporté baigne la ville. La ville diffuse, désagrégée. Et Hollywood et l’île de la Cité. On aperçoit le Chateau Marmont. Très beau d’ici – fait beaucoup plus grand. Non, c’est autre chose. L’observatoire (celui du film de James Dean). Les petits chiens, maintenant un peu plus gros, se roulent dans l’herbe sur le dos. Jouent à la balle. No sex in America. La bonne nouvelle. Les voyages, ça calme.
Je suis désolé de ne pas prendre le temps de mieux parlé, mais je n’ai pas l’temps ; je recopie mes notes simplement. C’est un peu troué, un peu n’importe quoi. C’est n’importe quoi.
Mais maintenant le musicien vilain est parti, qui animait l’après-midi. Ne reste qu’un beau piano silencieux, dans le café. J’ai vu des visages. Des visages occupés et détendus dans le same mouvement. Les dimanches sont importants. C’est le meilleur moment pour visiter les villes, le dimanche. En effet les gens sont dehors et heureux. Le travail les rend heureux, mais le travail se fait à l’intérieur, on ne les voit pas. Misère, la musique d’ambiance reprend… Mon Dieu, je vous quitte. Voilà ce que c’est que de ne pas avoir de chambre d’hôtel, jamais tranquille. Ce n’est pas mon genre de musique. Quel est votre genre de musique ? Éclectique. Autant dire qu’on n’aime rien ou pas grand chose (sur la quantité diffusée à la radio et dans les stores…)
Mais la fille au piano brillant est meilleure maintenant. Un peu fort, un peu chouette… Ah, j’oubliais : pas d’alcool non plus en Californie (budget). Le moment, peut-être… Et puis les frites arrivent. Bisous. Bisou Hélèna. Fêter l’arrivée de la nuit paillettes – la nuit californienne, les énergies brillantes de la nuit – vaut bien de crier des mots d’anglais dans le miroir d’un piano. Quels sont ces mots ? Habituels.
Il y a un livre que j’ai délaissé qui était la chose la plus importante de ce voyage, Other People, je reprendrai.
« Cause there’s no one in the world, no one in the world – there’s no one in the world like you. »
Il y a de moins en moins de monde dans le café, mais la fille a l’air de plus en plus content parce que ceux qui restent applaudissent de plus en plus fort (pour combler le déficit).
« I was five and he was six… », c’est pas Carla Bruni qui chante ça ?
Je reste ! Bang bang…
Dimanche 14 septembre 2008.