Saturday, September 07, 2019

D es gamins par la fenêtre


« Pendant un stage à Boulder dans le Colorado, je regardais des gamins par la fenêtre en prenant mon café. C’étaient de jeunes enfants de 5 ou 6 ans. Ils couraient et sautaient et soudain j’ai pensé que c’était de la danse. Il n’y avait pas de musique. Ils s’amusaient visiblement beaucoup. Field Dances est parti de cette scène. Ils courraient et gambadaient et je voyais de la danse dans ce qui n’était pour eux que du jeu. »

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R entrée


Denise, c’est horrible, j’ai rien foutu de l’été, mais alors, rien, et j’ai même, je crois même plusieurs fois, pris la résolution de plus rien foutre de ma vie ! mais je dois faire un spectacle sur Cunningham dans 15 jours et je suis toujours aussi cool — jamais été aussi cool ! Bref, l’heure est grave, on n’a plus le temps de rien. Peut-être, ce que je peux te demander puisque le spectacle s’intitule encore YNG dira au moins une phrase de MC (et peut-être un peu plus), c’est cette phrase ? Sois gentille. J’en ai trouvé une que j’aime bien (dans « Le Monde ») : « La danse n’est jamais aussi intéressante que lorsque chaque pouce d’espace est comme pris au piège du mouvement » — mais elle appellerait un développement… Tu as sans doute mieux… Peut-être aussi te demander tout ce dont tu te souviens qui a rapport aux bêtes. Je ne sais plus qui m’a dit hier ou je ne sais quand que MC parlait (qqpart) de la manière dont tombaient les animaux (quels animaux ? chats ? éléphants ?) Et qu’il aimait bien observer ça et imaginer transposer avec les Sapiens…
Je t’embrasse, très chère, 
Yvno

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Bonjour à chacun !
On se voit tout de suite. Laurent Poitrenaux m’a dit qu’il vous avait lu le mail (que je remets ci-dessous) qui n’était qu’un pré-projet, mais qui a semblé satisfaire Gwendoline et Ronan. Je chope souvent ce qui est dans l’air et c’est sans doute ce que nous faisons tous, non ? Mais enfin, ces bonnes intentions étant posées, reste à entrer dans le vif du sujet. Et je dois dire que, pour ça, je compte sur vous. J’ai toujours considéré que mon métier de metteur en scène n’en était pas un, au sens où je n’ai jamais eu l’impression de bosser. Pour moi, ce sont les interprètes qui travaillent vraiment (et moi-même quand j’en suis un) (et les éclairagistes, etc.), mais quand je mets en scène ou que je dirige un stage (j’essaye toujours de rapprocher l’énergie des ateliers de l’énergie des créations), je me contente de contempler un spectacle qui me plaît à moi et c’est tout, et, franchement, bien prétentieux celui qui appellerait ça bosser ! Tout ça pour vous dire que comme nous ne nous donnons officiellement pas de thème, ni de texte, ni de dramaturgie, à peine une note d’intention baba cool, le sauvage et le présent, c’est à vous d’inventer votre matériau — et j’en suis désolé, moi aussi, je préfère qu’on me dise quoi faire… En bref, soyez des stars ! (Je serai le premier à vous applaudir.)
A mardi, 
Yves-Noël

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M etoo


Dans le métro, ce matin, on entend soudain le conducteur dans son haut-parleur : « Faites attention à vos affaires, il y a des pickpockets dans la rame, attention attention il y a des pickpockets dans la rame ». Alors je me mets, par désœuvrement (et sans doute comme beaucoup d'autres), à regarder autour de moi qui pourraient bien être les pickpockets. Je regarde pas mal — derrière mes verres miroirs — un jeune homme métis que je trouve puissant, masculin, peut-être un pickpocket, après tout. Il est beau, qqch de sombre, de dangereux, je me demande s'il vole, ce serait possible... Nous sortons ensemble à Place de Clichy et il me dit bonjour. Très étonné, je le retiens (je vais dans l'autre direction) et demande : « Vous vouliez me dire qqch ? » Peut-être qu'il va me proposer de la drogue, je pense (comme souvent). Eh non, bonne pioche : « Oui... T'as un joli petit cul ». « Ah, ben, ça, c'est gentil... », je lui réponds et je repars, malheureusement programmé pour mon r-v, et je regrette de ne pas lui avoir donné mon numéro... C'est vrai, c'est si rare... N'est-il pas une bonne contribution Metoo ? 




J'ai une sexualité officielle homo et j'ai une sexualité secrète hétéro. Je préfère avoir comme sexualité officielle l'homo parce que, n'est-ce pas, par les temps qui courent (et si je veux attraper un Molière), faut pas trop que j'affiche mon hétéronormativité profonde, mon cisgenrisme

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L es Canapés


Le théâtre de Verre est à côté de chez moi, ça m'aurait plu de t'y asuivre en rêvassant t'offrir un VERRE de théâtre un peu plus tard à la maison (faut jamais négliger les motivations érotiques), mais j'ai un dîner — loin de chez moi et inévitable, mon ange. Je n'ai que la nuit. On pourrait peut-être aller à « Possession » qu'on me conseille… (Mais je vois que les préventes sont sold out, ça va être chaud...) J'aime pas tellement le lieu (Dehors Brut), mais y a des canapés...

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« mais profonds sont les problèmes 
profonde est la mère »

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L a Vache



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