A veu de faiblesse
Les établissement culturels réouvrent à partir de ce matin, dit-on, en Ile de France, mais, à Lyon, la situation reste bloquée (en tout cas à l’heure où j’écris ces lignes). Donc nous projetons de ne jouer, comme nous l’avons fait hier avec bonheur : que devant (et avec) des amis qui eux-mêmes avaient fait venir des amis. Je ne sais pas, il y avait une vingtaine de personnes, le couple d’Annecy, des élèves des Beaux-arts de Nice, de Strasbourg, Gwenaël était là… Il est temps de compter ses troupes, la notion de « public » est fausse, de toute façon. Je veux dire que je considère que c’est une chance, finalement, de ne jouer ce spectacle que dans les meilleures conditions imaginables : uniquement pour et avec les amis et les amis d’amis. Le « public », ça n’existe pas, ce n’est pas sérieux. Venez ce soir encore nous aider à mettre en œuvre une célébration d’amitié et de faiblesse. Beckett à un ami pour expliquer pourquoi il avait choisi d’écrire en français plutôt que dans sa langue maternelle : « parce que j’avais besoin d’être mal armé ». Kafka : « bondir hors du rang des assassins ».
20h, 7, rue des Aqueducs, 69005 Lyon.
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